Le rideau tombe sur l’année 2010 dans quelques heures pour se lever sur une nouvelle année. Dans la ferveur de ces moments de joie mais aussi de meurtrissure, nombreux sont ceux qui, regardant dans le rétroviseur, voient défiler les douze mois de 2010. Sur ce plan, les sportifs ne sont pas en reste. 2010 a été indéniablement une année sportive. Il n’y a qu’à voir les grandes compétitions organisées à travers le monde pour s’en rendre compte. Coupe du monde de Football en Afrique (une première), CAN de football en Angola, les championnats d’Afriques et du monde de handball, basketball, volleyball, karaté, athlétisme et autres, ont permis aux athlètes sur la planète de vivre des moments inoubliables.
Pour la Côte d’Ivoire, qui était présente à la quasi-totalité de ces grands rendez-vous sportifs, le bilan est plutôt peu reluisant. A la limite décevant. Retour sur une année à vite oublier pour le sport ivoirien.
Le football ivoirien était promu à un bel avenir cette année. Les Ivoiriens et tous les observateurs avertis du ballon rond – sport roi – s’attendaient à ce que la génération dorée de Côte d’Ivoire conduite par Didier Drogba, Kolo Touré, Zokra Maestro, Salomon Kalou, Gervinho, Dindane, Kader Kéita et autres montent sur le toit de l’Afrique en février dernier en Angola. La coupe d’Afrique des nations leur tendait les bras au pays de Santos mais hélas, les pachydermes se sont montrés plutôt fourbes. L’aventure africaine des Eléphants s’arrêtera brusquement en quart de finale après une cuisante défaite devant l’Algérie. L’humiliation était à son comble mais les Ivoiriens avaient bon espoir que la deuxième participation de l’équipe fanion à la coupe du monde en Afrique du Sud leur apportera plus de joie. C’était d’ailleurs la première sur le continent. Une fois encore, la moisson sera très maigre et la Côte d’Ivoire n’a pu survivre au premier tour.
En clubs, les Ivoiriens ne sont pas plus heureux non plus. L’Asec, l’Africa, le Séwé et la JCA sont des ambassadeurs en pacotille sur le continent. Ils sont vite renvoyés à leur copie et l’Afrique a poursuivi l’aventure sans la Côte d’Ivoire.
Les autres disciplines sportives n’ont rien glané sur l’échiquier continental. Les basketteurs n’ont pas réussi à créer l’exploit en Turquie lors du mondial de Basketball. Tout comme les handballeuses ont traversé le mondial féminin comme des météorites. Sans laisser de trace. Les volleyeurs ont fait quelques sorties mitigées dans la sous-région avec quelques succès mais, dans l’ensemble, ils n’ont rien remporté de significatif. Le tennis, le judo, le taekwondo et bien d’autres disciplines logent dans cette même enseigne. Que dire des crises qui ont refait surface au Karaté, à la boxe, au handball…
Sur le plan administratif et infrastructurel, le sport ivoirien a, une nouvelle fois, trainé les pas. Les compétitions internationales n’ont pas été financées ou l’ont été à moitié. Les équipes du Rombo et de la SOA ont été chassées en pleine compétition de C1 au Maroc pour cotisation non payée. Les primes olympiques des athlètes de plusieurs disciplines n’ont jamais été apurées. Plusieurs fédérations ont du renoncer à des compétitions internationales par faute de financement. Que dire des infrastructures ? Le palais des sports de Treichville continue d’être le dortoir des corbeaux. Aucun début de réparation n’a été entamé dans ce palais qui réunit à lui tout seul la quasi-totalité des disciplines sportives. La conséquence est claire. Le basketball, le handball et le volleyball sont restés sur le bitume chaud du campus de Cocody, du Champroux ou du Parc des sports. Quant à la loi qui devait donner une existence légale et professionnelle à la pratique sportive, à l’organisation et au financement du sport en Côte d’Ivoire, elle est restée dans les tiroirs de l’hémicycle. La politique politicienne étant passée par là.
Vu tout ce qui précède, il est clair que l’année 2010 qui pousse ces derniers vagissements n’a pas été bonne pour le sport ivoirien. Une année à vite oublier dans l’espoir que 2011 sera meilleure.
L’Afrique du sud, le Ghana
et l’Espagne
Sur le continent, l’Afrique du Sud a fait honneur à tout un continent en réussissant à organiser de façon magistrale la première coupe du monde de football en Afrique. Du 11 juin au 11 juillet, le monde entier est resté admiratif du savoir-faire du pays arc-en-ciel en matière d’organisation d’événement d’envergure du Mondial. Si les Bafana Bafana (l’équipe nationale sud africaine) ne sont pas allés au-delà du premier tour, le peuple multicolore conduit par Nelson Mandela a su s’approprier cette compétition et a su la transformer en une fête inoubliable.
Le Ghana, seul représentant africain à avoir passé le premier tour, a entretenu l’espoir et porter l’Afrique jusqu’aux portes d’une demi-finale historique. Malheureusement, les Black stars n’iront pas plus loin que le Sénégal en 2002, le Nigeria en 1994 et le Cameroun en 1990. Mais tout le monde entier aura été séduit par le talent et la maestria des Gyan, André Ayew, Prine-Kevin Boateng, Kingston, Addiay et autres stars du ballon rond ghanéen.
Dans cette compétition qui a tenu en haleine la planète pendant un mois, c’est l’Espagne qui a écrit la nouvelle histoire du football mondial. Sa propre histoire du reste. Car pour la première fois, la Roja est montée sur le toit du monde. Avec des joueurs d’exception comme Xavi, Casillas, Sergio Ramos, Iniesta, Villa, Silva, Pedro, Piqué, Puyol, Bousquets et bien d’autres, l’Espagne a dominé le Mondial africain et montré au monde que le beau jeu peut triompher. C’était la victoire du football total.
Pour le reste de l’actualité sportive sur le globe, on peut retenir pêle-mêle le grand retour de Nadal, les grandes foulées de Bolt, la descente aux enfers de Tiger Woods et le retour au premier plan du Basketball américain, l’attribution des mondiaux 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. Une chose est certaine, c’est que 2011 sera moins riche en activité que la défunte 2010.
Koné Lassiné
Pour la Côte d’Ivoire, qui était présente à la quasi-totalité de ces grands rendez-vous sportifs, le bilan est plutôt peu reluisant. A la limite décevant. Retour sur une année à vite oublier pour le sport ivoirien.
Le football ivoirien était promu à un bel avenir cette année. Les Ivoiriens et tous les observateurs avertis du ballon rond – sport roi – s’attendaient à ce que la génération dorée de Côte d’Ivoire conduite par Didier Drogba, Kolo Touré, Zokra Maestro, Salomon Kalou, Gervinho, Dindane, Kader Kéita et autres montent sur le toit de l’Afrique en février dernier en Angola. La coupe d’Afrique des nations leur tendait les bras au pays de Santos mais hélas, les pachydermes se sont montrés plutôt fourbes. L’aventure africaine des Eléphants s’arrêtera brusquement en quart de finale après une cuisante défaite devant l’Algérie. L’humiliation était à son comble mais les Ivoiriens avaient bon espoir que la deuxième participation de l’équipe fanion à la coupe du monde en Afrique du Sud leur apportera plus de joie. C’était d’ailleurs la première sur le continent. Une fois encore, la moisson sera très maigre et la Côte d’Ivoire n’a pu survivre au premier tour.
En clubs, les Ivoiriens ne sont pas plus heureux non plus. L’Asec, l’Africa, le Séwé et la JCA sont des ambassadeurs en pacotille sur le continent. Ils sont vite renvoyés à leur copie et l’Afrique a poursuivi l’aventure sans la Côte d’Ivoire.
Les autres disciplines sportives n’ont rien glané sur l’échiquier continental. Les basketteurs n’ont pas réussi à créer l’exploit en Turquie lors du mondial de Basketball. Tout comme les handballeuses ont traversé le mondial féminin comme des météorites. Sans laisser de trace. Les volleyeurs ont fait quelques sorties mitigées dans la sous-région avec quelques succès mais, dans l’ensemble, ils n’ont rien remporté de significatif. Le tennis, le judo, le taekwondo et bien d’autres disciplines logent dans cette même enseigne. Que dire des crises qui ont refait surface au Karaté, à la boxe, au handball…
Sur le plan administratif et infrastructurel, le sport ivoirien a, une nouvelle fois, trainé les pas. Les compétitions internationales n’ont pas été financées ou l’ont été à moitié. Les équipes du Rombo et de la SOA ont été chassées en pleine compétition de C1 au Maroc pour cotisation non payée. Les primes olympiques des athlètes de plusieurs disciplines n’ont jamais été apurées. Plusieurs fédérations ont du renoncer à des compétitions internationales par faute de financement. Que dire des infrastructures ? Le palais des sports de Treichville continue d’être le dortoir des corbeaux. Aucun début de réparation n’a été entamé dans ce palais qui réunit à lui tout seul la quasi-totalité des disciplines sportives. La conséquence est claire. Le basketball, le handball et le volleyball sont restés sur le bitume chaud du campus de Cocody, du Champroux ou du Parc des sports. Quant à la loi qui devait donner une existence légale et professionnelle à la pratique sportive, à l’organisation et au financement du sport en Côte d’Ivoire, elle est restée dans les tiroirs de l’hémicycle. La politique politicienne étant passée par là.
Vu tout ce qui précède, il est clair que l’année 2010 qui pousse ces derniers vagissements n’a pas été bonne pour le sport ivoirien. Une année à vite oublier dans l’espoir que 2011 sera meilleure.
L’Afrique du sud, le Ghana
et l’Espagne
Sur le continent, l’Afrique du Sud a fait honneur à tout un continent en réussissant à organiser de façon magistrale la première coupe du monde de football en Afrique. Du 11 juin au 11 juillet, le monde entier est resté admiratif du savoir-faire du pays arc-en-ciel en matière d’organisation d’événement d’envergure du Mondial. Si les Bafana Bafana (l’équipe nationale sud africaine) ne sont pas allés au-delà du premier tour, le peuple multicolore conduit par Nelson Mandela a su s’approprier cette compétition et a su la transformer en une fête inoubliable.
Le Ghana, seul représentant africain à avoir passé le premier tour, a entretenu l’espoir et porter l’Afrique jusqu’aux portes d’une demi-finale historique. Malheureusement, les Black stars n’iront pas plus loin que le Sénégal en 2002, le Nigeria en 1994 et le Cameroun en 1990. Mais tout le monde entier aura été séduit par le talent et la maestria des Gyan, André Ayew, Prine-Kevin Boateng, Kingston, Addiay et autres stars du ballon rond ghanéen.
Dans cette compétition qui a tenu en haleine la planète pendant un mois, c’est l’Espagne qui a écrit la nouvelle histoire du football mondial. Sa propre histoire du reste. Car pour la première fois, la Roja est montée sur le toit du monde. Avec des joueurs d’exception comme Xavi, Casillas, Sergio Ramos, Iniesta, Villa, Silva, Pedro, Piqué, Puyol, Bousquets et bien d’autres, l’Espagne a dominé le Mondial africain et montré au monde que le beau jeu peut triompher. C’était la victoire du football total.
Pour le reste de l’actualité sportive sur le globe, on peut retenir pêle-mêle le grand retour de Nadal, les grandes foulées de Bolt, la descente aux enfers de Tiger Woods et le retour au premier plan du Basketball américain, l’attribution des mondiaux 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. Une chose est certaine, c’est que 2011 sera moins riche en activité que la défunte 2010.
Koné Lassiné