Là où le Président Laurent Gbagbo invite les Ivoiriens à aller au travail et le laisser gérer les aspects politiques de la crise post-électorale, Alassane Ouattara, qui se dit reconnu sur le plan international comme le vainqueur du scrutin présidentiel ivoirien, appelle ses concitoyens à la grève générale.
Malheureusement, ce mot d’ordre véhiculé dans certaines sphères politico-économico religieuse en Côte d’Ivoire, par Diaby Ibrahima, Secrétaire général du Syndicat national des voyageurs, transports et marchandises de Côte d’Ivoire (Snvmtci), n’a pas pris. En tout cas hier, en lieu et place d’une grève générale et «ville morte» on a eu droit, à une «ville grouillante» dans le District d’Abidjan avec ses embouteillages et coups de klaxon. Bref, les Ivoiriens sont allés au travail et ont décidé de travailler et faire tourner l’économie ivoirienne. Afin qu’elle reste en dépit des appels à l’asphyxie encore longtemps la locomotive économique de l’espace de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa). Pour un expert qui suit de près l’évolution de l’actualité politico-économique post-électorale, il faut que les Ivoiriens restent sourds à tous ces champs de sirènes et partent au travail, pour faire tourner l’économie. «Il faut que les Ivoiriens fassent tout pour que l’activité économique ne s’arrête pas. L’Etat n’ayant pas de champs de cacao ou de café, ce sont les taxes et les droits prélevés qui alimentent ses comptes. S’agissant de la dernière décision du Conseil des ministres des Finances de l’Uemoa, comme l’a dit le chef de l’Etat, ce n’est pas la Bceao qui paye les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire. Toutefois, des stratégies et bien avant, des mesures ont été prises sur certains comptes et je ne peux vous en dire plus» précise notre expert avant d’ajouter : «Le conseil des ministres a outrepassé ses compétences et nous attendons, la Conférence des chefs d’Etat et s’il y a une décision à prendre, elle devrait l’être à l’unanimité des chefs d’Etat et de gouvernement. On ne peut contraindre la Côte d’Ivoire à rester dans une organisation. Les réserves dont on parle tant ne sont pas figées et nous avons la plus grosse réserve qui est alimenté par les richesses produites par la Côte d’Ivoire. Si les mesures annoncées par le Conseil des ministres venaient à être effectives, il y aura de la gène aussi bien en Côte d’Ivoire et dans les autres pays de l’espace Uemoa. En un mot, des répercutions dans chaque pays». Il est à rappeler qu’après la survenance de la crise du 19 septembre 2002, les répercutions économiques ont été ressenties aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les autres pays membres. Ainsi, le Burkina Faso dont environ 4 millions de ressortissants travaillent ici dans le monde agricole et dans bien d’autres secteurs d’activités libérales, a eu du mal à percevoir la cagnotte de cette frange de la population qui oscille officiellement entre 1 et 2 milliards de Fcfa, via les transferts bancaires. Le déficit enregistré a été estimé à plus de 58 milliards de Fcfa sur les prévisions de 2002 et un peu moins en 2003. Par ailleurs, au Mali, l’Etat a perdu plus de 11,4 milliards de Fcfa par rapport à ses prévisions de recettes fiscales et taxes diverses sur les produits venant ou allant en Côte d’Ivoire en 2002. Dans l’ensemble, au niveau de l’économie malienne, les pertes ont été estimées à plus de 108 milliards de Fcfa. Au Niger, sur la même année, c'est-à-dire en 2002, l’Etat a perdu 9,5 milliards de Fcfa. La raison de ces pertes qui ont continué sur des années, la rébellion qui a éclaté le 19 septembre 2002 et dont la face visible est Guillaume Soro et ses commanditaires qui commencent à laisser tomber le masque.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Malheureusement, ce mot d’ordre véhiculé dans certaines sphères politico-économico religieuse en Côte d’Ivoire, par Diaby Ibrahima, Secrétaire général du Syndicat national des voyageurs, transports et marchandises de Côte d’Ivoire (Snvmtci), n’a pas pris. En tout cas hier, en lieu et place d’une grève générale et «ville morte» on a eu droit, à une «ville grouillante» dans le District d’Abidjan avec ses embouteillages et coups de klaxon. Bref, les Ivoiriens sont allés au travail et ont décidé de travailler et faire tourner l’économie ivoirienne. Afin qu’elle reste en dépit des appels à l’asphyxie encore longtemps la locomotive économique de l’espace de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa). Pour un expert qui suit de près l’évolution de l’actualité politico-économique post-électorale, il faut que les Ivoiriens restent sourds à tous ces champs de sirènes et partent au travail, pour faire tourner l’économie. «Il faut que les Ivoiriens fassent tout pour que l’activité économique ne s’arrête pas. L’Etat n’ayant pas de champs de cacao ou de café, ce sont les taxes et les droits prélevés qui alimentent ses comptes. S’agissant de la dernière décision du Conseil des ministres des Finances de l’Uemoa, comme l’a dit le chef de l’Etat, ce n’est pas la Bceao qui paye les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire. Toutefois, des stratégies et bien avant, des mesures ont été prises sur certains comptes et je ne peux vous en dire plus» précise notre expert avant d’ajouter : «Le conseil des ministres a outrepassé ses compétences et nous attendons, la Conférence des chefs d’Etat et s’il y a une décision à prendre, elle devrait l’être à l’unanimité des chefs d’Etat et de gouvernement. On ne peut contraindre la Côte d’Ivoire à rester dans une organisation. Les réserves dont on parle tant ne sont pas figées et nous avons la plus grosse réserve qui est alimenté par les richesses produites par la Côte d’Ivoire. Si les mesures annoncées par le Conseil des ministres venaient à être effectives, il y aura de la gène aussi bien en Côte d’Ivoire et dans les autres pays de l’espace Uemoa. En un mot, des répercutions dans chaque pays». Il est à rappeler qu’après la survenance de la crise du 19 septembre 2002, les répercutions économiques ont été ressenties aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les autres pays membres. Ainsi, le Burkina Faso dont environ 4 millions de ressortissants travaillent ici dans le monde agricole et dans bien d’autres secteurs d’activités libérales, a eu du mal à percevoir la cagnotte de cette frange de la population qui oscille officiellement entre 1 et 2 milliards de Fcfa, via les transferts bancaires. Le déficit enregistré a été estimé à plus de 58 milliards de Fcfa sur les prévisions de 2002 et un peu moins en 2003. Par ailleurs, au Mali, l’Etat a perdu plus de 11,4 milliards de Fcfa par rapport à ses prévisions de recettes fiscales et taxes diverses sur les produits venant ou allant en Côte d’Ivoire en 2002. Dans l’ensemble, au niveau de l’économie malienne, les pertes ont été estimées à plus de 108 milliards de Fcfa. Au Niger, sur la même année, c'est-à-dire en 2002, l’Etat a perdu 9,5 milliards de Fcfa. La raison de ces pertes qui ont continué sur des années, la rébellion qui a éclaté le 19 septembre 2002 et dont la face visible est Guillaume Soro et ses commanditaires qui commencent à laisser tomber le masque.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr