Le baroud d’honneur d’un braqueur de la Bceao
Plus les jours passent, plus les mots d’ordre à la désobéissance civile lancés par le Rhdp, se soldent par des échecs sur le terrain et il continue vainement de s’accrocher à une hypothétique signature sur les comptes de l’Etat de Côte d’Ivoire à l’extérieur.
En envoyant une délégation au dernier conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africain (Uemoa) tenu le vendredi dernier à Bamako, le camp Ouattara pensait obtenir des membres du conseil une position ferme sur l’affaire de dénégation à sa signature au Président Gbagbo. Malheureusement, le dossier ivoirien a été remis à plus tard, précisément le 22 janvier prochain. Date de la prochaine conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Bien que présents, les deux représentants de Ouattara n’ont pas eu droit à la parole. Sortie de cette rencontre, Mabri devenu aphone depuis quelques temps, a dit qu’ils savent désormais que tous les comptes sont bloqués. Mais que néni ! Depuis le conseil des ministres de l’Uemoa ténu à Bissau, sur le terrain rien a changé. Non seulement les compensations entre les banques se déroulent normalement entre le Trésor public de Côte d’Ivoire et les banques commerciales de la place mais aussi, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). «Même si les comptes sont bloqués comme le camp Ouattara le prétend et dit avoir la signature sur les comptes de l’Etat de Côte d’Ivoire, il reste l’effectivité de cette mesure sur le terrain. Malheureusement, pour le camp Ouattara, il n’a non seulement entre ses mains aucun levier économique mais aussi financier. Pis, vu la position de pays leader de la Côte d’Ivoire, poumon économique de l’espace Uemoa, avec au moins 60% des exportations, il serait difficile à la conférence des chefs d’Etat de trancher à l’unanimité sur le casse-tête ivoirien. Car déjà, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger commencent à ressentir les effets de cette crise ivoirienne. Avec les 60% des exportations, prendre une mesure pour étouffer économiquement la Côte d’Ivoire, serait plus contraignante pour eux que nous. Il en va de même pour le système bancaire de l’Uemoa qui risque de prendre un sacré coup et se déglinguer. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire qui envisage toutes les solutions si la politique entrait dans les prises de décisions au sein de la Bceao, a pris toutes les dispositions matérielles au cas où. Pour assurer le traitement des fonctionnaires et agents de l’Etat et le fonctionnement d’appareil d’Etat qui n’est pas obligé de déposer son argent à la Bceao. Même si elle ne devrait plus pour une raison ou une autre avoir accès aux 50% de ses réserves logés au Trésor français. Sur un compte d’opération. Voir encadré…». Nous indique un expert en banque. C’est certainement très au fait de l’inefficacité de cette option à envisager par la Conférence des Chefs d’Etat, que Guillaume Soro, l’un des cerveaux des casses de la Bceao de Man et Bouaké, chiffrés à 58 milliards de Fcfa, profèrent des menaces contre des banquiers, managers et trésoriers ivoiriens. Pour leur collaboration avec le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. Curieusement, sur la liste des Dg à «sanctionner» ne figure aucun patron des banques à capitaux français comme la Sgbci (filiale de la Générale) et la Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici). Mais pourquoi ? Malgré ces gesticulations, les Ivoiriens vont au travail dans la zone gouvernementale. Les commerçants et les transporteurs dans les zones Cno aussi. Ce, en dépit des mots d’ordre à la désobéissance civile depuis l’Hôtel du Golf. Cela s’appelle le baroud d’honneur d’un cerveau des casses de la Bceao.
Yolande Bahi
Plus les jours passent, plus les mots d’ordre à la désobéissance civile lancés par le Rhdp, se soldent par des échecs sur le terrain et il continue vainement de s’accrocher à une hypothétique signature sur les comptes de l’Etat de Côte d’Ivoire à l’extérieur.
En envoyant une délégation au dernier conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africain (Uemoa) tenu le vendredi dernier à Bamako, le camp Ouattara pensait obtenir des membres du conseil une position ferme sur l’affaire de dénégation à sa signature au Président Gbagbo. Malheureusement, le dossier ivoirien a été remis à plus tard, précisément le 22 janvier prochain. Date de la prochaine conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Bien que présents, les deux représentants de Ouattara n’ont pas eu droit à la parole. Sortie de cette rencontre, Mabri devenu aphone depuis quelques temps, a dit qu’ils savent désormais que tous les comptes sont bloqués. Mais que néni ! Depuis le conseil des ministres de l’Uemoa ténu à Bissau, sur le terrain rien a changé. Non seulement les compensations entre les banques se déroulent normalement entre le Trésor public de Côte d’Ivoire et les banques commerciales de la place mais aussi, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). «Même si les comptes sont bloqués comme le camp Ouattara le prétend et dit avoir la signature sur les comptes de l’Etat de Côte d’Ivoire, il reste l’effectivité de cette mesure sur le terrain. Malheureusement, pour le camp Ouattara, il n’a non seulement entre ses mains aucun levier économique mais aussi financier. Pis, vu la position de pays leader de la Côte d’Ivoire, poumon économique de l’espace Uemoa, avec au moins 60% des exportations, il serait difficile à la conférence des chefs d’Etat de trancher à l’unanimité sur le casse-tête ivoirien. Car déjà, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger commencent à ressentir les effets de cette crise ivoirienne. Avec les 60% des exportations, prendre une mesure pour étouffer économiquement la Côte d’Ivoire, serait plus contraignante pour eux que nous. Il en va de même pour le système bancaire de l’Uemoa qui risque de prendre un sacré coup et se déglinguer. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire qui envisage toutes les solutions si la politique entrait dans les prises de décisions au sein de la Bceao, a pris toutes les dispositions matérielles au cas où. Pour assurer le traitement des fonctionnaires et agents de l’Etat et le fonctionnement d’appareil d’Etat qui n’est pas obligé de déposer son argent à la Bceao. Même si elle ne devrait plus pour une raison ou une autre avoir accès aux 50% de ses réserves logés au Trésor français. Sur un compte d’opération. Voir encadré…». Nous indique un expert en banque. C’est certainement très au fait de l’inefficacité de cette option à envisager par la Conférence des Chefs d’Etat, que Guillaume Soro, l’un des cerveaux des casses de la Bceao de Man et Bouaké, chiffrés à 58 milliards de Fcfa, profèrent des menaces contre des banquiers, managers et trésoriers ivoiriens. Pour leur collaboration avec le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. Curieusement, sur la liste des Dg à «sanctionner» ne figure aucun patron des banques à capitaux français comme la Sgbci (filiale de la Générale) et la Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici). Mais pourquoi ? Malgré ces gesticulations, les Ivoiriens vont au travail dans la zone gouvernementale. Les commerçants et les transporteurs dans les zones Cno aussi. Ce, en dépit des mots d’ordre à la désobéissance civile depuis l’Hôtel du Golf. Cela s’appelle le baroud d’honneur d’un cerveau des casses de la Bceao.
Yolande Bahi