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Sport Publié le jeudi 30 décembre 2010 | Le Patriote

Pauvres clubs

Le débat footballistique au niveau national tourne autour du lancement des championnats nationaux. Il ya quelques jours, le président de la FIF avait réuni tous les clubs pour débattre de la question. Et au sortir de longues heures d’échanges, la décision de débuter la saison en mars prochain a été arrêtée. La raison principale est le manque d’argent. Même si la situation actuelle de crise qui secoue le pays peut avoir son pesant dans la balance. Anouma, le patron du football ivoirien a expliqué les difficultés financières de la fédération. Le sponsor principal n’a pas renouvelé son contrat et la FIF se retrouve sans aucun soutien extérieur de nature à garantir les subventions aux clubs de première, deuxième et troisième division. Et rien que pour cela les championnats ne peuvent demarrés. A regarder de près, personne ne peut entrer dans le faux débat de l’argent du mondial pour justifier un tel fait. Car en réalité les clubs ivoiriens n’ont à attendre l’argent d’une coupe du monde pour entamer leur championnat. Et dans un espace assez organisé, la subvention de la fédération devrait non le fonds de roulement des clubs mais un simple appui. Malheureusement, ici sur les bords de la lagune Ebrié, les clubs ne visent que de la subvention de la fédération. Et c’est la vraie raison du report de la reprise des championnats nationaux. Parce que si les clubs étaient viables la saison aurait pu être lancée. Car la fédération a les moyens organisationnels des différents championnats. Le seul hic est qu’Anouma n’a pas pour l’instant les 400 millions qui représentent l’apport du sponsor principal pour payer les subventions des clubs. Or la quasi-totalité des clubs ivoiriens vivent de cette manne nourricière. En clair, c’est la pauvreté des clubs et rien d’autre qui est responsable du report de l’ouverture de la saison. La fédération se bat pour accrocher partenaires et sponsors pour organiser, développer et financer le football au plan interne. Elle se donne les moyens de préparer les équipes nationales et d’aider les clubs engagés en compétition internationale. Et si elle parvient à avoir plus de moyens, elle verse une subvention aux clubs pour les aider dans la gestion quotidienne de leur équipe. Malheureusement, depuis quelques années, les clubs se sont appauvris au point que la subvention est devenue leur principale, si n’est la seule, source de revenue. Et comme il fallait s’y attendre, chaque fois que la FIF aura du mal à épingler un partenaire fort, les championnats auront des problèmes. La fédération doit maintenant se tourner vers d’autres partenaires et espérer signer un bon contrat avant mars 2011. Sinon, la seule manne de la coupe du monde, qui tombe par tranche sera la seule et unique ressource de la Fédération. Koné Lassiné

Après la sortie de Drogba et la réaction de Kolo
Pourquoi Kolo a raison
Depuis quelques jours, la presse proche du candidat malheureux, Laurent Gbagbo, attaque en rang le sociétaire de Manchester City, Kolo Touré Abib. Ces derniers reprochent au frère ainé de Yaya Touré, sa sortie dans nos colonnes pour dire qu’il ne se reconnaissait pas dans l’appel lancé par Didier Drogba. Rien que ça et voila que ces journalistes veulent que le ciel tombe sur la tête de l’ancien académicien. Didier Drogba a fait une déclaration médiatique qu’il a signée comme étant le capitaine des Eléphants et dans laquelle il appelle à la paix et demande aux institutions internationales de ne pas punir le peuple ivoirien. Dans le fond, il n’y a rien à reprocher à cette déclaration du Blues. Même si ce dernier prend position pour un camp, cela serait compréhensible. Car en tant qu’Ivoirien, star mondiale du ballon rond et personnalité influente, il peut et à le droit de choisir. Il peut également appeler les acteurs politiques à la paix. C’est également pour cette même raison que Kolo Abib a le droit de dire ce qu’il veut. Il en a le droit et n’a pas besoin forcément d’aller dans le même sens que Didier Drogba. Heureusement que dans sa sortie, le citizen n’a pas dit autre chose dans le fond. Il a demandé aux leaders Ivoiriens de tout mettre en œuvre pour que la paix et la concorde reviennent en Côte d’Ivoire. Mais ce qui fâche les confrères et qui est indéniablement vrai, c’est que Kolo s’est insurgé contre la manière de procéder de Didier Drogba. Il estime que pour une déclaration aussi importante, Didier Drogba aurait du informer ses coéquipiers de l’équipe nationale. « Je n’ai pas été associé, ni informé ». C’est certainement pour cette raison qu’il a conclu qu’il ne se reconnaissait pas dans la sortie de Didier. Didier a fait quelque chose qui n’est pas acceptable, si vraiment il n’a pas pris la peine d’informer ou réunir ses camarades avant une telle déclaration. Et cela, tous les confrères, qui ont pris leur stylo pour voler dans les plumes du défenseur ivoirien, le reconnaissent. Un parmi eux a même écrit que Kolo a raison dans la forme mais pas dans le fond. Sans entrer dans un juridisme qui nous éloignerait du centre d’intérêt, je voudrais simplement faire remarquer que si la forme seule n’est pas suivie, alors tout le dossier est renvoyé pour vice de forme. Ce qui veut dire qu’on ne regarde pas ou on n’analyse même plus le fond. En réalité, la vraie question est de savoir au nom de qui Didier a-t-il parlé ? Vraisemblablement pas en son nom personnel. Sinon il n’y aurait eu aucun quiproquo. Didier Drogba a parlé en tant que capitaine des Eléphants et c’est ce qui fâche Kolo Abib. Car selon le citizen, le capitaine aurait du échanger avec ses équipiers au du moins avec les cadres de la sélection. Et Kolo, qu’on le veuille ou pas n’est pas n’importe qui chez les Eléphants. C’est après Didier Zokora, le joueur le plus capé de la sélection et pour cela il mérite respect et considération. Si Didier Drogba, qui pour l’instant n’est pas le capitaine des Eléphants (c’est Maestro l’actuel capitaine), veut parler de la situation ivoirienne, il peut le faire en son nom propre. Parce que comme le disent certains confrères, il fait partie des personnalités les plus écoutées de ce monde et personne ne le conteste. Didier n’a donc pas besoin de se couvrir du sceau des Eléphants pour se faire entendre. Mais s’il utilise le canal de l’équipe nationale pour parler au nom de ses camarades, il a l’obligation de consulter au préalable. Et Kolo n’a pas dit autre chose que ça. Que ceux qui cherchent des puces dans la sortie de l’ancien capitaine de City, se ravisent. Au Soudan, quand Didier a appelé à la paix en Côte d’Ivoire, tout le monde a pu bien voir qu’il était entouré de ses coéquipiers et cela n’a donné lieu à aucune critique. Mais Quand, après la débâcle à la CAN angolaise, il a, sans consulter ses équipiers, fait une déclaration à la nation, certains des cadres de l’équipe l’ont pris en grippe. Et c’est identique aujourd’hui. Au lieu de s’acharner sur Kolo, c’est surtout à Didier qu’il faut montrer la bonne voie. Celle qui veut qu’avant toute déclaration qui engage un groupe, le leader informe au moins les cadres à défaut de tout le monde. C’est tout simple. Kolo n’a rien fait de mal et n’allez pas chercher des problèmes là où il y en a pas.
KL

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