FDS, si vous servez les Institutions : Il est temps de faire allégeance au Président démocratiquement élu

S’il y a une institution qui peut décanter avec diligence et le moins de casses la terrible situation que vit actuellement la Côte d’Ivoire, c’est bien la grande muette. L’Armée ivoirienne, a elle seule, peut permettre aux Ivoiriens d’avoir, dans l’immédiat, un climat apaisé. Le général Mangou Philippe et ses hommes peuvent permettre aux enfants ivoiriens de rapidement et normalement reprendre la route de l’école. C’est la grande muette qui peut permettre au peuple de fêter dans de bonnes dispositions les fêtes de fin d’année ; de permettre aux chrétiens de célébrer, comme il se doit, la Noël et la saint sylvestre. Aux travailleurs de bénéficier de leur treizième mois et de tirer le bilan d’une année de dur labeur dans l’allégresse totale. Mais pour cela, il faut que les forces de défense et de sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire prennent leur responsabilité. Et cela passe par le choix qu’elles doivent faire ici et maintenant. Le général de corps d’Armée, Philippe Mangou et ses hommes doivent simplement et purement faire le choix de la République. C`est-à-dire traduire en réalité la volonté du peuple telle qu’exprimée le 28 novembre dernier dans les urnes. A cette date historique, les Ivoiriens, dans une écrasante majorité, ont choisi de confier le destin de la Côte d’Ivoire à Alassane Dramane Ouattara. La commission électorale l’a dit et l’ONU qui devait certifier les élections l’a reconnu et a certifier ce scrutin. Reste que le sieur Yao Paul NDré, intime parmi les intimes du président Gbagbo, arcbouté au fauteuil du président du conseil constitutionnel et décidé à maintenir son ami Gbagbo Laurent au pouvoir, a fait du faux. Le sieur Ndré a menti et ignoré la constitution et le code électoral en déclarant Gbagbo élu après avoir invalidé les votes dans sept départements. Là où même si les soupçons de fraudes avaient été avérés, le président du conseil n’avait aucune compétence à déclarer un candidat vainqueur. L’article 64 du code électoral est, on ne peut, clair la dessus. « Dans le cas où le Conseil Constitutionnel constate des irrégularités de nature à entacher la validité du scrutin et à en affecter le résultat d`ensemble, il prononce l`annulation de l`élection », explique explicitement la loi ivoirienne. Cette loi va plus loin pour demander au Conseil constitutionnel de demander à la CEI d’organiser de nouvelles élections dans les 45 jours. Les FDS, qui pour la plupart sont manipulées et trompées doivent savoir que Yao Paul N’Dré n’a pas dit le droit et qu’il a même violé notre texte fondamental. Ce qui n’est pas acceptable. Les FDS doivent comprendre que le sieur Yao Ndré, a tiré sur la couverture du conseil constitutionnel, pour tordre le cou à notre constitution et voler les résultats du scrutin pour faire plaisir à son ami et mentor Gbagbo Laurent. Le général Mangou et tous ces hommes qui ont choisi la voix noble du métier des armes, qui, au risque de leur vie souvent, ont décidé de se battre pour le respect des institutions républicaines doivent savoir que celui qui a foutu la Côte d’Ivoire dans la merdre est monsieur Yao Ndré. C’est lui et personne d’autre qui a décidé d’engager à nouveau le pays de Félix Houphouët sur des sentiers incertains. C’est ce monsieur qui a engagé le président sortant dans une voie sans issue et c’est encore lui qui tente salir votre institution en tentant de vous opposer à vos frères, parents et amis. Gbagbo, Yao Paul Ndré et la petite minorité d’extrémistes et d’illuminés veulent vous amener à souiller vos galons et à renoncer à vos engagements et, surtout, vos principes. Non ! Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, officiers subalternes sous officiers et soldats de rangs ne rentrez pas dans l’histoire à reculons. Faites maintenant le choix juste et vrai. Faites comme le Premier ministre Guillaume Soro vous l’a demandé, comme la CEDEAO, l’UA, l’UE et le monde entier, rejoignez le camp de la République, de la vérité et de la justice en faisant allégeance au nouveau Président Alassane Ouattara. Vous-même l’avez plusieurs fois dit et répéter que vous n’avez pour seul camp que celui de la République. Aujourd’hui vous êtes à un carrefour important de l’histoire et vous devez faire le bon choix. Celui du peuple de Côte d’Ivoire et non celui d’une personne qui, pour des intérêts personnels et claniques, tente d’installer une démocratie en Côte d’Ivoire. Ne soyez pas les bras séculiers de Gbagbo qui massacre les Ivoiriens, ne soyez pas complices des tueries des mercenaires et miliciens que le camp Gbagbo a recruté avec l’argent du contribuable.

Chers FDS, il n’est pas encore trop tard. Agissez pour mettre fin au génocide que prépare le président sorti. Dans les grands pays et les grandes démocraties, l’armée a su toujours être le régulateur de la vie politique lorsque celle-ci bascule dans une crise grave. On se rappelle encore tout près de nous en Guinée. Le général Konaté a su entrer dans l’histoire. Que dire du général Alpha Toumani Touré au Mali, du capitaine Rawlings au Ghana… Levez vous et agissez dans la droite ligne de la légalité et légitimité. Dites oui à votre peuple et faites respecter son choix en faisant allégeance à Alassane Ouattara. L’histoire vous en saura gré et la Côte d’Ivoire ne l’oubliera jamais. Ne laissez pas l’histoire s’écrire sas vous.

Koné Lassiné