L’opération ‘’pays mort’’ décrétée par le RHDP à l’effet de chasser Gbagbo du pouvoir se poursuit. Au deuxième jour de cette opération, les activités économiques sont restées paralysées dans certaines communes du District d’Abidjan. Notamment la commune d’Abobo. Dans la cité du Maire Adama Toungara les commerces sont restés fermés. Des petits marchés des quartiers ont ouvert tôt hier matin pour que les femmes puissent faire rapidement les provisions. Mais ces marchés se sont vidés aux environs de dix heures trente minutes voire onze heures. Les magasins situés sur les grandes artères n’ont pas ouverts du tout. « Nous avons tout fermé pour respecter le mot d’ordre lancé par le RHDP. Car, nous sommes actuellement fatigués de cette situation postélectorale. Il faut qu’on en finisse une fois pour toute. Mieux vaut souffrir une seule fois que de souffrir tout le temps », a expliqué, Kassoum Diabagaté, commerçant à Abobo. Le mort d’ordre, est très suivi à Abobo. Tous les véhicules de transport, ’’Gbaka et woro-woro’’ ont garé. Aucun d’entre eux ne dessert Adjamé. Le rond-point d’Abobo similaire à un cimetière. Il y règne un calme indescriptible. Du côté d’Adjamé Liberté, 220 Logements et Mirador, c’est le même decor. Le transport est complètement paralysé. Aucun ‘’gbaka ni woro-woro’’ n’est visible. Le commerce est fermé. Les magasins et boutiques sont fermés. Du boulevard Nangui Abrogoua à Adjamé nouvelle gare en passant par 22O logements, tout est fermé. A yopougon, seul les ‘’gbakas’’ ont garé. Les taxis communaux n’ont pas respecté le mot d’ordre. Depuis Mardi, ils desservent les différents quartiers en toute quiétude. Mais quelques commerces ont fermé. Au niveau des communes d’Abidjan-Sud (Koumassi Marcory, Treichville et Port Bouet), la sensilisation des acteurs de la vie économique semblent ne pas être de mise. Les activités économiques qui avaient tourné au ralenti Mardi 18 Janvier (1er jour de l’opération) ont repris timidement hier. A Treichville, tous les magasins de la Rue 12 ont rouvert. Et les différents marchés grouillaient de monde. Quant à la commune de Koumassi, les ‘’woro-woro’’ ont garé en début d’après-midi sous la menace des jeunes syndicalistes. Mais le trafic a repris avant le crépuscule. Toutefois, la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) se dit satisfait de la détermination des acteurs de la vie économique Ivoirienne. La CSH invite tous les travailleurs de Côte d’Ivoire à observer cette ‘’opération pays mort’’. Car il y va de leurs intérêts. Anzoumana Cissé
Politique Publié le jeudi 20 janvier 2011 | Le Patriote