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Politique Publié le lundi 17 janvier 2011 | Nord-Sud

Crise post-électorale - Gbagbo perd la rue

Face à la communauté internationale qui le presse de toutes parts pour qu'il quitte le pouvoir, Laurent Gbagbo peine à mobiliser ses partisans, pour une démonstration de force, comme il l'a fait en 2002.

Laurent Gbagbo a perdu les Ivoiriens ! Acculé par la communauté internationale qui est passée à la vitesse supérieure en lui coupant vivres et en fermant les robinets de ses sources financières, Laurent Gbagbo tente de remobiliser ses partisans, pour organiser la résistance, notamment dans la rue. Mais, selon toute vraisemblance, le tribun et ses lieutenants ont désormais la cote en baisse. Car, depuis le déclenchement de la crise post-électorale, les tentatives de rassemblements gigantesques, pour ''soutenir les institutions de la République'' ont été vouées à un échec cuisant. C'est que, depuis le second tour du scrutin présidentiel où il n'a proféré que des injures et des menaces (là où l'opinion attendait d'en savoir plus sur son programme de gouvernement), les Ivoiriens ont fini par découvrir le vrai visage de ''l'enfant des élections''. Ils seront d'ailleurs davantage déçus, lorsque par un jeu de passe-passe organisé par son compagnon de lutte, Paul Yao-N'Dré, président du Conseil constitutionnel, il s'auto-proclame vainqueur de la présidentielle. Mais, comble de malchance, à l'heure de la remobilisation, il se rendra compte de la panne-sèche de son ''petit'' chargé d'ameuter l'opinion. « Le président est profondément tribaliste. On pouvait s'attendre à tout sauf à la nomination de Blé Goudé au poste de ministre. Cela déjà suffit à décourager nous autres », fulminait récemment un partisan de Laurent Gbagbo, fiché dans les registres des ''jeunes patriotes''. Au-delà du hold-up électoral que tente de réaliser leur ''maître'' et qu'ils réprouvent, de nombreux partisans de Laurent Gbagbo ont décidé de lui tourner le dos, à cause de sa politique sectaire. Signe tangible de ce camouflet, c'est désormais dans des lieux clos capables de contenir à peine 3000 personnes qu'ont lieu les rassemblements. Le dernier en date a d'ailleurs été organisé par Simone Gbagbo, l'épouse de l'ancien dirigeant (qui palie ainsi le manque d'inspiration de Blé Goudé), au Palais de la culture. Il eut fallu plusieurs jours de propagandes et de réquisition de véhicules de l'Etat, pour remplir la salle. Tout comme le côté cour, le côté jardin de la rue de Gbagbo ne répond plus également. En effet, les sauvages répressions des manifestations des populations hostiles à Laurent Gbagbo tendent à s'estomper. Et, en dehors des marches pacifiques des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) tendant à accompagner les dirigeants dans leur prise du pouvoir, à la mi-décembre dernier, et réprimées dans le sang par des miliciens et des mercenaires étrangers, les forces de défense et de sécurité ont, semble-t-il, décidé de réfléchir par deux fois, avant de donner l'assaut aux mouvements populaires d'Ivoiriens. Le témoignage éloquent de ce désintérêt pour les sales besognes, est incontestablement à rechercher dans les récents événements d'Abobo. Manifestement, de nombreux corps des Fds ont refusé de cautionner les actes de barbarie que l'ancien régime voulait perpétrer pour soumettre cette ''commune martyre'' qui a sonné l'heure de la révolte. Il ne reste plus aux responsables du Rhdp qu'à mieux s'organiser pour secouer le cocotier et faire tomber le ''fruit pourri''.
Marc Dossa

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