Cet entretien avec le Dr Boga Sako, dont nous conservons soigneusement la bande, à toutes fins utiles, a été réalisé le lundi 29 novembre 2010, soit un jour après le deuxième tour de l'élection présidentielle. Faute d'espace suffisant, puisque d'autres organisations des droits de l'Homme ont été interrogées dans le cadre de ce panel sur le déroulement de l'élection, nous n'en avons publié qu'un résumé dans notre parution du mardi 30 novembre. Cette fois-ci, c'est l'intégralité qui vous est proposée pour que cela serve de preuve devant l'histoire. Au-delà de la seule personne de l'interviewé, aujourd'hui abonné des plateaux propagandistes de la télévision nationale où il soutient une thèse contraire à celle qui ressort de notre entretien, il s'agit, à travers cette rediffusion, de vous présenter la duplicité de la majorité de ceux qui tentent en ce moment de justifier la confiscation du pouvoir par le perdant du scrutin du 28 novembre. Oui, ils sont nombreux ces défenseurs de Laurent Gbagbo qui restent intimement convaincus que le vote s'est globalement bien déroulé et que les chiffres publiés par la Commission électorale indépendante(Cei) reflètent la volonté des Ivoiriens. Mais pour des raisons qu'eux seuls peuvent expliquer, ils disent autre chose et contribuent à la mort de centaines d'Ivoiriens. Vous vous demanderez certainement pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire cette publication. Nous nous sommes dit au départ qu'il fallait ménager cet interlocuteur qui aurait pu se limiter à une ou deux sorties télévisées. Mais le président de la Fédération ivoirienne des droits de l'Homme et la vie politique (Fidhop) parle trop ! Il veut même, en complicité avec d'autres organisations des droits de l'Homme pro-Gbagbo, porter plainte contre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(Cedeao) parce que cette organisation sous-régionale a reconnu la victoire de l'adversaire de Laurent Gbagbo. Venant de lui, c'est une exagération qui ne pouvait plus nous maintenir silencieux.
C.S.
C.S.