Lire ci-après l'intégralité des propos qu'Al Moustapha a confiés à la radio-télévision sénégalaise RTS1 sur la crise post-électorale. Ci-joint également les commentaires du reporter télé.
RTS1 : Président du MJG (Mouvement j'aime Gbagbo) l'un des plus grands mouvements de soutien au président Laurent Gbagbo, Moustapha Touré était l'un des proches et des fidèles collaborateurs du président contesté et de Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes. Il était d'ailleurs désigné comme superviseur des élections au Nord de la Côte d'Ivoire. Pour le candidat Laurent Gbagbo. Sur la régularité ou du vote dans cette zone, sa réponse est claire :
Al Moustapha : « Il n'y a pas eu de fraudes ; avant même le deuxième tour de l'élection, le président Laurent Gbagbo a demandé que l'armée se déploie pour surveiller, pour que tout se passe bien. Mais personne n'a contesté. On ne peut pas supprimer les résultats de sept départements de but en blanc. J'étais là quand on était en train de supprimer. On avait supprimé quatre, on a vu qu'Alassane était toujours en tête. On a supprimé cinq, Alassane était toujours en tête. Puis, six. C'est après cela qu'on a mis Bouaké dedans. J'ai dit : «mais…». On m'a dit : «toi, tu n'es pas clair». C'est un peu malhonnête…»
Malhonnête ou pas, Laurent Gbagbo avait déjà pris toutes les dispositions pour garder le pouvoir, à en croire M. Touré ; d'où le sens de son slogan de campagne : « On gagne ou on gagne ».
« On gagne ou on gagne : ça veut dire que soit Gbagbo ou si l'adversaire gagne, on refuse, on s'imposera. On dira que c'est nous qui avons gagné ».
A partir de ce moment, des plans d'actions ont été élaborés pour perturber le processus électoral ; une position que M. Touré ne partage pas.
« On avait une salle de crise où à une heure on avait déjà les données, les résultats. Et le lendemain à 10 heures, on fait une réunion pour voir comment empêcher la Cei (Commission électorale indépendante) de proclamer les résultats. Et, c'est là que je n'étais pas d'accord. Nous jeunes patriotes, on nous a donné instructions d'aller attaquer la Cei ; de marcher sur la Cei. C'est moi qui ai découragé mes amis. J'ai appelé Blé Goudé et je lui ai dit : mais Charles, la télévision nationale est là, toute la presse internationale est là. Si on marche sur la Cei, on dira que c'est Gbagbo qui nous a envoyés ».
Parlant de négociations, Moustapha Touré se montre très pessimiste. Il demande à la communauté internationale de faire partir Gbagbo par la force.
« Le président Gbagbo n'a pas peur et il ne va jamais lâché. Mais les émissaires de la Cédéao auraient dû associer quelques proches, des intimes de Gbagbo. Il est urgent que la communauté internationale puisse s'organiser le plus rapidement possible pour aller déloger Gbagbo. Moi, je me dis que la légitimé prime sur la légalité et, cette légitimité, c'est le peuple qui la donne. Le peuple de Côte d'Ivoire a décidé de confier cette légitimité à Alassane Ouattara».
Ancien jeune patriote, Moustapha Touré en exile au Sénégal demande aux autorités sénégalaises d'aider tous les jeunes ivoiriens qui veulent quitter leur pays, pour des raisons de menaces. Il mentionne que ses prises de positions lui ont valu des menaces de son propre camp.
Retranscris par B.I
RTS1 : Président du MJG (Mouvement j'aime Gbagbo) l'un des plus grands mouvements de soutien au président Laurent Gbagbo, Moustapha Touré était l'un des proches et des fidèles collaborateurs du président contesté et de Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes. Il était d'ailleurs désigné comme superviseur des élections au Nord de la Côte d'Ivoire. Pour le candidat Laurent Gbagbo. Sur la régularité ou du vote dans cette zone, sa réponse est claire :
Al Moustapha : « Il n'y a pas eu de fraudes ; avant même le deuxième tour de l'élection, le président Laurent Gbagbo a demandé que l'armée se déploie pour surveiller, pour que tout se passe bien. Mais personne n'a contesté. On ne peut pas supprimer les résultats de sept départements de but en blanc. J'étais là quand on était en train de supprimer. On avait supprimé quatre, on a vu qu'Alassane était toujours en tête. On a supprimé cinq, Alassane était toujours en tête. Puis, six. C'est après cela qu'on a mis Bouaké dedans. J'ai dit : «mais…». On m'a dit : «toi, tu n'es pas clair». C'est un peu malhonnête…»
Malhonnête ou pas, Laurent Gbagbo avait déjà pris toutes les dispositions pour garder le pouvoir, à en croire M. Touré ; d'où le sens de son slogan de campagne : « On gagne ou on gagne ».
« On gagne ou on gagne : ça veut dire que soit Gbagbo ou si l'adversaire gagne, on refuse, on s'imposera. On dira que c'est nous qui avons gagné ».
A partir de ce moment, des plans d'actions ont été élaborés pour perturber le processus électoral ; une position que M. Touré ne partage pas.
« On avait une salle de crise où à une heure on avait déjà les données, les résultats. Et le lendemain à 10 heures, on fait une réunion pour voir comment empêcher la Cei (Commission électorale indépendante) de proclamer les résultats. Et, c'est là que je n'étais pas d'accord. Nous jeunes patriotes, on nous a donné instructions d'aller attaquer la Cei ; de marcher sur la Cei. C'est moi qui ai découragé mes amis. J'ai appelé Blé Goudé et je lui ai dit : mais Charles, la télévision nationale est là, toute la presse internationale est là. Si on marche sur la Cei, on dira que c'est Gbagbo qui nous a envoyés ».
Parlant de négociations, Moustapha Touré se montre très pessimiste. Il demande à la communauté internationale de faire partir Gbagbo par la force.
« Le président Gbagbo n'a pas peur et il ne va jamais lâché. Mais les émissaires de la Cédéao auraient dû associer quelques proches, des intimes de Gbagbo. Il est urgent que la communauté internationale puisse s'organiser le plus rapidement possible pour aller déloger Gbagbo. Moi, je me dis que la légitimé prime sur la légalité et, cette légitimité, c'est le peuple qui la donne. Le peuple de Côte d'Ivoire a décidé de confier cette légitimité à Alassane Ouattara».
Ancien jeune patriote, Moustapha Touré en exile au Sénégal demande aux autorités sénégalaises d'aider tous les jeunes ivoiriens qui veulent quitter leur pays, pour des raisons de menaces. Il mentionne que ses prises de positions lui ont valu des menaces de son propre camp.
Retranscris par B.I