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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Patriote

Accusation gratuite contre le Président de la République - De quelle République parle Mangou ?

Tous les Ivoiriens qui ont vu et écouté leur chef d’Etat-major sur le petit écran de la télévision nationale, désormais au service exclusif de la propagande pro-Gbagbo, ont du être troublés par la notion que ce dernier donne de la République. Sanglé dans son fameux treillis « près du corps », le Général de corps d’Armée Philippe Mangou affichait tous les attributs dû à son rang. Les yeux retranchés derrière sa visière de soldat, les étoiles dorées en évidence et le regard mauvais, Philippe Mangou donnait vraiment l’air d’un « seigneur de guerre ». Un soldat prêt à mourir pour défendre la République. Tout le monde, en tout cas la grande majorité des Ivoiriens qui ont encore le bon sens comme boussole, s’attendait à ce que le patron de la grande muette prenne le parti de la République. Pour mettre non seulement fin aux tueries mais et surtout à la forfaiture de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Naturellement, ceux qui connaissaient mieux l’homme, savaient qu’ils ne pouvaient rien attendre de ce Général à la carrière fulgurante et au militantisme avéré. Mais naïvement, certains continuaient de croire qu’un militaire, un vrai et un bon, défend toujours la République. Et c’est ce que Mangou a tenté de faire. Mais de quelle manière ? De ses yeux retranchés et d’une voix plus politicienne que jamais, le militaire a laissé tomber le masque. Mangou a affirmé que lui et ses hommes ont choisi leur camp et surtout leur République. Pour lui et ses hommes, explique l’ancien Com-théâtre, c’est celui de Laurent Gbagbo. Ils le reconnaissent comme le chef de l’Etat et le Président élu. Parce que selon lui, il a été proclamé comme tel par le conseil constitutionnel. S’adressant aux Ivoiriens qui ont massivement voté pour Alassane Ouattara, comme le proclame les résultats de la CEI et tel que certifié par l’ONU, il s’est voulu tout simplement menaçant. Inutilement d’ailleurs. Il a promis de tuer tous les Ivoiriens qui penseraient différemment. Car pour Mangou, la République de Côte d’Ivoire, c’est un homme, Laurent Gbagbo, un parti et un clan. Et les Institutions ivoiriennes sont les hommes que ce dernier reconnait.
Il est vrai que d’ordinaire on dit qu’un soldat est carré. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne réfléchit pas ou qu’il n’a pas le sens de discernement. Dire qu’un militaire est carré, c’est en quelque sorte dire qu’il ne tourne pas autour de la vérité ou de la règle établie. Partant de cela, on comprend mal pourquoi Mangou, un soldat de nature carré (donc amoureux de ce qui est droit), peut-il prendre un individu pour la République. Même s’il doit à ce dernier les grades qu’il arbore fièrement.
Cher Général, la République, c’est le peuple. Il n’ ya pas de République sans peuple tout comme c’est la volonté de ce peuple qui fonde la République. Et les hommes qui dirigent les institutions de la République sont choisis par le peuple et c’est comme ça. C’est carré et c’est cela la seule et unique vérité. Dans le cas ivoirien, la question à laquelle devrait répondre notre cher Général de corps d’armée, est la suivante. Qui de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara est le choix du peuple de Côte d’Ivoire ? La réponse est on ne peut plus claire. Au lieu de se cacher derrière un conseil constitutionnel aux ordres du président sortant, Mangou doit se résoudre à la réalité et surtout à la responsabilité. Le conseil constitutionnel n’a pas dit le droit et Mangou le sait. Il a fait des études assez poussées pour comprendre les dispositions d’une loi électorale. En l’occurrence l’article 64. Il y est clairement écrit que si le conseil constitutionnel constate des irrégularités, il invalide l’élection et donne 45 jours à la CEI pour reprendre le scrutin. Nulle part notre loi ne dit que c’est Yao N’Dré qui doit annuler une partie du scrutin, faire de nouveau décompte et proclamer un vainqueur. D’où vient-t-il que Yao N’Dré peut-il proclamer Gbagbo vainqueur au point que Mangou sorte les armes - achetées par l’argent les ivoiriens - pour aller massacrer le peuple de Côte d’Ivoire ? S’il y a des personnes qui ne respectent nos lois et notre code électoral, c’est Bien Gbagbo et son serveur de thé, Yao N’Dré. S’il ya une République qui doit être défendue, c’est bien celle incarnée par Alassane Ouattara que le peuple a élu à plus de 54%. Si Mangou veut mettre en avant sa casquette de militant LMP, qu’il le fasse et cela ne gênerait personne. Mais qu’il ne se cache pas derrière notre armée et sa visière pour menacer ceux qui ont dit non à dix ans de politique cavalière de Gbagbo Laurent. Dire que la Côte d’Ivoire est souveraine, c’est faire référence au choix légitime de son peuple. Et le peuple s’est clairement exprimé sur l’homme qui doit conduire son destin. Malheureusement pour Mangou et tous les autres porte-serviettes, ce n’est pas Gbagbo mais bien Alassane Ouattara.
Général, tu peux tuer, comme Rambo dans le film américain, autant d’Ivoiriens que tu veux, tu peux menacer le monde entier, mais tu ne réussiras jamais à faire passer le mensonge pour la vérité. Alors réponds clairement à cette question. De quelle République parles-tu ?
Koné Lassiné


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