Les populations d'Abengourou sont sorties nombreuses pour répondre au mot d'ordre du Président de la République Ouattara Alassane. Des barrages ont été posés dans les rues de la ville. Les commerces ont baissé pavillon. De même, les services, les transports et les écoles n'ont pas fonctionné. Huit check points ont été érigés à travers la cité par les militants et sympathisants de ADO déterminés à "chasser le Président usurpateur", selon leurs termes. La police et la gendarmerie que l'on pouvait apercevoir à travers la ville n'a pas eu de contact violent avec les manifestants. Cissé Daouda Salif, DDCA du RHDP s'est dit satisfait de la mobilisation qui selon lui se poursuivait dans les villages."Nous allons continuer la mobilisation jusqu'au départ de l'usurpateur Gbagbo. Nous n'avons pas de problèmes avec les forces de l'ordre", a-t-il soutenu avant d'ajouter que le couvre-feu est levé, car n'étant pas décrété par le Président légitime. La même mobilisation se poursuivait à Béttié (ville située 80 km à l'Est d'Abengourou). Ceci a été confirmé par Yao Kabila, DDCA du département qui a affirmé que les issues menant à la ville ont été bloquées par les manifestants, empêchant toute circulation. Selon lui, des militants de LMP (la majorité présidentielle) qui voulaient s'opposer aux marcheurs du RHDP ont été repoussés. C'était le même constat à Agnibilékrou (60 km au Nord d'Abengourou) où la veille, il a été demandé à la population de se mobiliser pour exiger le départ de Laurent Gbagbo et la libération de la RTI. Au moment où nous mettions sous presse, Abengourou présentait toujours un visage de ville morte.
Armand Déa, correspondant
Armand Déa, correspondant
