La Haut commissaire adjointe aux Droits de l'homme de l'ONU, Kyung-wha Kang, a déclaré, vendredi 23 décembre 2010, lors d’une session spéciale à Genève du Conseil des droits de l’Homme consacrée à la situation en Côte d’Ivoire, que les partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo « ont fait un usage excessif de la force, pour réprimer les rassemblements et les manifestations : harcèlement et intimidation, arrestations et détentions arbitraires, torture, disparitions et exécutions extrajudiciaires ». Estimant que « ces actes constituent des violations flagrantes du droit international et des droits de l'homme », elle a indiqué que des agents du Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) étaient déployés à travers le pays pour enregistrer et documenter ces exactions.
« Du 16 au 21 décembre, ils ont recueilli des accusations étayées portant sur 173 meurtres, 90 cas de torture et mauvais traitements, 471 arrestations et incarcérations et 24 cas de disparitions forcées ou involontaires », a-t-elle souligné, avant d'ajouter que la ligne téléphonique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), ouverte pour signaler des violations des droits de l'homme, recevait en moyenne, 300 appels par jour».
« Malheureusement, il est impossible d'enquêter sur toutes les allégations », a poursuivi Kyung-wha Kang, qui a dénoncé les restrictions de mouvement imposées au personnel de l'ONU.
La Côte d'Ivoire est confrontée à une grave crise politique depuis l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur face au Président sortant Gbagbo mais ce dernier refuse de reconnaître sa défaite et de quitter le pouvoir, malgré les appels de la communauté internationale.
Plus tôt jeudi, lors d'une conférence de presse à Abidjan, l'ONUCI a aussi souligné « les actes d'intimidations des partisans de Laurent Gbagbo, en particulier dans l'ouest du pays et à Abidjan ».
La Mission onusienne a rappelé que les deux accès à l'Hôtel du Golf, le quartier général d'Alassane Ouattara, restaient bloqués par des forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo. L'ONUCI a signalé d'autres incidents : blocage des camions d'approvisionnement, prise en filature des patrouilles par des hommes armés circulant dans des véhicules civils, blocus du village d'Anyama, en périphérie d'Abidjan, « par des forces du camp Gbagbo lourdement armées et appuyées par individus masqués armés de lance-roquettes, alors que des allégations font état de l'existence de charniers » dans cette localité.
Dans ce contexte, la Haut commissaire adjointe aux droits de l'homme a demandé « la levée immédiate des restrictions actuelles imposées par les forces de sécurité et des groupes de jeunes fidèles à Laurent Gbagbo ». Kyung-wha Kang a également rappelé que le droit international interdisait « les détentions sans publicité, les enlèvements, les disparitions forcées, ainsi que les déportations ou transferts de population, ou le déplacement forcé d'individus par d'autres moyens coercitifs ».
Elle s'est par ailleurs dite « très préoccupée par la monopolisation de nombreux moyens de communication, y compris la télévision et la radio d'Etat, par les partisans de Laurent Gbagbo».
« Il est particulièrement alarmant de voir la Radio et Télévision Ivoirienne utilisée pour inciter la population à la haine et la violence, en diffusant de fausses informations contre l'ONU. Ces incitations ne sont pas admissibles », a-t-elle encore souligné, avant de mettre en garde : « les auteurs et organisateurs de ces abus doivent être tenus pour responsables».
« Du 16 au 21 décembre, ils ont recueilli des accusations étayées portant sur 173 meurtres, 90 cas de torture et mauvais traitements, 471 arrestations et incarcérations et 24 cas de disparitions forcées ou involontaires », a-t-elle souligné, avant d'ajouter que la ligne téléphonique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), ouverte pour signaler des violations des droits de l'homme, recevait en moyenne, 300 appels par jour».
« Malheureusement, il est impossible d'enquêter sur toutes les allégations », a poursuivi Kyung-wha Kang, qui a dénoncé les restrictions de mouvement imposées au personnel de l'ONU.
La Côte d'Ivoire est confrontée à une grave crise politique depuis l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur face au Président sortant Gbagbo mais ce dernier refuse de reconnaître sa défaite et de quitter le pouvoir, malgré les appels de la communauté internationale.
Plus tôt jeudi, lors d'une conférence de presse à Abidjan, l'ONUCI a aussi souligné « les actes d'intimidations des partisans de Laurent Gbagbo, en particulier dans l'ouest du pays et à Abidjan ».
La Mission onusienne a rappelé que les deux accès à l'Hôtel du Golf, le quartier général d'Alassane Ouattara, restaient bloqués par des forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo. L'ONUCI a signalé d'autres incidents : blocage des camions d'approvisionnement, prise en filature des patrouilles par des hommes armés circulant dans des véhicules civils, blocus du village d'Anyama, en périphérie d'Abidjan, « par des forces du camp Gbagbo lourdement armées et appuyées par individus masqués armés de lance-roquettes, alors que des allégations font état de l'existence de charniers » dans cette localité.
Dans ce contexte, la Haut commissaire adjointe aux droits de l'homme a demandé « la levée immédiate des restrictions actuelles imposées par les forces de sécurité et des groupes de jeunes fidèles à Laurent Gbagbo ». Kyung-wha Kang a également rappelé que le droit international interdisait « les détentions sans publicité, les enlèvements, les disparitions forcées, ainsi que les déportations ou transferts de population, ou le déplacement forcé d'individus par d'autres moyens coercitifs ».
Elle s'est par ailleurs dite « très préoccupée par la monopolisation de nombreux moyens de communication, y compris la télévision et la radio d'Etat, par les partisans de Laurent Gbagbo».
« Il est particulièrement alarmant de voir la Radio et Télévision Ivoirienne utilisée pour inciter la population à la haine et la violence, en diffusant de fausses informations contre l'ONU. Ces incitations ne sont pas admissibles », a-t-elle encore souligné, avant de mettre en garde : « les auteurs et organisateurs de ces abus doivent être tenus pour responsables».