Face à la pression de la communauté internationale, appelant le Président Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à son adversaire, le Président Alassane Ouattara, le mentor de La majorité présidentielle (LMP), contre toute attente, a dans un discours radio télévisé, le mardi 21 décembre 2010, appelé à un dialogue qui, à l’entendre, sera conduit par un comité d’évaluation comprenant les communautés nationales et internationales. Un discours différemment interprété au sein de la société ivoirienne.
Anne Oulotto, porte-parole d’Alassane Ouattara : «Gbagbo fait de la provocation»
«Nous pensons que Laurent Gbagbo continue de ruser avec les Ivoiriens et la Communauté internationale. Il affirme qu’il demeure président de la République. Il dit qu’il utilisera tous les moyens pour se maintenir au pouvoir. Il agit comme s’il n’entend pas les discours de tous les chefs d’Etat africains. Il propose la mise en place d’un Comité d’évaluation qui regroupera plusieurs organisations dont la Cedeao, l’Union africaine et l’Union européenne alors que ces organisations ne le reconnaissent plus comme président de la République. Il dit que les voies d’accès à l’hôtel du Golf sont ouvertes. Or, jusqu’à présent, le blocus est maintenu. Laurent Gbagbo fait de la provocation. Donc, il faut changer de méthode pour le faire partir».
Ya Djénébou (Commerçante): « Huit ans de dialogue n’ont rien donné »
«Cela fait au moins huit (08) ans que nous dialoguons, cela n’a rien donné. La communauté internationale demande le départ du Président Laurent Gbagbo, si cela ne l’arrange pas, ce n’est pas un dialogue qui sera la solution. Je ne vois donc pas l’importance d’un dialogue en ce moment. Parce que, à mon avis, ce qui peut véritablement satisfaire le RHDP (Ndlr : Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) aujourd’hui, c’est le départ du Président Laurent Gbagbo et non cette main tendue».
Servais kouagne (vendeurs de véhicules) : « Nous avons trop dialogué dans ce pays »
Dialoguer n’est pas une mauvaise chose. Mais, j’estime que nous avons trop dialogué dans ce pays. Il est temps qu’on mène des actions plus concrètes pour que cette crise prenne définitivement fin. Pour moi ce dialogue va encore nous conduire dans un gouvernement N’zassa (Ndlr : Un gouvernement comprenant toutes les formations politiques significatives), ce qui va prolonger la souffrance des Ivoiriens. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de prendre des dispositions fermes pour que nous ayons un gouvernement homogène qui va s’attaquer aux défis de développement de la Côte d’Ivoire.»
Bamba Mohamed (Juriste) : «Cette sortie du Président Gbagbo est une fuite en avant»
«Ce que je retiens du discours du Président Gbagbo, c’est qu’il a plutôt parlé des conséquences et non des causes de cette crise postélectorale. Pour moi, cette crise découle du non respect des engagements pris par les camps LMP et RHDP vis-à-vis de la nation. En Côte d’Ivoire, on s’attaque toujours aux conséquences et non aux causes des problèmes. Pour moi, cette sortie du Président Gbagbo est une fuite en avant à la limite.
Elle n’avait pas lieu d’être là en ce moment.
Personnellement, j’attendais mieux que ça. Il faut qu’on nous explique le rôle de la certification dans ces élections. Dans aucun pays du monde, une élection n’a été certifiée. Pourquoi, en Côte d’Ivoire, les élections ont été certifiées par l’ONU ? Pourquoi les Ivoiriens ont accepté cette certification ? C’est autant de questions qu’il est temps de trouver des réponses».
Mahi Gbagbé Guy Michel (Etudiant en maîtrise de philosophie) : «Quel que soit la décision à prendre, il faut d’abord dialoguer»
«Quel que soit les arguments ou les opinions que les uns et les autres peuvent avoir, il faut absolument mettre en place un comité de dialogue comme le Président Gbagbo l’a dit, pour pouvoir discuter. Même si le RHDP ne veut pas que le Président Gbagbo reste au pouvoir, il faut quand même passer par un dialogue pour arriver à un consensus. Parce que, quel que soit la décision à prendre, il faut d’abord dialoguer. Ce n’est pas par la force, ni par les armes qu’on arrivera à une solution meilleure. Le dialogue est donc primordial».
Professeur Ouraga Obou, membre de Lmp : « Cette déclaration ne met pas de l’huile sur le feu »
«Je ne peux que penser du bien de ce discours dans le sens que cela peut contribuer à une décrispation de la vie politique. Pourvu que ceux qui sont concernés intègrent ce discours. En outre, dès lors que cette déclaration ne met pas de l’huile sur le feu et qu’elle permet de sortir du rapport conflictuel pour trouver une solution durable, on ne peut que penser du bien de cette déclaration».
Ahui Léonce Franck (Comptable) : « Le dialogue proposé par le Président Gbagbo n’est pas le bienvenu»
«Le dialogue proposé par le Président Gbagbo n’est pas le bienvenu. Aujourd’hui, nous sommes allés aux élections et ces élections ont été supervisées par l’ONU. Il y a eu un gagnant qui est le Président Alassane Ouattara. Par conséquent, la solution idoine de cette crise postélectorale, c’est que le Président Gbagbo doit accepter de céder le pouvoir au vainqueur de la présidentielle 2010. Il doit le faire, si vraiment, il est patriote, démocrate et s’il a la crainte de Dieu».
Séry Franck (Etanchéiste) : « Le dialogue sollicité par le Président Gbagbo doit être soutenu par tous »
«Pour moi, le dialogue sollicité par le Président Gbagbo doit être soutenu par tous. J’appelle donc tous les Ivoiriens à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique lancée par le Président Gbagbo. Car sans le dialogue, il n’y a pas de paix».
Kouassi Yvonne (Commerçante) : « C’est tant mieux, si cette main tendue peut amener la paix »
«Il y a longtemps les Ivoiriens souffrent. Ils veulent donc la paix aujourd’hui. Si le Président Gbagbo estime que cette main tendue peut amener la paix, c’est tant mieux. Dans le cas contraire, ce n’est pas la peine. Dans tous les cas, l’appel à un dialogue est toujours salutaire».
Djè Bi Irié Carlos (Instituteur): « Le dialogue est l’arme des plus forts»
«La main tendue du Président Gbagbo est une bonne chose. Parce que, comme l’a dit le Président Houphouët Boigny, le dialogue est l’arme des plus forts. Nous devons tous nous engagé sur cette voie».
Mme Evy Jeanne (Présidente d’une coopérative de vivrier): « Je suis pour un dialogue qui va nous permettre d’éviter des tueries»
«D’abord, je souhaite la paix en Côte d’Ivoire. Parce qu’en passant à nos enfants, nous devons tout faire pour éviter la guerre. Cela dit, je suis d’accord avec ce dialogue qui va nous permettre d’éviter des tueries qui sont déjà assez».
R. Dibi, TAB, JMT
Anne Oulotto, porte-parole d’Alassane Ouattara : «Gbagbo fait de la provocation»
«Nous pensons que Laurent Gbagbo continue de ruser avec les Ivoiriens et la Communauté internationale. Il affirme qu’il demeure président de la République. Il dit qu’il utilisera tous les moyens pour se maintenir au pouvoir. Il agit comme s’il n’entend pas les discours de tous les chefs d’Etat africains. Il propose la mise en place d’un Comité d’évaluation qui regroupera plusieurs organisations dont la Cedeao, l’Union africaine et l’Union européenne alors que ces organisations ne le reconnaissent plus comme président de la République. Il dit que les voies d’accès à l’hôtel du Golf sont ouvertes. Or, jusqu’à présent, le blocus est maintenu. Laurent Gbagbo fait de la provocation. Donc, il faut changer de méthode pour le faire partir».
Ya Djénébou (Commerçante): « Huit ans de dialogue n’ont rien donné »
«Cela fait au moins huit (08) ans que nous dialoguons, cela n’a rien donné. La communauté internationale demande le départ du Président Laurent Gbagbo, si cela ne l’arrange pas, ce n’est pas un dialogue qui sera la solution. Je ne vois donc pas l’importance d’un dialogue en ce moment. Parce que, à mon avis, ce qui peut véritablement satisfaire le RHDP (Ndlr : Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) aujourd’hui, c’est le départ du Président Laurent Gbagbo et non cette main tendue».
Servais kouagne (vendeurs de véhicules) : « Nous avons trop dialogué dans ce pays »
Dialoguer n’est pas une mauvaise chose. Mais, j’estime que nous avons trop dialogué dans ce pays. Il est temps qu’on mène des actions plus concrètes pour que cette crise prenne définitivement fin. Pour moi ce dialogue va encore nous conduire dans un gouvernement N’zassa (Ndlr : Un gouvernement comprenant toutes les formations politiques significatives), ce qui va prolonger la souffrance des Ivoiriens. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de prendre des dispositions fermes pour que nous ayons un gouvernement homogène qui va s’attaquer aux défis de développement de la Côte d’Ivoire.»
Bamba Mohamed (Juriste) : «Cette sortie du Président Gbagbo est une fuite en avant»
«Ce que je retiens du discours du Président Gbagbo, c’est qu’il a plutôt parlé des conséquences et non des causes de cette crise postélectorale. Pour moi, cette crise découle du non respect des engagements pris par les camps LMP et RHDP vis-à-vis de la nation. En Côte d’Ivoire, on s’attaque toujours aux conséquences et non aux causes des problèmes. Pour moi, cette sortie du Président Gbagbo est une fuite en avant à la limite.
Elle n’avait pas lieu d’être là en ce moment.
Personnellement, j’attendais mieux que ça. Il faut qu’on nous explique le rôle de la certification dans ces élections. Dans aucun pays du monde, une élection n’a été certifiée. Pourquoi, en Côte d’Ivoire, les élections ont été certifiées par l’ONU ? Pourquoi les Ivoiriens ont accepté cette certification ? C’est autant de questions qu’il est temps de trouver des réponses».
Mahi Gbagbé Guy Michel (Etudiant en maîtrise de philosophie) : «Quel que soit la décision à prendre, il faut d’abord dialoguer»
«Quel que soit les arguments ou les opinions que les uns et les autres peuvent avoir, il faut absolument mettre en place un comité de dialogue comme le Président Gbagbo l’a dit, pour pouvoir discuter. Même si le RHDP ne veut pas que le Président Gbagbo reste au pouvoir, il faut quand même passer par un dialogue pour arriver à un consensus. Parce que, quel que soit la décision à prendre, il faut d’abord dialoguer. Ce n’est pas par la force, ni par les armes qu’on arrivera à une solution meilleure. Le dialogue est donc primordial».
Professeur Ouraga Obou, membre de Lmp : « Cette déclaration ne met pas de l’huile sur le feu »
«Je ne peux que penser du bien de ce discours dans le sens que cela peut contribuer à une décrispation de la vie politique. Pourvu que ceux qui sont concernés intègrent ce discours. En outre, dès lors que cette déclaration ne met pas de l’huile sur le feu et qu’elle permet de sortir du rapport conflictuel pour trouver une solution durable, on ne peut que penser du bien de cette déclaration».
Ahui Léonce Franck (Comptable) : « Le dialogue proposé par le Président Gbagbo n’est pas le bienvenu»
«Le dialogue proposé par le Président Gbagbo n’est pas le bienvenu. Aujourd’hui, nous sommes allés aux élections et ces élections ont été supervisées par l’ONU. Il y a eu un gagnant qui est le Président Alassane Ouattara. Par conséquent, la solution idoine de cette crise postélectorale, c’est que le Président Gbagbo doit accepter de céder le pouvoir au vainqueur de la présidentielle 2010. Il doit le faire, si vraiment, il est patriote, démocrate et s’il a la crainte de Dieu».
Séry Franck (Etanchéiste) : « Le dialogue sollicité par le Président Gbagbo doit être soutenu par tous »
«Pour moi, le dialogue sollicité par le Président Gbagbo doit être soutenu par tous. J’appelle donc tous les Ivoiriens à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique lancée par le Président Gbagbo. Car sans le dialogue, il n’y a pas de paix».
Kouassi Yvonne (Commerçante) : « C’est tant mieux, si cette main tendue peut amener la paix »
«Il y a longtemps les Ivoiriens souffrent. Ils veulent donc la paix aujourd’hui. Si le Président Gbagbo estime que cette main tendue peut amener la paix, c’est tant mieux. Dans le cas contraire, ce n’est pas la peine. Dans tous les cas, l’appel à un dialogue est toujours salutaire».
Djè Bi Irié Carlos (Instituteur): « Le dialogue est l’arme des plus forts»
«La main tendue du Président Gbagbo est une bonne chose. Parce que, comme l’a dit le Président Houphouët Boigny, le dialogue est l’arme des plus forts. Nous devons tous nous engagé sur cette voie».
Mme Evy Jeanne (Présidente d’une coopérative de vivrier): « Je suis pour un dialogue qui va nous permettre d’éviter des tueries»
«D’abord, je souhaite la paix en Côte d’Ivoire. Parce qu’en passant à nos enfants, nous devons tout faire pour éviter la guerre. Cela dit, je suis d’accord avec ce dialogue qui va nous permettre d’éviter des tueries qui sont déjà assez».
R. Dibi, TAB, JMT