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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Patriote

La Cedeao consulte sur la Côte d’Ivoire

L’Afrique de l’Ouest a envoyé une délégation dans les pays membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU pour examiner les moyens de mettre fin à la crise politique en Côte d`Ivoire, a déclaré jeudi le ministre nigérian des Affaires étrangères. "Nous avons envoyé une délégation en France et au Royaume-Uni", a dit M. Odein Ajumogobia à l’AFP, en évoquant des délégués de la Communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le Nigeria assure actuellement la présidence. "Ils se rendront aux Etats-Unis, bien sûr aux Nations unies, en Russie, en Chine et peut-être en Inde", a-t-il ajouté. Contrairement aux cinq autres pays, l’Inde n’est pas membre permanent du conseil de sécurité. La délégation est conduite par le président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, a ajouté le ministre, sans préciser les dates des visites ni la composition de l’équipe. La Cedeao, qui compte 15 pays, a menacé le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo d’une intervention militaire s’il ne cédait pas le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur de la présidentielle de novembre. Des médiations de la Cedeao et de l’Union africaine n’ont pas réussi jusqu’ici à dégager une issue pacifique à la crise.

L’ONU craint l’existence d’un troisième charnier
Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l`homme a expliqué hier, avoir eu vent de l`existence d`un troisième charnier en Côte d`Ivoire, après deux autres signalés fin décembre, des informations qui n`ont pas pu être vérifiées par l`ONU sur place. "Il y a eu des allégations sur un troisième charnier en Côte d`Ivoire dans un lieu nommé Issia (centre-ouest)", a expliqué à l`AFP un porte-parole de la Haut commissaire aux droits de l`homme, Rupert Colville.
"Mais l`ONU n’a pas été en mesure d’en vérifier l’existence jusqu’à présent", a-t-il ajouté. La Haut commissaire, Navy Pillay, avait déjà indiqué le 31 décembre avoir "reçu des rapports relatifs à au moins deux fosses communes" en Côte d`Ivoire sans qu`il soit toutefois possible d`y accéder. "Les équipes des Nations unies ont été empêchées d`accéder aux lieux où auraient été commises ces atrocités et de procéder à des enquêtes", avait alors déploré Mme Pillay. La Côte d`Ivoire est plongée depuis l`élection présidentielle du 28 novembre, dans une crise qui a fait environ 200 morts selon l`ONU, après les violences provoquées par le refus de Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur du scrutin par la communauté internationale.


247 morts depuis mi-décembre
Deux cent quarante-sept personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d'Ivoire, dont 34 ont été tuées dans un conflit intercommunautaire dans l'Ouest, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, a annoncé jeudi un responsable de l'ONU à Abidjan.
"A la date d'aujourd'hui (jeudi), nous enregistrons au total 247 morts", a déclaré lors d'un point presse Simon Munzu, chef de la division des droits de l'Homme de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Le bilan donné par l'ONU la semaine dernière faisait état de 210 tués. Selon M. Munzu, cette hausse est "due notamment aux événements de Duékoué", ville située à quelque 500 km à l'ouest d'Abidjan, où 34 personnes sont mortes lors de violences interethniques début janvier. Le responsable onusien a également évoqué les violences de ce début de semaine à Abidjan, dans le quartier d'Abobo, où au moins onze personnes ont été tuées. Ce quartier, fief d'Alassane Ouattara, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 novembre comme le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, a été le théâtre d'affrontements entre des éléments armés non identifiés et des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo.



Face aux incessants décaissements au profit du camp Gbagbo
La BNI se vide de ses clients
Qui sème le vent récolte la tempête. Cet adage sied bien à la situation qui prévaut aujourd'hui au sein de la Banque nationale d'investissement (Bni). En effet, face aux intempestifs décaissements de cette banque au profit de Laurent Gbagbo et de ses sbires ainsi que la propension de cet établissement bancaire à contribuer au paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat, la Bni court de nos jours de gros risques. Avec pour corollaires, l'assèchement de la trésorerie, le manque de liquidité, etc. Comment ne pas en arriver là quand des informations font état de décaissements de 30 milliards de FCFA de cette banque pour aider au règlement des salaires de décembre 2010 et 18 autres milliards de FCFA récemment soutirés pour des destinations inconnues. Les effets sont très perceptibles ces temps-ci et ce sont les clients de la Bni qui en pâtissent. Les plaintes fusent de toutes parts, tout comme des inquiétudes. Des clients que nous avons interrogés nous ont exprimé leurs désarrois et inquiétudes face à cette gestion moyenâgeuse de la banque. S. Touré, un des clients de la Bni n'a pas manqué de marquer son inquiétude face à ce qui se passe dans cette banque. « Je suis vraiment inquiet. J'ai décidé de transférer mon compte dans une autre banque. Je n'ai pas envie de me laisser surprendre par un manque total de liquidité. Pour nous les opérateurs économiques, cela devient très difficile. Il est impossible de récupérer un certain montant. Et les gens veulent m'amadouer. J'ai des affaires et des engagements à honorer. Depuis décembre 2010, j'essaie de prendre 10 millions, ce n'est pas possible alors que j'en ai plus que ça dans mon compte», s'est énervé notre interlocuteur. Un autre opérateur économique, abondant dans le même sens que S. Touré a marqué son indignation devant le spectacle qu'il a subi dans cette banque récemment. « Cela fait plusieurs fois je me rends à la Bni, et cela, en moins d'un mois. Auparavant ce n'était pas comme ça. Mais depuis quelques temps, ça ne va plus. Il est impossible de faire des retraits. J'ai besoin d'un peu plus de 5 millions mais on m'a laissé entendre que c'est impossible d'avoir une telle somme. On me demande de la morceler alors que j'ai de nombreuses charges et des projets que je dois concrétiser. Ce qui est déplorable c'est qu'on ne me donne pas d'explication. On ne me dit pas pourquoi je ne peux obtenir ce montant. Je ne suis pas nouveau à la Bni. J'y ai mon compte entreprise, personnel et celui de ma famille », a expliqué Konan Marcel. Aussi a-t-il fait savoir qu'il a décidé de transférer son compte dans une autre banque (ndlr : Il nous montre des papiers relatifs à une ouverture de compte dans une autre banque et en date d'hier) et de tout résilier. Il nous fait savoir qu'il n'est pas le seul à vivre ce calvaire depuis que les refondateurs ont commencé à faire véritablement main basse sur cette banque. « La Bni n'a plus de crédibilité et c'est vraiment dommage. Comment ne peut-on pas rentrer en possession de son propre argent ! Ils (parlant des refondateurs) disent qu'ils dirigent le pays ? Ok. Qu'ils paient normalement les fonctionnaires au lieu de s'en prendre à nos épargnes au point où ils ne peuvent plus satisfaire les opérateurs économiques, ceux qui font l'économie de ce pays et font vivre aussi cette banque. Dans tous les cas, j'ai décidé de partir et seuls les naïfs vont encore demeurer dans cette banque », a indiqué Konan Marcel. Au niveau des guichets automatiques, c'est quasiment pareil. Ceux-ci ne sont pas approvisionnés. Sortant justement d'un de ces distributeurs automatiques au Plateau, une dame n'a pu s'empêcher de révéler : « Je comprends pourquoi mon gestionnaire m'a demandé de ne pas hésiter à aller dans une autre banque ». Vraiment inadmissible. Quand on sait que le mois dernier, le Gouverneur de la Bceao, au cours d'une visioconférence a rappelé que les banques de la sous-région sont en surliquidité et ne sauraient souffrir de quelque problème que ce soit. Ces écarts prouvent que la Bni qui se veut le chef de file des banques nationales n'est pas prête et ne saurait palier une quelconque défection des banques françaises. Qui ont de nombreux distributeurs automatiques et qui plus est, sont constamment alimentés. Nationalisme d'accord mais professionnalisme d'abord.
Jean Eric ADINGRA

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