Le jeune Bamba Mamadou, ne pourra plus jamais se produire avec son équipe, le Sabé Sport de Bouna. Il ne verra plus jamais un terrain de football. Bamba Mamadou a été froidement assassiné, hier au quartier Saint-Michel d’Adjamé, par des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCOS), en patrouille dans le véhicule N° 32. Cet adolescent, né le 18 juillet 1990 à Tiébissou, a d’abord reçu des coups de machette, avant d’être abattu d’une balle dans la tête. Selon des témoins, la scène s’est déroulée aux environs de 8h. Répondant au mot d’ordre de « pays mort » lancé par le RHDP, des jeunes de Saint-Michel décident de mettre des barricades sur les différentes voies menant dans leur quartier, de sorte qu’aucune activité ne puisse s’y tenir. Chose qui ne sera pas du goût des éléments des Forces de défense et de sécurité en patrouille dans la zone. Selon nos sources, c’est en forçant donc l’entrée du côté de l’hôtel ‘’Banfora’’, que le CeCOS N°32 s’engage dans une course-poursuite contre des jeunes présents dans les environs. « Pris de panique, tout le monde courait. C’était la débandade », affirme un témoin, qui dit avoir suivi la scène de bout en bout. « Quand ils ont réussi à mettre la main sur ‘’Solo’’, ils ont d’abord commencé à le battre. Pendant qu’il criait qu’il n’était pas manifestant et qu’il n’était qu’un simple footballeur, l’un des éléments du CeCOS a sorti une machette. Du coup, il a commencé à le frapper avec cette arme. Visiblement abattu, Mamadou a été finalement achevé par un autre élément de la patrouille, qui n’a pas hésité à lui tirer une balle dans la tête », raconte notre informateur. Une version confirmée par bien d’autres témoins présents sur les lieux.
DS
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