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Politique Publié le mardi 28 décembre 2010 | Le Temps

Crise en Côte d’Ivoire - L’Angola s’oppose à l’ingérence de la communauté internationale

Le Gouvernement angolais continue à suivre avec grande préoccupation le développement de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire qui risque de finir dans un conflit aux conséquences imprévisibles, susceptibles de mettre en cause la paix et la stabilité de l’Afrique occidentale, une région fragile où des processus de stabilisation sont en cours dans plusieurs pays ayant des processus démocratiques récents, suite aux longues guerres qui ont marqué tragiquement la sous-région, notam- ment : le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau et le Niger. Cette préoccupation devient encore plus grande à l’approche de nouveaux processus électoraux qui peuvent être affectés par la situation en Côte d’Ivoire engendrant ainsi de nouvelles tragédies sur le continent. Le Gouvernement angolais constate avec beaucoup d’appréhension le fait que toutes les mesures prises jusque-là par la Communauté internationale sont en train de pousser la Côte d’Ivoire irrémédiablement vers la guerre. La célérité avec laquelle ce processus dégénératif se développe n’est que l’indice des graves anomalies et des facteurs qui avant, pendant et après les élections ont contribué et continuent d’affecter négativement la situation critique qui prévaut en Côte d’Ivoire. En effet, il est étrange que dans un délai de cinq jours, les mesures radicales et extrêmes que nous connaissons tous aient été prises au niveau international, sans que, premièrement, toutes les plaintes du processus électoral soient reçues et dûment vérifiées, de façon à non seulement désigner le vainqueur de forme non équivoque, mais aussi de dissuader toute contestation ; deuxièmement, sans qu’au moins soient utilisées les voies de résolution pacifique du différend, par le dialogue et la négociation, conformément aux normes universellement acceptées en pareil cas. Le Gouvernement angolais a reçu des contacts de plusieurs entités et pays dans le sens de son implication dans une éventuelle médiation afin de trouver une solution à la crise. Le Gouvernement angolais est favorable à une solution du conflit ivoirien par la voie pacifique et négociée. Par conséquent, il dénonce avec véhémence la campagne diffamatoire qui a été orchestrée selon laquelle on aurait prétendument identifié des mercenaires ou soldats angolais en Côte d’Ivoire ; il considère que ces fausses nouvelles s’inscrivent dans l’habituelle stratégie d’ingérence extérieure dans les affaires du continent, visant à dénigrer ses leaders et ses Institutions et une fois de plus manipuler l’opinion publique pour justifier l’inévitabilité de la guerre. Il est regrettable qu’à ce moment, des puissances extérieures au continent demandent à d’autres pays africains de la sous-région de précipiter la guerre comme une forme de solution à un problème qui, de l’avis du Gouvernement angolais, peut et doit être résolu pacifiquement. Le Gouvernement angolais croit que la crise en Côte d’Ivoire est une affaire africaine et que, de ce fait, il incombe aux Africains de prendre le leadership des actions concernant sa résolution. Ainsi, l’Union africaine doit assumer la responsabilité de ce leadership afin d’éviter que l’actuel conflit devienne irréversiblement une catastrophe humaine, en utilisant tous les instruments qui sont à sa disposition.

Gouvernement de la
République d’Angola
Luanda, le 24 décembre 2010.
Les titres sont de la rédaction
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