Compromettre l’avenir de tout un Etat pour sauver un régime en perdition. Les financiers de Laurent Gbagbo ne reculent devant rien pour permettre à leur champion de se donner l’illusion d’une main mise sur les leviers financiers de l’Etat. Après moult tractations, l’Etat ivoirien a pu honorer hier, à près de 8O% ses engagements salariaux envers les fonctionnaires et autres agents de l’Etat. Tout le monde sait que ce ne fut pas facile. Pas que le pays soit en banqueroute, mais à cause de la folie de la présidence ivoirienne qui, avec la complicité de plusieurs cadres de l’administration fiscale, du Trésor et de la BCEAO a raclé les caisses des comptes publiques pour plutôt payer des armes et le traitement de quelques trois mille mercenaires qui pullulent sur le territoire national, repartis dans les villes de San Pedro, Tiébissou, Duékoué, Daloa et Abidjan. Les caisses de l’Etat étaient donc vides à l’heure d’honorer les charges salariales. Laurent Gbagbo a dû donc se tourner vers la BCEAO, le Trésor public et les sociétés d’Etat. Mais, la Banque Mondiale, le FMI et le président en exercice de l’Union Monétaire et Economique de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) avaient donné des consignes fermes quant au respect des dispositions prises par le Président de la République, Alassane Ouattara quant au contrôle des fonds de l’Etat ivoirien domicilié à la Banque Centrale. Henry Dacoury, le gouverneur de la Banque, après des semaines d’hésitation, a autorisé le Trésor ivoirien dont l’ancienne directrice générale, Djédjé Mama lui faisait la cour, a décaisser près de 36 milliards de francs Cfa. Quatre autres milliards ont été décaissés auprès de la banque du Trésor. Ce n’est pas tout. Afin d’éviter une fronde généralisée, Laurent Gbagbo a enjoint l’ensemble des patrons des sociétés d’Etat à mettre la main dans les caisses et à en sortir tout ce qui s’y trouve dans le fond, même les fonds de réserve. Ainsi, dans les dernières 48 heures, la PETROCI a décaissé près de 20 milliards de francs CFA ; le Fonds national de Télécommunication 10 milliards ; le Fonds de garantie du café-cacao près de 10 milliards et le troisième pont d’Abidjan dont on avait fait un emprunt obligataire a aussi déposé sur la table, plus de 5 milliards. Bon an, mal an, Laurent Gbagbo a pu obtenir des banques qu’elles paient les salaires. La fronde a été évitée de justesse. Et personne ne peut se réjouir du climat d’anxiété dans lequel se trouvait jusqu’à hier, les fonctionnaires ivoiriens à l’approche de la Noël et des fêtes de nouvel an. Mais le plus dur reste à venir. Comment faire fonctionner l’Etat ? Toutes les opérations réalisées par les financiers de Laurent Gbagbo, on l’a dit, sont non seulement illégales mais au niveau de la procédure, elles causent beaucoup de problèmes à la survie des sociétés d’Etat. Le Port d’Abdjan, la SIR, la PETROCI, la GESTOCI, la LONACI n’ont plus de réserve présidentielle. Les jours à venir seront difficiles pour ces sociétés qui sont les véritables mamelles de l’économie nationale. Gérer un Etat, cela répond à des procédures et à des règles. Agir comme Gbagbo, Dacoury et le Trésor public ont agi récemment, relève du bricolage et de l’archaïsme. Les jours à venir pour l’Etat ivoirien seront très difficiles.
Compromettre l’avenir de tout un Etat pour sauver un régime en perdition. Les financiers de Laurent Gbagbo ne reculent devant rien pour permettre à leur champion de se donner l’illusion d’une main mise sur les leviers financiers de l’Etat. Après moult tractations, l’Etat ivoirien a pu honorer hier, à près de 8O% ses engagements salariaux envers les fonctionnaires et autres agents de l’Etat. Tout le monde sait que ce ne fut pas facile. Pas que le pays soit en banqueroute, mais à cause de la folie de la présidence ivoirienne qui, avec la complicité de plusieurs cadres de l’administration fiscale, du Trésor et de la BCEAO a raclé les caisses des comptes publiques pour plutôt payer des armes et le traitement de quelques trois mille mercenaires qui pullulent sur le territoire national, repartis dans les villes de San Pedro, Tiébissou, Duékoué, Daloa et Abidjan. Les caisses de l’Etat étaient donc vides à l’heure d’honorer les charges salariales. Laurent Gbagbo a dû donc se tourner vers la BCEAO, le Trésor public et les sociétés d’Etat. Mais, la Banque Mondiale, le FMI et le président en exercice de l’Union Monétaire et Economique de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) avaient donné des consignes fermes quant au respect des dispositions prises par le Président de la République, Alassane Ouattara quant au contrôle des fonds de l’Etat ivoirien domicilié à la Banque Centrale. Henry Dacoury, le gouverneur de la Banque, après des semaines d’hésitation, a autorisé le Trésor ivoirien dont l’ancienne directrice générale, Djédjé Mama lui faisait la cour, a décaisser près de 36 milliards de francs Cfa. Quatre autres milliards ont été décaissés auprès de la banque du Trésor. Ce n’est pas tout. Afin d’éviter une fronde généralisée, Laurent Gbagbo a enjoint l’ensemble des patrons des sociétés d’Etat à mettre la main dans les caisses et à en sortir tout ce qui s’y trouve dans le fond, même les fonds de réserve. Ainsi, dans les dernières 48 heures, la PETROCI a décaissé près de 20 milliards de francs CFA ; le Fonds national de Télécommunication 10 milliards ; le Fonds de garantie du café-cacao près de 10 milliards et le troisième pont d’Abidjan dont on avait fait un emprunt obligataire a aussi déposé sur la table, plus de 5 milliards. Bon an, mal an, Laurent Gbagbo a pu obtenir des banques qu’elles paient les salaires. La fronde a été évitée de justesse. Et personne ne peut se réjouir du climat d’anxiété dans lequel se trouvait jusqu’à hier, les fonctionnaires ivoiriens à l’approche de la Noël et des fêtes de nouvel an. Mais le plus dur reste à venir. Comment faire fonctionner l’Etat ? Toutes les opérations réalisées par les financiers de Laurent Gbagbo, on l’a dit, sont non seulement illégales mais au niveau de la procédure, elles causent beaucoup de problèmes à la survie des sociétés d’Etat. Le Port d’Abdjan, la SIR, la PETROCI, la GESTOCI, la LONACI n’ont plus de réserve présidentielle. Les jours à venir seront difficiles pour ces sociétés qui sont les véritables mamelles de l’économie nationale. Gérer un Etat, cela répond à des procédures et à des règles. Agir comme Gbagbo, Dacoury et le Trésor public ont agi récemment, relève du bricolage et de l’archaïsme. Les jours à venir pour l’Etat ivoirien seront très difficiles.
Charles Sanga
Compromettre l’avenir de tout un Etat pour sauver un régime en perdition. Les financiers de Laurent Gbagbo ne reculent devant rien pour permettre à leur champion de se donner l’illusion d’une main mise sur les leviers financiers de l’Etat. Après moult tractations, l’Etat ivoirien a pu honorer hier, à près de 8O% ses engagements salariaux envers les fonctionnaires et autres agents de l’Etat. Tout le monde sait que ce ne fut pas facile. Pas que le pays soit en banqueroute, mais à cause de la folie de la présidence ivoirienne qui, avec la complicité de plusieurs cadres de l’administration fiscale, du Trésor et de la BCEAO a raclé les caisses des comptes publiques pour plutôt payer des armes et le traitement de quelques trois mille mercenaires qui pullulent sur le territoire national, repartis dans les villes de San Pedro, Tiébissou, Duékoué, Daloa et Abidjan. Les caisses de l’Etat étaient donc vides à l’heure d’honorer les charges salariales. Laurent Gbagbo a dû donc se tourner vers la BCEAO, le Trésor public et les sociétés d’Etat. Mais, la Banque Mondiale, le FMI et le président en exercice de l’Union Monétaire et Economique de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) avaient donné des consignes fermes quant au respect des dispositions prises par le Président de la République, Alassane Ouattara quant au contrôle des fonds de l’Etat ivoirien domicilié à la Banque Centrale. Henry Dacoury, le gouverneur de la Banque, après des semaines d’hésitation, a autorisé le Trésor ivoirien dont l’ancienne directrice générale, Djédjé Mama lui faisait la cour, a décaisser près de 36 milliards de francs Cfa. Quatre autres milliards ont été décaissés auprès de la banque du Trésor. Ce n’est pas tout. Afin d’éviter une fronde généralisée, Laurent Gbagbo a enjoint l’ensemble des patrons des sociétés d’Etat à mettre la main dans les caisses et à en sortir tout ce qui s’y trouve dans le fond, même les fonds de réserve. Ainsi, dans les dernières 48 heures, la PETROCI a décaissé près de 20 milliards de francs CFA ; le Fonds national de Télécommunication 10 milliards ; le Fonds de garantie du café-cacao près de 10 milliards et le troisième pont d’Abidjan dont on avait fait un emprunt obligataire a aussi déposé sur la table, plus de 5 milliards. Bon an, mal an, Laurent Gbagbo a pu obtenir des banques qu’elles paient les salaires. La fronde a été évitée de justesse. Et personne ne peut se réjouir du climat d’anxiété dans lequel se trouvait jusqu’à hier, les fonctionnaires ivoiriens à l’approche de la Noël et des fêtes de nouvel an. Mais le plus dur reste à venir. Comment faire fonctionner l’Etat ? Toutes les opérations réalisées par les financiers de Laurent Gbagbo, on l’a dit, sont non seulement illégales mais au niveau de la procédure, elles causent beaucoup de problèmes à la survie des sociétés d’Etat. Le Port d’Abdjan, la SIR, la PETROCI, la GESTOCI, la LONACI n’ont plus de réserve présidentielle. Les jours à venir seront difficiles pour ces sociétés qui sont les véritables mamelles de l’économie nationale. Gérer un Etat, cela répond à des procédures et à des règles. Agir comme Gbagbo, Dacoury et le Trésor public ont agi récemment, relève du bricolage et de l’archaïsme. Les jours à venir pour l’Etat ivoirien seront très difficiles.
Charles Sanga