L’appel lancé par Jacqueline Lohouès Oble, ministre de l’éducation nationale du gouvernement d’Aké N’Gbo pour une reprise des cours, hier, lundi, n’a pas été suivi à Bouaké. Tous les établissements primaires et secondaires de la capitale de la paix sont restés clos. Du lycée classique au lycée moderne 2 en passant par le lycée municipal et le lycée moderne Belleville de Bouaké, nous avons constaté qu’il n’y avait pas cours. Idem pour les écoles primaires publiques Habitat Nimbo, ville-sud et ville-nord. Les chefs d’établissements et les enseignants de ces différentes écoles que nous avons visitées étaient tous absents de leurs postes. Répondant sous le couvert de l’anonymat, un chef d’établissement que nous avons interrogé explique que la non-reprise des cours à Bouaké est relative au mot d’ordre à la désobéissance civile lancé par le directoire du Rhdp (Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix). « On veut bien travailler mais on n’a peur des représailles de nos camarades qui ont décidé de suivre le mot d’ordre», a-t-il situé. Contrairement à cette situation, un tour effectué à la direction régionale de l’éducation nationale (Dren) a permis de constater que l’administration était ouverte et le personnel à son poste. Silué Gozié, premier secrétaire général de la Dren que nous avons rencontré, nous informe que les élèves n’étaient pas informés que la rentrée scolaire était prévue ce lundi. «Parce que cela était prévu le 5 janvier ». Et le secrétaire général de la Dren de prévenir que si au-delà de janvier les choses perdurent, l’année scolaire risque d’être hypothéquée. « Si la désobéissance civile continue d’être maintenue on aura au niveau de l’école une année blanche. Et je pense que cela n’est pas l’objectif du Rhdp », a-t-il soutenu.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké
