La presse en deuil Kady Sidibé rendue à la terre hier

Cette fois-ci, la termitière n’ajoutera pas de la terre à la terre. Au contraire, c’est la terre qui a englouti une des nôtres. Dans ce ventre immense, notre consœur, Kadridja Sidibé, reporter-photo au quotidien le Patriote, a été emportée. Son beau sourire, ses grands yeux et sa bonne humeur n’auront pas dissuadé le maître des ténèbres, ravisseur impitoyable de la vie. Un dernier panel, une douleur, un repos, une absence, juste un malaise a-t-on pensé. Diantre, le mal a persisté, une maladie, un coma, l’inquiétude, pas de souci, le miracle existe. Les prières resteront vaines ce 25 décembre lorsque la nouvelle est tombée. Celle qu’on appelait affectueusement Kady, ne laissera pas de cadeau à Pépita, sa petite fille. Elle a suivi les ténèbres sans son appareil photo. Faisant des orphelins. Parents, amis et collègues l’ont accompagnée, hier, au cimetière municipal de Williamsville après la levée de corps au Chu de Cocody. Une fine pluie a arrosé le sol pour rendre cette terre légère à l’hôte. Kady a quitté les siens meurtris de douleur. Dieu l’aura décidé ainsi. Adieu Kady.
S.A.