La terreur qui s’est installée dans la première capitale politique, Grand-Bassam, est loin d’être domptée malgré le calme précaire qui y règne. Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ne se sentent plus en sécurité dans la ville.
Les populations bassamoises vivent dans la hantise bien que l’accalmie soit revenue dans la ville. Les jeunes houphouétistes craignent une attaque du camp adverse. La psychose est de plus en plus concrète. Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) soutiennent, qu’ils seraient sur la liste noire de La majorité présidentielle. Ainsi les quartiers Odoss, Phare et Bramakoté, à forte densité nordiste seraient déclarés « zone rouge ».
De source proche du Rhdp, ces quartiers auraient reçu, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, une descente punitive des forces de défense et de sécurité. Des familles ont vu alors leurs portes fracassées et, des occupants de la concession passés à tabac. Depuis lors, dans ces quartiers, l’on est sur ses gardes. Et la vigilance est accrue la nuit. C’est que les populations restent en éveil du crépuscule à l’aube. A l’entrée de ces quartiers ciblés, des jeunes montent la garde. A l’intérieur, dans les grandes cours, les familles assises par petits groupes autour d’un thé, assurent elles-mêmes leur sécurité, à l’aide de code. Au moindre bruit suspect, c’est « l’alerte maximale ».
«Nous sommes devenus des soufer-wrou » qui signifie en français, « chien de nuit », souligne Georges Y. qui n’approuve pas cette situation. A l’en croire, devant une telle tension, il a été contraint de mettre sa famille à l’abri en libérant le domicile. Même son de cloche pour l’une des têtes de ponte des jeunes du Rhdp qui soutient avoir libéré son foyer pour se trouver un asile ailleurs. Il souligne également que certains cadres du Rhdp ont dû quitter leurs domiciles momentanément, du fait de leur sécurité qui n’est plus garantie. Le Qg du Rhdp qui grouillait de monde est vide, depuis quelques jours. Aucun militant n’ose y mettre le pied. Du côté de La majorité présidentielle, l’on n’est pas non plus serein. On craint une réplique du camp adverse. Selon des indiscrétions, des militants Lmp et autres fonctionnaires ont évacué leurs familles vers d’autres villes. Mais, la vie reprend progressivement. Cette situation de crise post-électorale qui prévaut dans la cité n’est pas sans conséquence pour les populations qui vivent aujourd’hui dans le désarroi. Au marché central de la ville, le prix des denrées alimentaires a pris l’ascenseur. Les bananes plantains pourrissent faute d’acheteur. « Depuis 5 jours, nous ne vendons pas. Nous avons reçu des stocks de bananes plantains mais, nous n’avons pu les commercialiser à cause de la situation. Le marché reste fermé depuis 5 jours », se lamente dame Ahui Josephine.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Les populations bassamoises vivent dans la hantise bien que l’accalmie soit revenue dans la ville. Les jeunes houphouétistes craignent une attaque du camp adverse. La psychose est de plus en plus concrète. Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) soutiennent, qu’ils seraient sur la liste noire de La majorité présidentielle. Ainsi les quartiers Odoss, Phare et Bramakoté, à forte densité nordiste seraient déclarés « zone rouge ».
De source proche du Rhdp, ces quartiers auraient reçu, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, une descente punitive des forces de défense et de sécurité. Des familles ont vu alors leurs portes fracassées et, des occupants de la concession passés à tabac. Depuis lors, dans ces quartiers, l’on est sur ses gardes. Et la vigilance est accrue la nuit. C’est que les populations restent en éveil du crépuscule à l’aube. A l’entrée de ces quartiers ciblés, des jeunes montent la garde. A l’intérieur, dans les grandes cours, les familles assises par petits groupes autour d’un thé, assurent elles-mêmes leur sécurité, à l’aide de code. Au moindre bruit suspect, c’est « l’alerte maximale ».
«Nous sommes devenus des soufer-wrou » qui signifie en français, « chien de nuit », souligne Georges Y. qui n’approuve pas cette situation. A l’en croire, devant une telle tension, il a été contraint de mettre sa famille à l’abri en libérant le domicile. Même son de cloche pour l’une des têtes de ponte des jeunes du Rhdp qui soutient avoir libéré son foyer pour se trouver un asile ailleurs. Il souligne également que certains cadres du Rhdp ont dû quitter leurs domiciles momentanément, du fait de leur sécurité qui n’est plus garantie. Le Qg du Rhdp qui grouillait de monde est vide, depuis quelques jours. Aucun militant n’ose y mettre le pied. Du côté de La majorité présidentielle, l’on n’est pas non plus serein. On craint une réplique du camp adverse. Selon des indiscrétions, des militants Lmp et autres fonctionnaires ont évacué leurs familles vers d’autres villes. Mais, la vie reprend progressivement. Cette situation de crise post-électorale qui prévaut dans la cité n’est pas sans conséquence pour les populations qui vivent aujourd’hui dans le désarroi. Au marché central de la ville, le prix des denrées alimentaires a pris l’ascenseur. Les bananes plantains pourrissent faute d’acheteur. « Depuis 5 jours, nous ne vendons pas. Nous avons reçu des stocks de bananes plantains mais, nous n’avons pu les commercialiser à cause de la situation. Le marché reste fermé depuis 5 jours », se lamente dame Ahui Josephine.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
