Le périmètre des Tours Sainte Marie à Cocody a été plusieurs fois le théâtre d’affrontements entre les militants du LMP venant de la Cité Mermoz et ceux du RHDP, qui campaient au siège du PDCI depuis le deuxième tour de la présidentielle. A l’intersection des belligérants, les résidents des Tours Sainte Marie qui étaient, par endroits, pris pour cible, ont pris récemment des dispositions sécuritaires. Face à l’insécurité et au danger, l’on peut voir l’érection d’une clôture désormais. L’initiative est de la présidente du quartier nouvellement élue qui, à la suite d’une « réunion de crise » avec l’ensemble des résidents, a convenu de la cotisation de chacun pour financer les travaux. Ledit quartier était continuellement traversé par les militants des camps adverses. Un mouvement qui n’a pas encore totalement pris fin a fait remarquer, hier lundi 10 janvier, à notre équipe de reportage SD, le vice-président des tours Salomé et Jacob. Préférant l’anonymat, ces habitants craignent d’éventuelles représailles. «Nous avons pris des dispositions sécuritaires. Depuis la crise, la Cité Mermoz regorge des jeunes un peu violents. C’est carrément un champ de combat. On a été menacé à plusieurs reprises. Une fois, les Fescistes sont rentrés (Ndlr ; dans le quartier Sainte Marie) et ont cassé quatre (4) véhicules », indique SD. Ce résident depuis plusieurs années dudit quartier s’est vu interdire certaines voies de son quartier. « Moi, on m’a interdit de passer devant (Ndlr ; Cité Mermoz). Depuis, je n’y passe pas’’, témoigne-t-il. Avec la crise politique et postélectorale, ces habitants – peu importe le bord politique – ont malheureusement été victimes des affrontements entre partisans de La Majorité Présidentielle (LMP) de la Cité Mermoz et leurs adversaires du RHDP, alors au siège du PDCI. Ces derniers sur qui pesaient des soupçons ont été récemment délogés du siège du vieux parti. «Chacun de nous a une appartenance politique. Mais, il n’y a jamais eu de réunion politique dans la cité. On est menacé de part et d’autres par les deux camps (Ndlr ; LMP et RHDP). Tout le monde met chez lui des portes en fer. C’est l’inquiétude, on a peur. Nous sommes indexés. On ne sait pas quand ça va se déclencher ou quand les gens vont nous attaquer», déplore SD.
Selon certaines langues, c’est à la suite d’une pétition signée par les habitants des Tours Saint Marie, que les jeunes qui campaient au siège du PDCI y auraient été délogés. «Jamais nous n’avons dit que ces gens nous inquiétaient pour demander leur départ», dément SD qui a dit se prononcer au nom de l’ensemble des résidents. Seulement, se rappelle la présidente dudit quartier, lors d’une rencontre sollicitée (en décembre 2010) par le maire de Cocody avec les habitants de sa commune, Jean Diagou Gaumon leur a fait savoir que les jeunes au sein du siège du PDCI représentaient un danger pour eux.
Une balle perdue dans
la fenêtre de Miss Côte d’Ivoire 2010 …
Comme SD, et plusieurs autres habitants, Lenoir Eliane, épouse Dasilva, qui est la mère de Dasilva Amoin Inès, Miss Côte d’Ivoire 2010, habite le quartier Sainte Marie depuis près de dix (10) ans. Dans les tours, la sécurité n’est pas rassurante. A la suite d’un des affrontements, alors qu’elle avait quitté avec toute sa famille son domicile, sur instruction de son mari qui, lui, a préféré aller hors du pays avec sa fille, la maison est visitée par des personnes qui n’ont pu être identifiées. «Le concierge m’a appelé à 15 heures pour me dire que ma porte est ouverte et qu’on m’a volé», raconte l’éducatrice préscolaire, agent de bureau à la Cnps à la retraite. A celui-ci, elle demande de faire une déposition à la police avant son retour de Grand-Bassam le 30 décembre 2010 où elle sétait réfugiée. Depuis ce jour, Mme Dasilva qui dit attendre le retour de son époux, n’a rien ordonné après le passage des voleurs, préférant dormir dans son salon. De l’argent (85.000 Fcfa), une montre, des bijoux, des parfums (etc) ont été emportés.
« A part ça, ce que je trouve bizarre, rien d’autres n’a été touché. Ils ont pris ce qu’il y a à prendre. Ils ont laissé ce qu’ils ne désiraient pas», souligne dame Dasilva qui désormais dit vivre dans la crainte. «Je ne dors pas. Mon mari est parti, les enfants ne sont pas là. Moi je ne suis pas partie parce que j’ai des orphelins en charge à savoir six (6) personnes», précise-t-elle. Le départ de son mari et sa fille Amoin Inès ont été motivés, à la suite d’un échange de tirs dans le quartier, par « une balle perdue qui a traversé la fenêtre de la chambre des enfants. Ma fille (Ndlr ; Inès) était là devant son ordinateur». L’impact de balle dans la vitre est toujours visible laissant le souvenir d’un traumatisme. «On a pris peur. Face à l’insécurité, Monsieur a demandé qu’on quitte le quartier», se souvient la mère de Miss Côte d’Ivoire. Ne comprenant pas que son domicile ait été cambriolé quelques jours après son départ, Mme Dasilva vit dans la «panique. Je ne sais pas ce qui se passe autour de moi». Etant partisane du PDCI, aurait-elle a été menacée de mort ? A-t-elle nourri les militants alors au siège du RHDP ?
« Non. Je ne comprends pas ! Encore avec tout ce que vois, je me tiens loin ! J’ai été présidente du quartier pendant deux ans. Je ne suis pas politicienne. Je n’ai rien à me reprocher. Mais, je suis PDCI. Je ne peux le cacher. Ce sont nos parents qui ont fait ce pays. Je suis PDCI, aujourd’hui RHDP ! Avant le deuxième tour, tous nous partions à la maison de PDCI», rétorque-t-elle.
…Le père battu à sang par des policiers
Cependant, elle raconte une mésaventure de son époux, qui un soir vers 18 heures, alors que les policiers lançaient des gaz lacrymogènes contre les manifestants dans le périmètre du siège du PDCI, M. Dasilva qui travaille dans le bâtiment (conducteur de travaux), s’est fait ‘’battre à sang’’ par cinq policiers avant d’être secouru par le gardien qui, également s’est fait tabasser.
Autre fait dont a été victime son époux, il a été assimilé à un employé de l’Onuci au point d’être menacé : «Vous les gens de l’Onuci, vous allez voir, on va vous brûler vif, témoigne sa femme. On a pris peur. On ne dormait plus. On restait éveiller jusqu’à quatre (4) du matin». Toutes ces attaques ont donc pu justifier le départ dans la période de la fête de Noel, de M. Dasilva et sa fille Inès, Miss Côte d’Ivoire. Entretemps, l’épouse n’a d’autres choix que de se barricader depuis quelques jours. Désormais sur le qui vive, dame Dasilva et sa fille (la seconde) qui a repris les cours au primaire, ne sait plus à qui s’en remettre.
Koné Saydoo
Selon certaines langues, c’est à la suite d’une pétition signée par les habitants des Tours Saint Marie, que les jeunes qui campaient au siège du PDCI y auraient été délogés. «Jamais nous n’avons dit que ces gens nous inquiétaient pour demander leur départ», dément SD qui a dit se prononcer au nom de l’ensemble des résidents. Seulement, se rappelle la présidente dudit quartier, lors d’une rencontre sollicitée (en décembre 2010) par le maire de Cocody avec les habitants de sa commune, Jean Diagou Gaumon leur a fait savoir que les jeunes au sein du siège du PDCI représentaient un danger pour eux.
Une balle perdue dans
la fenêtre de Miss Côte d’Ivoire 2010 …
Comme SD, et plusieurs autres habitants, Lenoir Eliane, épouse Dasilva, qui est la mère de Dasilva Amoin Inès, Miss Côte d’Ivoire 2010, habite le quartier Sainte Marie depuis près de dix (10) ans. Dans les tours, la sécurité n’est pas rassurante. A la suite d’un des affrontements, alors qu’elle avait quitté avec toute sa famille son domicile, sur instruction de son mari qui, lui, a préféré aller hors du pays avec sa fille, la maison est visitée par des personnes qui n’ont pu être identifiées. «Le concierge m’a appelé à 15 heures pour me dire que ma porte est ouverte et qu’on m’a volé», raconte l’éducatrice préscolaire, agent de bureau à la Cnps à la retraite. A celui-ci, elle demande de faire une déposition à la police avant son retour de Grand-Bassam le 30 décembre 2010 où elle sétait réfugiée. Depuis ce jour, Mme Dasilva qui dit attendre le retour de son époux, n’a rien ordonné après le passage des voleurs, préférant dormir dans son salon. De l’argent (85.000 Fcfa), une montre, des bijoux, des parfums (etc) ont été emportés.
« A part ça, ce que je trouve bizarre, rien d’autres n’a été touché. Ils ont pris ce qu’il y a à prendre. Ils ont laissé ce qu’ils ne désiraient pas», souligne dame Dasilva qui désormais dit vivre dans la crainte. «Je ne dors pas. Mon mari est parti, les enfants ne sont pas là. Moi je ne suis pas partie parce que j’ai des orphelins en charge à savoir six (6) personnes», précise-t-elle. Le départ de son mari et sa fille Amoin Inès ont été motivés, à la suite d’un échange de tirs dans le quartier, par « une balle perdue qui a traversé la fenêtre de la chambre des enfants. Ma fille (Ndlr ; Inès) était là devant son ordinateur». L’impact de balle dans la vitre est toujours visible laissant le souvenir d’un traumatisme. «On a pris peur. Face à l’insécurité, Monsieur a demandé qu’on quitte le quartier», se souvient la mère de Miss Côte d’Ivoire. Ne comprenant pas que son domicile ait été cambriolé quelques jours après son départ, Mme Dasilva vit dans la «panique. Je ne sais pas ce qui se passe autour de moi». Etant partisane du PDCI, aurait-elle a été menacée de mort ? A-t-elle nourri les militants alors au siège du RHDP ?
« Non. Je ne comprends pas ! Encore avec tout ce que vois, je me tiens loin ! J’ai été présidente du quartier pendant deux ans. Je ne suis pas politicienne. Je n’ai rien à me reprocher. Mais, je suis PDCI. Je ne peux le cacher. Ce sont nos parents qui ont fait ce pays. Je suis PDCI, aujourd’hui RHDP ! Avant le deuxième tour, tous nous partions à la maison de PDCI», rétorque-t-elle.
…Le père battu à sang par des policiers
Cependant, elle raconte une mésaventure de son époux, qui un soir vers 18 heures, alors que les policiers lançaient des gaz lacrymogènes contre les manifestants dans le périmètre du siège du PDCI, M. Dasilva qui travaille dans le bâtiment (conducteur de travaux), s’est fait ‘’battre à sang’’ par cinq policiers avant d’être secouru par le gardien qui, également s’est fait tabasser.
Autre fait dont a été victime son époux, il a été assimilé à un employé de l’Onuci au point d’être menacé : «Vous les gens de l’Onuci, vous allez voir, on va vous brûler vif, témoigne sa femme. On a pris peur. On ne dormait plus. On restait éveiller jusqu’à quatre (4) du matin». Toutes ces attaques ont donc pu justifier le départ dans la période de la fête de Noel, de M. Dasilva et sa fille Inès, Miss Côte d’Ivoire. Entretemps, l’épouse n’a d’autres choix que de se barricader depuis quelques jours. Désormais sur le qui vive, dame Dasilva et sa fille (la seconde) qui a repris les cours au primaire, ne sait plus à qui s’en remettre.
Koné Saydoo