Pas de Doliprane, pas d’ Efferalgan, encore moins des ballons d’ aux. Dame K. A sort les bras
ballant et toute inquiète de la pharmacie de l’ hôpital Houphouët-Boigny d’ Abobo. Elle qui
pensait trouver ces médicaments de première nécessité à moindre coût dans la pharmacie de
l’ hôpital devra débourser plus d’ argent dans une officine privée pour se les offrir. La
pharmacie nous confie un agent sous le couvert de l’ anonymat manque de médicaments
depuis un bon moment. Plus précisément depuis le déclenchement de la crise post-électorale.
La crise soutient-il, a un sérieux impact sur le système sanitaire ivoirien. La pharmacie de la
santé publique qui approvisionne les hôpitaux publics, est en rupture de stock pour un bon
nombre de médicaments. « Les médicaments arrivent de l’ extérieur sous commande. Depuis
le début de la crise aucune commande n’ a été passée. Et les stocks qui existaient ont été
épuisés », indique une autre source. Conséquence de cette situation, les hôpitaux publics,
notamment les centres hospitaliers universitaires (CHU) de Treichville, de Cocody et de
Yopougon sont approvisionnés difficilement. Au CHU de Yopougon, il n’ y a pas de
médicaments pour soigner les blessés hospitalisés suite à la marche pacifique du 16 décembre
du RHDP. Les parents de ces malades sont obligés de se rendre dans des pharmacies
extérieures lorsque les médecins leur prescrivent des ordonnances. Conscient de la rupture, les
médecins eux-mêmes sont obligés de faire de l’ équivalence dans leur prescription. « Le
docteur nous prescrit toujours deux médicaments. A défaut de l’ un, nous prenons l’ autre. Mais
il arrive parfois que nous ne trouvons pas les deux », affirme le parent d’ un malade
hospitalisé. Autre conséquence de la crise, l’ arrêt des différents programmes de santé. La
plupart des programmes, notamment ceux du paludisme, de la tuberculose, du VHI/SIDA, de
l’ ulcère de buruli et du cancer sont financés par les partenaires extérieures. Au premier rang
de ceux-ci figure la Banque Mondiale. Mais depuis la crise née de la proclamation l’ élection
présidentielle, l’ institution financière a décidé de suspendre toute collaboration avec la Côte
d’ Ivoire jusqu’ à ce que le nouveau pouvoir incarné par le président élu, Alassane Ouattara, ne
prennent fonction. De ce fait, elle a gelé le financement de ses projets en Côte d’ Ivoire. La
lutte contre le paludisme (première cause de mortalité en Côte d’ Ivoire), faut-il le rappeler,
est financée en grande partie par la Banque Mondiale.
Les agents travaillant pour le comptent de ces programmes se rongent donc les pouces. « Tous
les matins, nous venons au travail, mais il n’ y a rien à faire, nous nous rongeons les pouces
jusqu’ au soir », confie un agent. Comme quoi, les conséquences collatérales de la crise sont
énormes pour tous les secteurs d’ activités.
Dao Maïmouna
ballant et toute inquiète de la pharmacie de l’ hôpital Houphouët-Boigny d’ Abobo. Elle qui
pensait trouver ces médicaments de première nécessité à moindre coût dans la pharmacie de
l’ hôpital devra débourser plus d’ argent dans une officine privée pour se les offrir. La
pharmacie nous confie un agent sous le couvert de l’ anonymat manque de médicaments
depuis un bon moment. Plus précisément depuis le déclenchement de la crise post-électorale.
La crise soutient-il, a un sérieux impact sur le système sanitaire ivoirien. La pharmacie de la
santé publique qui approvisionne les hôpitaux publics, est en rupture de stock pour un bon
nombre de médicaments. « Les médicaments arrivent de l’ extérieur sous commande. Depuis
le début de la crise aucune commande n’ a été passée. Et les stocks qui existaient ont été
épuisés », indique une autre source. Conséquence de cette situation, les hôpitaux publics,
notamment les centres hospitaliers universitaires (CHU) de Treichville, de Cocody et de
Yopougon sont approvisionnés difficilement. Au CHU de Yopougon, il n’ y a pas de
médicaments pour soigner les blessés hospitalisés suite à la marche pacifique du 16 décembre
du RHDP. Les parents de ces malades sont obligés de se rendre dans des pharmacies
extérieures lorsque les médecins leur prescrivent des ordonnances. Conscient de la rupture, les
médecins eux-mêmes sont obligés de faire de l’ équivalence dans leur prescription. « Le
docteur nous prescrit toujours deux médicaments. A défaut de l’ un, nous prenons l’ autre. Mais
il arrive parfois que nous ne trouvons pas les deux », affirme le parent d’ un malade
hospitalisé. Autre conséquence de la crise, l’ arrêt des différents programmes de santé. La
plupart des programmes, notamment ceux du paludisme, de la tuberculose, du VHI/SIDA, de
l’ ulcère de buruli et du cancer sont financés par les partenaires extérieures. Au premier rang
de ceux-ci figure la Banque Mondiale. Mais depuis la crise née de la proclamation l’ élection
présidentielle, l’ institution financière a décidé de suspendre toute collaboration avec la Côte
d’ Ivoire jusqu’ à ce que le nouveau pouvoir incarné par le président élu, Alassane Ouattara, ne
prennent fonction. De ce fait, elle a gelé le financement de ses projets en Côte d’ Ivoire. La
lutte contre le paludisme (première cause de mortalité en Côte d’ Ivoire), faut-il le rappeler,
est financée en grande partie par la Banque Mondiale.
Les agents travaillant pour le comptent de ces programmes se rongent donc les pouces. « Tous
les matins, nous venons au travail, mais il n’ y a rien à faire, nous nous rongeons les pouces
jusqu’ au soir », confie un agent. Comme quoi, les conséquences collatérales de la crise sont
énormes pour tous les secteurs d’ activités.
Dao Maïmouna