“(…) Nous allons reprendre le mot d'ordre de la désobéissance. Il faut que les militants s'arment de courage. Tous les secteurs d'activités et tous les fonctionnaires sont concernés. (…) Je demande que tous les jeunes de Côte d'Ivoire avec courage s'en saisissent, s'en approprient et fassent que ce soit un succès surtout à Abidjan.» Le message du président des jeunes du PDCI Kouadio Konan Bertin (KKB) est clair et limpide. Le RHDP ne sera pas complice de Gbagbo. Il va, dans les tout prochains jours, demander à ses militants mais aussi et surtout à tous les Ivoiriens de reprendre les manifestations de rue. Notamment les opérations ''villes mortes'' et la désobéissance civile. Ces manifestations que le RHDP avaient d'ailleurs lancées et qui ont connu un franc succès tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays ont pour seul et unique but de faire partir Gbagbo du pouvoir afin que le président démocratiquement élu par les Ivoiriens, prenne fonction. La tâche, on l'imagine, ne sera pas facile, surtout avec un pouvoir qui n'hésite point à tirer à balles réelles sur des manifestations aux mains nues. Mais pour les militants houphouétistes, c'est le prix à payer : « (…) Il est temps que vous vous réveilliez. Vous pouvez trouver la mort n'importe où, même dans votre lit. Alors il faut qu'on défende nos convictions. Si on doit nous tuer tous, alors on nous tuera tous. Mais notre armée n'ira pas jusqu' à exterminer tout un peuple. Non, levons-nous» a martelé KKB à l'endroit de ses camarades. Pour leur part, les femmes du RHDP se disent prêtes: «Nous attendons le mot d'ordre qui viendra de la direction du RHDP pour dire à Gbagbo de partir du Palais », a fait savoir Mme Touré Aya Virginie, présidente des femmes du RDR. En effet, les femmes houphouétistes, ont affirmé leur volonté d'installer le président élu Alassane Ouattara au pouvoir. Lors d'un grand rassemblement qui a regroupé un peu plus de cinq mille femmes venues des quatre coins d'Abidjan, celles-ci se sont dites déterminées à mettre un terme au bicéphalisme et au flou qui règne au sommet de l'Etat. C'est pour quoi, dans une motion, elles ont adressé un sévère blâme au chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo qui se maintient au pouvoir en dépit du verdict des urnes. Les différentes présidentes des femmes des partis membres du RHDP, Mmes Dao Henriette (PDCI), Touré Aya Virginie (RDR), Dié Bonaho Céline (UDPCI) et Traoré Pauline (MFA), que d'autres femmes ivoiriennes membres de la société civile ont rejoint avaient promis de ''rétablir l'ordre''. A l'instar de leurs devancières qui ont marché sur Grand Bassam pour libérer leurs époux des griffes du colon, elles entendent joue leur partition dans la situation que connait le pays depuis les résultats du second tour de la présidentielle. «Ce que femme veut, Dieu veut» avaient-elles mis en garde.
YMA
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