Du courage, il en faut plus aux forces de défense et de sécurité déployées dans la ville de Tiébissou. Car, dans la soirée de jeudi, des coups de feu tirés par certains des leurs, ont créé un vent de panique déconcertant. C’est qu’en début de soirée, une information persistante leur a fait savoir qu’une colonne de soldats des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) serait en train de faire mouvement vers le Sud, c’est-à-dire en direction de Tiébissou. Dans la débandade, car, croyant à un début d’hostilité avec la colonne des FaFn, les roues d’un car de la compagnie de transport de passagers, ‘’Sito” qui passait au même moment sont mitraillées. Fort heureusement, les rafales n’occasionnent aucun mort. Seulement des blessés. Les rafales tirées par les éléments avancés font également penser à la base arrière que leurs compagnons d’armes sont attaqués. Ils se mettent donc à tirer dans tous les sens. Les tirs provoquent évidemment des blessés dans les rangs des Fds qui auraient été admis au pavillon militaire du Centre hospitalier régional (Chr) de Yamoussoukro pour recevoir des soins appropriés. Vu le climat délétère qui prévaut en ce moment, notamment la rupture de la confiance entre les Fds et les FaFn, les forces fidèles à Laurent Gbagbo ont fait avancer certains éléments pour parer à toute attaque. Pendant ce temps, le gros de la troupe, resté en base arrière, continuait de se préparer (creuser de tranchées, dissémination de mines anti-char et anti-personnel, test des armements) à affronter les forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Ecomog. C’est dans ces manœuvres qu’un coup de feu inattendu, part. Toute chose qui provoque la panique dans les rangs des éléments envoyés en position avancée.
Marc Dossa
Marc Dossa