Serge José Amessan est apparu à la télévision, à TV2, comme bien d’autres animateurs de la radio. Il a été mieux connu à l’animation grâce à l’émission ‘’Plein Air’’ qui était devenue le lieu d’expression et de divertissement des jeunes. Au bout de quelques années seulement, l’émission disparaît, sans explication fournie aux téléspectateurs. Pour la première fois, le présentateur fait le grand déballage sur son départ de la télé.
Alors, dis-nous, qui est Serge José Amessan?
Je suis Serge José Amessan, Chef de service de la programmation de Fréquence 2, la 2e chaîne de la Radiodiffusion Ivoirienne. Je suis originaire de Grand Lahou, marié et père de deux enfants. Pour parler de qualification, j’ai un diplôme en Management de gestion des ressources humaines, un diplôme en ingénierie marketing management, un diplôme en ingénierie de techniques commerciales, un diplôme d’administration et de management. Je suis communicateur et je suis en train de préparer un master en communication-option production.
A l’école, pensais-tu devenir animateur?
Non, c’est ce qui paraît un peu atypique dans mon cas. Moi, j’étais foncièrement comptable, donc gestionnaire. Je n’ai fait que des études dans ce sens. Mais au Lycée, il y avait déjà cette fibre-là en moi. Je me rappelle qu’étant à Bouaké, en 1988, M. Blé Gahé Raphaël, paix à son âme, que j’étais allé voir, sur les conseils de Paul Philippe (Radio CI), a accepté de me former à la Communication et à la Production. C’est ainsi qu’au lycée, j’ai commencé à travailler avec tous les anciens de Radio Bouaké sous la direction de M. Michel Oura, Paul Philippe et, paix à son âme, Désiré Ouégnin. M. Blé Gahé Raphaël, m’a confié à ces professionnels pour ma formation. C’est ce qui, quelques années plus tard, a fait basculer ma vie. Je t’assure que c’est venu, tout d‘un coup, vraiment brutalement. Je travaillais en qualité de comptable dans une entreprise et un bon matin, j’ai dit: ‘’j’en ai marre d’être entre quatre murs, il faut que je fasse quelque chose qui me permet d’être plus libre’’.
Comment as-tu perçu ta promotion en tant que Chef de Service?
En fait, ce n’était pas une surprise, avec le nombre d’années que j’ai passées à la RTI. Je voudrais dire que cette promotion est arrivée après 13ans de service. Et c’était avec la nouvelle direction de Fréquence 2 qu’on venait d’ouvrir. Je crois que mon ancienneté et ce que j’avais déjà fait par le passé, ont milité en ma faveur, pour cette promotion.
On te reproche de trop ‘’taper sur la table’’ par rapport à tes collaborateurs...
Ah non, je ne crois pas! Je pense que dans la gestion des hommes, il y a deux phases importantes. La première, c’est la sensibilisation qui, elle-même, est précédée de la connaissance des tâches. D’abord, expliquer à l’agent sa tâche. Lui dire ce qu’il doit faire. Voici ce à quoi consiste ce qu’il a à faire. Ça, c’est la connaissance de la tâche. Ensuite, on passe à la phase de la sensibilisation. Parce qu’une fois que tu l’emmènes à savoir ce qu’il a à faire, tu lui donnes le temps de faire ce qu’il a à faire. Il faut maintenant le sensibiliser pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même. Passée la phase de la sensibilisation, arrive évidemment la phase de répression. Nous faisons un travail qui nous expose plus ou moins. Ce n’est pas un travail de bureau, c’est un travail d’esprit, d’homme public, de Communication. Vous n’êtes pas à l’antenne, vous devez travailler entre 8h et midi ou bien entre 8h et 10h. Vous n’êtes pas là, qui vous remplace?
Quelles sont les rapports que tu as avec certains animateurs de ta génération dont Didier Bléou?
Je suis l’aîné de Didier mais nous avons de très bons rapports. C’est vrai qu’il est Chef de service de Promotion de Fréquence 2, mais il n’y a pas d’animosité entre nous, il n’y a pas de concurrence. Moi, je fais ma part, lui, fait la sienne. Il n’y a pas de problème à ce niveau là.
Et Kunta Mader...
Kunta était un collègue au moment où j’étais animateur. Mais maintenant, je suis chef de Service, évidemment il reste un agent. Il est donc sous ma responsabilité. C’est quelqu’un qui aime la radio, il a de nombreuses et bonnes idées. C’est un garçon très courageux, ça, il faut le dire. C’est vrai qu’il a son tempérament. On peut tout dire de lui, mais au plan professionnel, il fait ce qu’il a à faire et il fait bien ce qu’il a à faire.
Parlons de la télévision où tu étais à TV2. Cela fait trois ans que tu n’y es plus. Explications.
Les téléspectateurs ont besoin de savoir la vérité. Nous avons été appelés en début d’année 2000 par la direction de TV2. Mais ce sont des négociations qui ont démarré depuis les années 1997 avec Soum St Félix, à l’époque Chef de Service des programmes de TV2 sous M. Dégny Maixent. Il fallait trouver les moyens de nous faire venir à TV2. En 2000, je pense que ces moyens-là ont été dégagés et nous y sommes arrivés. On nous a confié un travail, on a fait ce travail. Et, tu sais, là où il y a des hommes, il y a des esprits rebelles. Un beau matin, les gens ont commencé a fissurer le mur d’amitié et de fraternité qui avait été construit par les anciens responsables de TV2. Le malaise s’est installé, et un matin, on arrive, on nous dit ‘’on ne veut plus d’animateurs de la radio. Il faut que ces animateurs s’en aillent. On veut nous-mêmes nos propres animateurs’’.
C’est une note de service qui stipulait cela?
Non, ce n’était pas une note. C’étaient des réactions comme ça. Ce sont des patrons de l’époque qui avaient commencé à véhiculer cette idée. Car pour eux, nous étions devenus gênants.
Et qui étaient ces esprits rebelles?
Je vais y arriver. Cet esprit à commencé à faire école. Et, il a fallu l’arrivée de Monsieur Ben Zahui, pour que cette forme de pensée, prenne corps. On a supprimé mes productions que j’avais. D’abord ‘’Mélodie divine’’. On m’explique qu’on on ne veut plus faire d’émission religieuse. Après, on me dit que pour ‘’Plein air’’, le Président de la République dit qu’il y a beaucoup trop d’émissions à la RTI. Et on a supprimé ‘’Plein air’’. Personne ne m’a appelé pour me le dire. Et effectivement, on ne pouvait plus tourner. Je n’ai demandé quoi que ce soit à personne non plus.
Donc c’était Ben Zahui?
Oui, Ben Zahui et ses collaborateurs de l’époque.
Il n’y a pas eu non plus de rencontre avec Ben Zahui pour comprendre la situation?
C’était lui, le Directeur. Il avait ses collaborateurs. C’est ensemble qu’ils ont pris la décision. C’était quelque chose de planifié car il y a des gens là-bas qui m’en voulaient terriblement. Donc, il fallait du ‘’tout sauf Amessan’’ quoi!
N’as-tu rien à te reprocher ?
Rien du tout. Je n’ai rien à me reprocher.
Peut-on te revoir à la télé?
Si on me fait appel…
As-tu de nouvelles productions ?
Oui, et je les ai proposées.
Il y a des enfants ‘’chouchoutés’’ et d’autres rejetés ?
Bon, moi je ne parle pas en ces termes. Mais je ne comprends pas…
Cap sur ta vie privée. S’il y a quelque chose à parfaire dans ton couple, ce serait quoi?
Peut-être écouter l’autre.
Es-tu es le genre d’hommes qui rentrent souvent, après minuit?
Oui, notre boulot nous l’impose. On a la partie du boulot au bureau et il y a l’autre partie qui se poursuit hors du bureau. Tu ne peux pas rester chez toi et savoir tout ce qui se passe en ville. Il faut aller sur le terrain, voir qui sont les artistes en vogue, les nouveaux concepts, ceux dont on parle en ville. C’est à la Rue Princesse, en Zone 4 dans les boîtes de nuit, dans les bars à Angré que tu peux avoir les réponses à toutes ces questions.
Ça ne doit pas être facile pour Madame, n’est-ce pas?
Bien sûr! Mais qu’est-ce que tu veux, on ne peut pas tirer un trait sur le travail. C’est le métier. C’est vrai que ce n’est pas tous les jours, mais c’est important d’y aller.
Réalisé par ND
Alors, dis-nous, qui est Serge José Amessan?
Je suis Serge José Amessan, Chef de service de la programmation de Fréquence 2, la 2e chaîne de la Radiodiffusion Ivoirienne. Je suis originaire de Grand Lahou, marié et père de deux enfants. Pour parler de qualification, j’ai un diplôme en Management de gestion des ressources humaines, un diplôme en ingénierie marketing management, un diplôme en ingénierie de techniques commerciales, un diplôme d’administration et de management. Je suis communicateur et je suis en train de préparer un master en communication-option production.
A l’école, pensais-tu devenir animateur?
Non, c’est ce qui paraît un peu atypique dans mon cas. Moi, j’étais foncièrement comptable, donc gestionnaire. Je n’ai fait que des études dans ce sens. Mais au Lycée, il y avait déjà cette fibre-là en moi. Je me rappelle qu’étant à Bouaké, en 1988, M. Blé Gahé Raphaël, paix à son âme, que j’étais allé voir, sur les conseils de Paul Philippe (Radio CI), a accepté de me former à la Communication et à la Production. C’est ainsi qu’au lycée, j’ai commencé à travailler avec tous les anciens de Radio Bouaké sous la direction de M. Michel Oura, Paul Philippe et, paix à son âme, Désiré Ouégnin. M. Blé Gahé Raphaël, m’a confié à ces professionnels pour ma formation. C’est ce qui, quelques années plus tard, a fait basculer ma vie. Je t’assure que c’est venu, tout d‘un coup, vraiment brutalement. Je travaillais en qualité de comptable dans une entreprise et un bon matin, j’ai dit: ‘’j’en ai marre d’être entre quatre murs, il faut que je fasse quelque chose qui me permet d’être plus libre’’.
Comment as-tu perçu ta promotion en tant que Chef de Service?
En fait, ce n’était pas une surprise, avec le nombre d’années que j’ai passées à la RTI. Je voudrais dire que cette promotion est arrivée après 13ans de service. Et c’était avec la nouvelle direction de Fréquence 2 qu’on venait d’ouvrir. Je crois que mon ancienneté et ce que j’avais déjà fait par le passé, ont milité en ma faveur, pour cette promotion.
On te reproche de trop ‘’taper sur la table’’ par rapport à tes collaborateurs...
Ah non, je ne crois pas! Je pense que dans la gestion des hommes, il y a deux phases importantes. La première, c’est la sensibilisation qui, elle-même, est précédée de la connaissance des tâches. D’abord, expliquer à l’agent sa tâche. Lui dire ce qu’il doit faire. Voici ce à quoi consiste ce qu’il a à faire. Ça, c’est la connaissance de la tâche. Ensuite, on passe à la phase de la sensibilisation. Parce qu’une fois que tu l’emmènes à savoir ce qu’il a à faire, tu lui donnes le temps de faire ce qu’il a à faire. Il faut maintenant le sensibiliser pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même. Passée la phase de la sensibilisation, arrive évidemment la phase de répression. Nous faisons un travail qui nous expose plus ou moins. Ce n’est pas un travail de bureau, c’est un travail d’esprit, d’homme public, de Communication. Vous n’êtes pas à l’antenne, vous devez travailler entre 8h et midi ou bien entre 8h et 10h. Vous n’êtes pas là, qui vous remplace?
Quelles sont les rapports que tu as avec certains animateurs de ta génération dont Didier Bléou?
Je suis l’aîné de Didier mais nous avons de très bons rapports. C’est vrai qu’il est Chef de service de Promotion de Fréquence 2, mais il n’y a pas d’animosité entre nous, il n’y a pas de concurrence. Moi, je fais ma part, lui, fait la sienne. Il n’y a pas de problème à ce niveau là.
Et Kunta Mader...
Kunta était un collègue au moment où j’étais animateur. Mais maintenant, je suis chef de Service, évidemment il reste un agent. Il est donc sous ma responsabilité. C’est quelqu’un qui aime la radio, il a de nombreuses et bonnes idées. C’est un garçon très courageux, ça, il faut le dire. C’est vrai qu’il a son tempérament. On peut tout dire de lui, mais au plan professionnel, il fait ce qu’il a à faire et il fait bien ce qu’il a à faire.
Parlons de la télévision où tu étais à TV2. Cela fait trois ans que tu n’y es plus. Explications.
Les téléspectateurs ont besoin de savoir la vérité. Nous avons été appelés en début d’année 2000 par la direction de TV2. Mais ce sont des négociations qui ont démarré depuis les années 1997 avec Soum St Félix, à l’époque Chef de Service des programmes de TV2 sous M. Dégny Maixent. Il fallait trouver les moyens de nous faire venir à TV2. En 2000, je pense que ces moyens-là ont été dégagés et nous y sommes arrivés. On nous a confié un travail, on a fait ce travail. Et, tu sais, là où il y a des hommes, il y a des esprits rebelles. Un beau matin, les gens ont commencé a fissurer le mur d’amitié et de fraternité qui avait été construit par les anciens responsables de TV2. Le malaise s’est installé, et un matin, on arrive, on nous dit ‘’on ne veut plus d’animateurs de la radio. Il faut que ces animateurs s’en aillent. On veut nous-mêmes nos propres animateurs’’.
C’est une note de service qui stipulait cela?
Non, ce n’était pas une note. C’étaient des réactions comme ça. Ce sont des patrons de l’époque qui avaient commencé à véhiculer cette idée. Car pour eux, nous étions devenus gênants.
Et qui étaient ces esprits rebelles?
Je vais y arriver. Cet esprit à commencé à faire école. Et, il a fallu l’arrivée de Monsieur Ben Zahui, pour que cette forme de pensée, prenne corps. On a supprimé mes productions que j’avais. D’abord ‘’Mélodie divine’’. On m’explique qu’on on ne veut plus faire d’émission religieuse. Après, on me dit que pour ‘’Plein air’’, le Président de la République dit qu’il y a beaucoup trop d’émissions à la RTI. Et on a supprimé ‘’Plein air’’. Personne ne m’a appelé pour me le dire. Et effectivement, on ne pouvait plus tourner. Je n’ai demandé quoi que ce soit à personne non plus.
Donc c’était Ben Zahui?
Oui, Ben Zahui et ses collaborateurs de l’époque.
Il n’y a pas eu non plus de rencontre avec Ben Zahui pour comprendre la situation?
C’était lui, le Directeur. Il avait ses collaborateurs. C’est ensemble qu’ils ont pris la décision. C’était quelque chose de planifié car il y a des gens là-bas qui m’en voulaient terriblement. Donc, il fallait du ‘’tout sauf Amessan’’ quoi!
N’as-tu rien à te reprocher ?
Rien du tout. Je n’ai rien à me reprocher.
Peut-on te revoir à la télé?
Si on me fait appel…
As-tu de nouvelles productions ?
Oui, et je les ai proposées.
Il y a des enfants ‘’chouchoutés’’ et d’autres rejetés ?
Bon, moi je ne parle pas en ces termes. Mais je ne comprends pas…
Cap sur ta vie privée. S’il y a quelque chose à parfaire dans ton couple, ce serait quoi?
Peut-être écouter l’autre.
Es-tu es le genre d’hommes qui rentrent souvent, après minuit?
Oui, notre boulot nous l’impose. On a la partie du boulot au bureau et il y a l’autre partie qui se poursuit hors du bureau. Tu ne peux pas rester chez toi et savoir tout ce qui se passe en ville. Il faut aller sur le terrain, voir qui sont les artistes en vogue, les nouveaux concepts, ceux dont on parle en ville. C’est à la Rue Princesse, en Zone 4 dans les boîtes de nuit, dans les bars à Angré que tu peux avoir les réponses à toutes ces questions.
Ça ne doit pas être facile pour Madame, n’est-ce pas?
Bien sûr! Mais qu’est-ce que tu veux, on ne peut pas tirer un trait sur le travail. C’est le métier. C’est vrai que ce n’est pas tous les jours, mais c’est important d’y aller.
Réalisé par ND
