A la suite de l'attaque du siège du Pdci-Rda, le général Ouassenan Koné revient sur les faits.
Mon général, quel constat avez-vous fait à votre arrivée sur les lieux ?
Les forces de l'ordre m'ont dit qu'elles ont reçu une information selon laquelle nous cachons des armes ici. Elles sont venues perquisitionner l'endroit pour voir si les armes sont effectivement là afin de les récupérer. Les policiers ont donc défoncé toutes les portes, y compris le bureau du secrétaire général du parti. Dieu merci, comme nous sommes un parti de paix et que nous n'avons jamais pris des armes pour faire quoi que ce soit, ils n'ont rien trouvé. Mais les jeunes qui étaient là, ont mal pris cela. Il y a donc eu des violences verbales entres eux et les policiers. Et cela a dégénéré. Les forces de l'ordre ont tiré et blessé certaines personnes. Dès que j'ai été informé, je suis venu sur place. J'ai trouvé le commissaire Bolou qui dirigeait l'opération. Les gens m'ont dit au départ qu'il y a eu des morts, mais je n'ai pas pu le vérifier. Ils m'ont dit que les policiers ont emmené des morts avec eux, ça non plus, je n'ai pas pu le vérifier.
Des militants ont été emmenés par la police.
Oui. Ils ont été conduits à la préfecture de police pour les entendre. Je me propose moi-même d'y aller pour voir ce qui se passe là-bas.
Qu'est-ce qui explique tant de violence ?
Je suis désolé, je ne comprends pas comment cela a bien pu se passer. J'ai été pendant 20 ans responsables de la sécurité en Côte d' Ivoire, pendant ces 20 ans, on n'a jamais appris un seul jour que pendant les opérations de maintien de l'ordre, ou de service d'ordre, les forces de sécurité ont tiré sur quelqu'un. Il y a des armes pour faire le maintien de l'ordre et il y a des armes pour faire la guerre. Quand on prend les armes de guerre pour faire de l'ordre, c'est qu'il y a quelque chose qui ne vas pas. Je condamne cela. L'armement pour le maintien de l'ordre, c'est la matraque, les grenades fumigènes, les grenades lacrymogènes.
Vous attendiez-vous à cette attaque ?
Non. Mais, sentant venir cela, je me méfiais des jeunes qui étaient ici. Je les faisais surveiller par d'autres jeunes. Tout ceci, c'était pour éviter qu'on nous envoie des jeunes gens d'un autre bord avec des armes pour les cacher ici, ensuite nous accuser de cacher des armes. Peut-être que des jeunes ont effectivement été payés pour le faire et qu'ils n'ont pas pu cacher les armes ici, mais ils sont allés dire aux policiers qu'ils ont pu le faire. Bref, nous n'en savons rien. Toujours est-il que les forces de l'ordre n'ont pas pu trouver d'arme ici.
Le commandant des opérations, le commissaire Bolou ainsi que le commissaire du 8ème arrondissement étaient là, nous avons fait la tournée ensemble. Ils m'ont dit qu'ils n'ont rien trouvé.
Avez-vous subi d'énormes pertes ?
Oui. Toutes les portes ont été fracassées. Il nous faudra les réparer.
Qu'allez-vous faire du siège du Pdci ?
Je laisse la maison sous la surveillance des forces de défense et de sécurité. Comme nous avons fait le tour de la maison ensemble et qu'ils n'ont pas trouvé d'armes, demain personne ne dira qu'il y avait des armes. Donc, jusqu'à ce que la situation redevienne normale, il n'y aura rien pour le moment au siège du Pdci-Rda. Nous allons confier la maison aux policiers.
Interview réalisée par
Raphaël Tanoh
Mon général, quel constat avez-vous fait à votre arrivée sur les lieux ?
Les forces de l'ordre m'ont dit qu'elles ont reçu une information selon laquelle nous cachons des armes ici. Elles sont venues perquisitionner l'endroit pour voir si les armes sont effectivement là afin de les récupérer. Les policiers ont donc défoncé toutes les portes, y compris le bureau du secrétaire général du parti. Dieu merci, comme nous sommes un parti de paix et que nous n'avons jamais pris des armes pour faire quoi que ce soit, ils n'ont rien trouvé. Mais les jeunes qui étaient là, ont mal pris cela. Il y a donc eu des violences verbales entres eux et les policiers. Et cela a dégénéré. Les forces de l'ordre ont tiré et blessé certaines personnes. Dès que j'ai été informé, je suis venu sur place. J'ai trouvé le commissaire Bolou qui dirigeait l'opération. Les gens m'ont dit au départ qu'il y a eu des morts, mais je n'ai pas pu le vérifier. Ils m'ont dit que les policiers ont emmené des morts avec eux, ça non plus, je n'ai pas pu le vérifier.
Des militants ont été emmenés par la police.
Oui. Ils ont été conduits à la préfecture de police pour les entendre. Je me propose moi-même d'y aller pour voir ce qui se passe là-bas.
Qu'est-ce qui explique tant de violence ?
Je suis désolé, je ne comprends pas comment cela a bien pu se passer. J'ai été pendant 20 ans responsables de la sécurité en Côte d' Ivoire, pendant ces 20 ans, on n'a jamais appris un seul jour que pendant les opérations de maintien de l'ordre, ou de service d'ordre, les forces de sécurité ont tiré sur quelqu'un. Il y a des armes pour faire le maintien de l'ordre et il y a des armes pour faire la guerre. Quand on prend les armes de guerre pour faire de l'ordre, c'est qu'il y a quelque chose qui ne vas pas. Je condamne cela. L'armement pour le maintien de l'ordre, c'est la matraque, les grenades fumigènes, les grenades lacrymogènes.
Vous attendiez-vous à cette attaque ?
Non. Mais, sentant venir cela, je me méfiais des jeunes qui étaient ici. Je les faisais surveiller par d'autres jeunes. Tout ceci, c'était pour éviter qu'on nous envoie des jeunes gens d'un autre bord avec des armes pour les cacher ici, ensuite nous accuser de cacher des armes. Peut-être que des jeunes ont effectivement été payés pour le faire et qu'ils n'ont pas pu cacher les armes ici, mais ils sont allés dire aux policiers qu'ils ont pu le faire. Bref, nous n'en savons rien. Toujours est-il que les forces de l'ordre n'ont pas pu trouver d'arme ici.
Le commandant des opérations, le commissaire Bolou ainsi que le commissaire du 8ème arrondissement étaient là, nous avons fait la tournée ensemble. Ils m'ont dit qu'ils n'ont rien trouvé.
Avez-vous subi d'énormes pertes ?
Oui. Toutes les portes ont été fracassées. Il nous faudra les réparer.
Qu'allez-vous faire du siège du Pdci ?
Je laisse la maison sous la surveillance des forces de défense et de sécurité. Comme nous avons fait le tour de la maison ensemble et qu'ils n'ont pas trouvé d'armes, demain personne ne dira qu'il y avait des armes. Donc, jusqu'à ce que la situation redevienne normale, il n'y aura rien pour le moment au siège du Pdci-Rda. Nous allons confier la maison aux policiers.
Interview réalisée par
Raphaël Tanoh