Me Vergès est encore dans nos murs. Celui qui s'est taillé la réputation très peu enviable "d'avocat des causes perdues" dans les milieux politico-judiciaires vient d'être recruté par l'ancien chef d'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, pour soigner ses intérêts. Pour l'heure, nous ne savons pas les termes précis de son engagement aux côtés de Gbagbo. Vient-il pour l'aider à monter son dossier en vue d'une éventuelle comparution devant le tribunal international de La Haye ou alors pour coacher un homme politique de plus en plus isolé par la communauté internationale qui le traite comme un pestiféré qui doit être mis de rigueur en quarantaine. Le fait que Me Vergès atterrisse à Abidjan, hier, le jour même de l'arrivée de la mission de la Cedeao en Côte d'Ivoire n'est peut-être pas anodin. Gbagbo serait guidé par le souci de plaider sa légitimité et la légalité de son mandat devant les émissaires de la Cedeao. Défendre la thèse que sa désignation comme vainqueur de l'élection présidentielle a été constatée et proclamée par le Conseil constitutionnel. Mais en tout état de cause, ce vernis juridique ne saurait prendre. Tout le monde semble désormais bien pénétré du dossier post-électoral ivoirien. Et Me Vergès, l'avocat des causes perdues vient plaider une cause apparemment perdue d'avance.
ASC
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