En Côte d’Ivoire, depuis l’accession au pouvoir de l’opposant historique et de son clan, le sang ne cesse d’être versé. Jamais une manifestation ou une crise n’a eu lieu dans notre carré, sans effusion de sang. C’est à croire que le socialiste à l’ivoirienne a signé un pacte de sang avec le diable. A Abobo comme à Duékoué et à Lakota le sang d’innocentes personnes a encore coulé. Des jeunes, dans la fleur de l’âge sont allés payer de leur vie, dans les pénombres d’Abobo, pour défendre un leader politique qui affirme enfin, aux yeux du monde entier, qu’il aime tellement le pouvoir qu’il est prêt à sacrifier les enfants des autres pour satisfaire ses fantasmes. Après mille sacrifices consentis par leurs parents qui ont dû suer sang et eau pour payer ce que le régime Gbagbo a instauré en Côte d’Ivoire pour toute réussite aux concours administratifs, pour les trop grandes ambitions d’un homme, voilà de jeunes policiers partis dans l’au-delà sans avoir goûté aux délices de leur profession. Ils sont morts pour une cause qui n’est pas noble. Pour faire plaisir au chef, ils ont été envoyés dans une mission qui n’était pas la leur. Leurs familles respectives n’auront que leurs yeux pour pleurer. A Duékoué et Lakota, le discours de la haine continue de faire son effet. Hier, des populations qui vivaient en très bonne intelligence, se découvrent aujourd’hui, des incompatibilités mortelles. Parce que le régime du professeur ne prospère que dans les contradictions et les conflits entre les populations. En Côte d’Ivoire, le sang coule et coule depuis que Laurent Gbagbo est parvenu au pouvoir par effraction. Il a fait verser le sang pour arracher le pouvoir des mains du général Guéi à qui il avait demandé de le confisquer. Tout au long de ses deux mandats, il a usé de la force pour se maintenir au Palais. Pour ceux qui ne le savent pas, s’il n’y avait pas eu la rébellion en 2002, c’est par la terreur que l’ancien opposant avait décidé de gouverner. Il avait averti alors : « mille morts à gauche et mille morts à droite » ne l’empêcheraient pas d’avancer. A présent, il veut encore user de la force pour se maintenir au pouvoir alors que le bon peuple de Côte d’Ivoire lui a retiré le pouvoir de parler et d’agir en son nom. Si Laurent Gbagbo était un démocrate comme veulent le faire croire ceux qui tentent de justifier son comportement, il se serait plié à la décision du peuple. Or, ce n’est pas le cas. Pour sa gloire, il fait tuer. Une gloire construite sur le sang d’innocentes personnes ne peut qu’être éphémère. La fin du Machiavel des lagunes est plus proche que l’on ne l’imagine. Par la Grâce de Dieu
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon