Ah, ces pseudo «Refondateurs » ! Une monnaie nationale pour la Côte d’Ivoire ? Véritable coup de tonnerre dans le ciel financier et monétaire ivoirien. Le bluff des joueurs de poker menteur est en train de se muer en triste et dramatique réalité, si l’on n’y prend garde. Le président Ouattara doit vite réagir pour ne pas que ce lugubre dessein des piètres théoriciens ne vienne saborder les fondements de toute la machine économique du pays d’Houphouet-Boigny. Le 26 avril 2011 est leur date fétiche. Pour l’ensemble du travail, j’ai une série de quatre (4) observations à formuler quant à la psychologie et la compétence des concepteurs de cette monnaie qui leur tient à cœur, vu toute la futile débauche d’énergie qu’ils se sont imposée pour cet accouchement vagissant.
1. Du nom de la monnaie
Trois propositions sont sur la table :Dasika, Ivor et Africor. Je présume que ces noms ont été présentés dans l’ordre de préférence. Ainsi, je soupçonne le groupe de réflexion de vouloir privilégier l’appellation Dasika. La gymnastique cérébrale développée pour expliquer la pertinence de ce « choix » est assez subtile et hypocrite. Dasi pour contenter les Mandé, Krou et Gour et Sika pour dire aux Akan qu’ils sont aussi concernés. Ainsi, la fameuse monnaie scelle l’unité nationale que leur régime s’est évertué à balafrer depuis une décennie. Mais le pot-aux-roses ne pouvait rester éternellement dissimulé. En fait, tous ceux qui savent baragouiner le bété ont perçu la supercherie. Dasika ! Décryptage :Dasi=L’argent ;Ka(pas loin de Kâ=Là). Résumé : Dasika signifie « L’argent-là ». Vous aurez compris que la monnaie en question est une affaire d’ego, d’orgueil et d’affirmation hégémonique du peuple Bété sur la Côte d’Ivoire. Etonnant que leur éminent sociologue Dédy Séry n’ait pas attiré l’attention des experts frontistes sur ce détail gênant ! Derrière cette recherche d’unité nationale de façade, existe-t-il des velléités de « bétéisation » du pays ? J’espère que non.
2. Du choix de la date de mise en circulation de la monnaie
Dans leurs recommandations, mettant en corrélation la date d’entrée en vigueur de la monnaie et la fête de Pâques, les membres du GRIEF estiment que la date du 26 avril 2011 est la mieux indiquée. Pourquoi l’allusion à cette commémoration religieuse? Dérive religieuse qui ne dit pas son nom dans un pays laïc comme le nôtre ! Est-ce là la conception que le FPI se fait des convictions spirituelles des Ivoiriens ? Tout porte à le croire compte tenu des nombreuses attaques contre des mosquées dont sont coupables les soi-disant patriotes chauffés à blanc par les caciques du régime hémiplégique de Gbagbo. Attention les crétins ! Chrétiens, Musulmans, Boudhistes, Bossonnistes (merci Adiaffi !) et autres veulent vivre ensemble ici.
3. Des rapports
hiérarchiques entre la
Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique et la Banque
Centrale de Côte d’Ivoire.
Dans l’organigramme présenté, la BCCI est dans l’escarcelle de la DGTCP. Difficile pour le néophyte que je suis de rétorquer grand-chose aux fameux experts. Mais j’ai bien peur que cet attelage soit inefficace et inopérant dans un environnement rongé par la corruption ambiante érigée en système de gestion par Gbagbo et ses comparses de tout poil.
4. De la légèreté
rédactionnelle du rapport
Là, franchement, je tombe des nues ! Comment des universitaires de ce calibre peuvent s’associer et rédiger un document d’une telle portée en la brodant de fautes de tous genres ? Orthographe, grammaire, syntaxe...Tout y passe. Hallucinant ! La honte. Observons ensemble, au fil d’un bout du texte, les perles de ce conglomérat de 17 savants et sachants qui s’adressent « aux plus hautes autorités politiques »! Les fautes seront signalées et/ou corrigées en gras.1° «« La Côte d’Ivoire, indépendante depuis 1960, partage... »» (absence flagrante de virgule); 2° ««...Le Franc de la Communauté Africain»»(Africaine); 3° ««...sans en maîtriser ses contours»»(les); 4° « « appréhendée la monnaie, c’est s’avancer... » » (appréhender); 5° ««Une souveraineté politique et juridique ne peut être forte et sans une souveraineté monétaire.»»(syntaxe déroutante avec le et); 6°««...l’ivoirien Philippe Henry Dacoury-Tabley...»» (l’Ivoirien); 7° ««Deux banques (...) ferment les portes le 16 et 17 février 2011»» (les); 8°«« ...parmi les quels le poids à peser l’or.»» (lesquels); 9°««...les propositions (...) obéissent à l’une ou l’autre des axes»» (l’un) etc....Ouf ! Je vous épargne du reste.
Au total, pour moi, c’est là une entreprise ubuesque qui met à nu le manque de sérieux du régime sortant. Cependant, la menace, bien que loin d’être porteuse d’espoir et de prospérité pour nous, mérite une attention particulière car très nocive et destructrice pour le système. La Côte d’Ivoire est au bord de l’abysse bleu des fantasmes et de la folie. Les problèmes qui plombent la société ivoirienne ne sont pas du tout liés à la monnaie. Ce sont les avatars du refus de Gbagbo à céder le pouvoir qu’il a perdu dans les urnes selon la volonté de la majorité des votants ivoiriens. Vivement, l’avènement du professionnel de la gestion et de l’économie : Alassane Ouattara !
Soilé Cheick Amidou,
Professeur de Lettres
1. Du nom de la monnaie
Trois propositions sont sur la table :Dasika, Ivor et Africor. Je présume que ces noms ont été présentés dans l’ordre de préférence. Ainsi, je soupçonne le groupe de réflexion de vouloir privilégier l’appellation Dasika. La gymnastique cérébrale développée pour expliquer la pertinence de ce « choix » est assez subtile et hypocrite. Dasi pour contenter les Mandé, Krou et Gour et Sika pour dire aux Akan qu’ils sont aussi concernés. Ainsi, la fameuse monnaie scelle l’unité nationale que leur régime s’est évertué à balafrer depuis une décennie. Mais le pot-aux-roses ne pouvait rester éternellement dissimulé. En fait, tous ceux qui savent baragouiner le bété ont perçu la supercherie. Dasika ! Décryptage :Dasi=L’argent ;Ka(pas loin de Kâ=Là). Résumé : Dasika signifie « L’argent-là ». Vous aurez compris que la monnaie en question est une affaire d’ego, d’orgueil et d’affirmation hégémonique du peuple Bété sur la Côte d’Ivoire. Etonnant que leur éminent sociologue Dédy Séry n’ait pas attiré l’attention des experts frontistes sur ce détail gênant ! Derrière cette recherche d’unité nationale de façade, existe-t-il des velléités de « bétéisation » du pays ? J’espère que non.
2. Du choix de la date de mise en circulation de la monnaie
Dans leurs recommandations, mettant en corrélation la date d’entrée en vigueur de la monnaie et la fête de Pâques, les membres du GRIEF estiment que la date du 26 avril 2011 est la mieux indiquée. Pourquoi l’allusion à cette commémoration religieuse? Dérive religieuse qui ne dit pas son nom dans un pays laïc comme le nôtre ! Est-ce là la conception que le FPI se fait des convictions spirituelles des Ivoiriens ? Tout porte à le croire compte tenu des nombreuses attaques contre des mosquées dont sont coupables les soi-disant patriotes chauffés à blanc par les caciques du régime hémiplégique de Gbagbo. Attention les crétins ! Chrétiens, Musulmans, Boudhistes, Bossonnistes (merci Adiaffi !) et autres veulent vivre ensemble ici.
3. Des rapports
hiérarchiques entre la
Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique et la Banque
Centrale de Côte d’Ivoire.
Dans l’organigramme présenté, la BCCI est dans l’escarcelle de la DGTCP. Difficile pour le néophyte que je suis de rétorquer grand-chose aux fameux experts. Mais j’ai bien peur que cet attelage soit inefficace et inopérant dans un environnement rongé par la corruption ambiante érigée en système de gestion par Gbagbo et ses comparses de tout poil.
4. De la légèreté
rédactionnelle du rapport
Là, franchement, je tombe des nues ! Comment des universitaires de ce calibre peuvent s’associer et rédiger un document d’une telle portée en la brodant de fautes de tous genres ? Orthographe, grammaire, syntaxe...Tout y passe. Hallucinant ! La honte. Observons ensemble, au fil d’un bout du texte, les perles de ce conglomérat de 17 savants et sachants qui s’adressent « aux plus hautes autorités politiques »! Les fautes seront signalées et/ou corrigées en gras.1° «« La Côte d’Ivoire, indépendante depuis 1960, partage... »» (absence flagrante de virgule); 2° ««...Le Franc de la Communauté Africain»»(Africaine); 3° ««...sans en maîtriser ses contours»»(les); 4° « « appréhendée la monnaie, c’est s’avancer... » » (appréhender); 5° ««Une souveraineté politique et juridique ne peut être forte et sans une souveraineté monétaire.»»(syntaxe déroutante avec le et); 6°««...l’ivoirien Philippe Henry Dacoury-Tabley...»» (l’Ivoirien); 7° ««Deux banques (...) ferment les portes le 16 et 17 février 2011»» (les); 8°«« ...parmi les quels le poids à peser l’or.»» (lesquels); 9°««...les propositions (...) obéissent à l’une ou l’autre des axes»» (l’un) etc....Ouf ! Je vous épargne du reste.
Au total, pour moi, c’est là une entreprise ubuesque qui met à nu le manque de sérieux du régime sortant. Cependant, la menace, bien que loin d’être porteuse d’espoir et de prospérité pour nous, mérite une attention particulière car très nocive et destructrice pour le système. La Côte d’Ivoire est au bord de l’abysse bleu des fantasmes et de la folie. Les problèmes qui plombent la société ivoirienne ne sont pas du tout liés à la monnaie. Ce sont les avatars du refus de Gbagbo à céder le pouvoir qu’il a perdu dans les urnes selon la volonté de la majorité des votants ivoiriens. Vivement, l’avènement du professionnel de la gestion et de l’économie : Alassane Ouattara !
Soilé Cheick Amidou,
Professeur de Lettres