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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Le Patriote

Tiébissou / Triste bilan des affrontements Une cinquantaine de mercenaires libériens tués

Trois heures de combat sans merci. A la clé, un lourd bilan du côte des hommes de Gbagbo, appuyés par des mercenaires libériens acquis pour la cause de Laurent Gbagbo, ex-chef de l’Etat qui refuse de quitter le pouvoir après avoir été largement battu par Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre dernier.

Des sources militaires, du côté des FDS on a enregistré plusieurs mercenaires libériens tués sur le champ de bataille. Et de nombreux blessés avec des cas graves évacués au centre hospitalier de Yamoussoukro. Cependant, les Forces armées des Forces nouvelles, à en croire les mêmes sources, ont enregistré quelques blessés dont la vie n’est pas en danger. L’affrontement a eu lieu le jeudi dernier dans les localités de Yakro et Gbesso, dans la commune de Tiébissou sur l’axe Bouaké, après le pont qui sépare la ville ces deux localités. Selon les témoignages, des populations interrogées vendredi dernier, le combat a commencé à 13 heures et a pris fin à 16 heures, soit trois heures de tirs à l’arme lourde.

« Avant les attaques », souligne un témoin oculaire, « la population avait été prévenue vers 12 h de ce que les FDS et les FAFN favorables au président élu, Alassane Ouattara devraient s’affronter pour libérer le corridor dressé non loin des deux localités. Pour permettre à tous ceux qui voulaient aller participer à la marche sur la télévision, de passer. Au niveau des deux localités, les populations avaient commencé à déserté les maisons pour certaines. Tandis que d’autres ont préféré s’enfermer. La riposte aux coups de feu ouverts par les mercenaires a été meurtrière et fatale dans le camp de Gbagbo. Un officier de la Garde républicaine aurait été tué sur le champ de bataille. Deux autres militaires aussi.

Une cinquantaine de mercenaires libériens n’ont pu résister aux canons des FAFN. L’ordre a été intimé aux médecins de n’identifier aucun des corps ramassés et entassés à l’hôpital général de Tiébissou. C’est le lendemain matin, vendredi 17 décembre, qu’une bâchée de la gendarmerie et plusieurs corbillards sont arrivés à l’hôpital pour évacuer les corps en direction de Yamoussoukro. D’autres corps déchiquetés n’ont pu être ni ramassés ni reconstitués. Ils ont purement et simplement été abandonnés sur les lieux. Mais à l’hôpital de Yamoussoukro, on se demande bien où les autres corps ont été transportés. Certaines indiscrétions affirment qu’un charnier serait possible entre Tiébissou et Yamoussoukro. Jacquelin Mintoh
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