Les acteurs du système scolaire s’accordent à dire que si la situation perdure jusqu’en février, l’année blanche est assurée. « Il faut sauver le mois de janvier », résume Yao Kouadio, le secrétaire général adjoint de la Centrale syndicale humaniste (Csh) et S.G du Syndicat national des employés de l`enseignement privé du secondaire de Côte d`Ivoire. Jusqu’à la fin du mois, si rien n’est fait pour une reprise normale des cours, il sera trop tard, clarifie le syndicaliste. Il attribue cette situation à la non-légitimité des personnes qui appellent à la reprise des cours. Il y a quelques semaines, Soro Mamadou, le secrétaire général de la Csh prévenait que même avec deux semestres au lieu de trois trimestres, il faut espérer que la paix revienne en Côte d’Ivoire pour sauver l’année. Il avait prévenu qu’une fois février atteint dans cette situation, les choses se compliqueraient. Selon toute vraisemblance, janvier est le mois de vérité. L’année scolaire 2010-2011 en Côte d’Ivoire est sous perfusion depuis bientôt trois mois. Elle souffre de la crise électorale et post-électorale. 2011 annoncé comme un nouveau souffle, semble tout aussi sombre pour l’école que l’année précédente. Depuis le 3 janvier, (date de la rentrée indiquée par le gouvernement Gbagbo), les cours sont perturbés dans plusieurs écoles au niveau de la capitale économique ; à l’intérieur du pays, c’est le blocage total.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh