Opération ``pays mort`` - Le mot d`ordre suivi à l`intérieur du pays

Après quelques jours de répit, l'opération ''pays mort' reprendra son cours à partir de la semaine prochaine. Ce, sur toute l'étendue du territoire national. L'annonce a été faite par Kouadio Konan Bertin (KKB), un des leaders de la jeunesse du RHDP lors d'une interview accordée hier à votre quotidien. Il a indiqué que tous les secteurs d'activités connaitront une paralysie totale. Kkb a invité la jeunesse du RHDP à ne pas baisser les bras, encore moins se décourager. Mais bien avant l'appel de M. Konan Bertin, les différents syndicats de transports et fédérations de commerçants tiennent quotidiennement des réunions afin de coordonner leurs stratégies. Tous les acteurs des différents secteurs d'activité ont été sensibilisés. «Nous sommes à pied d'œuvre, nous poursuivons les consultations avec les différents acteurs de la vie sociale», a indiqué le premier secrétaire adjoint de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) M. Yao Kouadio joint au téléphone hier en début d'après-midi. Précisant que les acteurs sont en train de coordonner les différentes actions. Si dans le District d'Abidjan le mot d'ordre tard à rentrer en vigueur, il n'en demeure pas moins qu'il est suivi à 80 ou 90% dans certaines villes de l'intérieur. Dans la localité de Bondoukou, par exemple le mot d'ordre de désobéissance civile est suivi à 90 %. L'administration ne fonctionne plus. Tous les établissements scolaires (Primaire et secondaire) font fermés. L'hôpital tourne au ralenti. Du côté de Korhogo, c'est le même décor. Tout est paralysé. Dans la localité de Bouna et Séguéla, le transport, l'école et l'administration sont bloqués. A Bouaké, tous les établissements d'enseignement publics et privés sont restés fermés hier. Les différents directeurs d'écoles ont prié les élèves de regagner leur domicile respectif et de revenir la semaine prochaine. Quant à Daoukro, des jeunes du RHDP ont manifesté hier pour exiger le départ de Laurent Gbagbo. En tout cas, les jours à venir s'annoncent très chauds.
Anzoumana Cissé