Aujourd’hui, que vous a été élu à 54,10% de la population ivoirienne, mon intention n’est pas de vous passer la pommade, vous caresser dans le sens du poil encore moins vous donner le blanc-seing. En effet, on peut affirmer sans l’ombre d’un doute que, vous n’êtes pas un tendre non plus. Un être humain comme tout autre possédant sa part de bien et de mal, sa part d’ombre et de lumière.
Cette adresse a pour but unique de faire mon mea-culpa comme certains parmi les 54,10% qui, comme moi, ne vous portaient pas dans leur cœur. En effet, paradoxes des paradoxes, vous qui avez pendant si longtemps, cristallisé toute notre haine, nos colères, nos ressentiments, nos rancunes, êtes, désormais celui-là même qui a su nous redonner espoir. Espoir en l’avenir ! Vous avez démontré à travers votre campagne, votre façon de faire, votre attitude, que vous étiez l’Homme, avec un grand "H", du renouveau ! Et, qu’avec vous aux destinées de notre pays tant aimé, nous avons l’assurance qu’une aube nouvelle se lève pour la Côte d’Ivoire et tous ceux qui y vivent. On peut désormais avec vous à nos côtés, recommencer à rêver, espérer, construire, entreprendre, échafauder. Parce que, que l’Ivoirien ne rêvait plus ! N’espérait plus!
Nous vous avons choisi, pas parce que vous un êtes un héros, un surhomme, un superman, un héraut, qui d’un coup de baguette magique mettrait fin à toutes nos misères, à toutes les misères de la Côte d’Ivoire. Un homme qui, dès son arrivée ferait des miracles et de la Côte d’Ivoire un paradis. Non, notre choix s’est porté sur vous parce que l’homme a changé.
Oui, l’homme a changé. Tout au long de votre campagne à travers la Côte d’Ivoire, à aucun moment, vous n’avez été belliqueux, vindicatif, outrancier, irrévérencieux, insultant envers les autres candidats. Mais là, où nous avons été convaincus que, vous avez réellement changé, c’est ce 25 Novembre 2010, le jour de ce fameux et inoubliable face-à-face à la télévision nationale ou ce qui est convenu d’appeler maintenant, la chaîne LMP. Ce soir-là, nous avons découvert un homme humble, que le temps avait façonné, forgé à la mamelle nourricière de la Sagesse par les épreuves qu’il a souffertes et vécues. La souffrance, les humiliations, les horreurs et sacrilèges des sacrilèges-voir le corps de sa mère profané- ; tout cela pouvait se lire sur votre visage, sur les rides et les sillons que le temps n’avait pas manqué de tracer dans votre chair. Cet homme, que nous avions en face de nous, n’était plus ni le Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara d’alors ni ADO des débuts, un homme si arrogant, droit dans ses bottes, cassant et si sûr de lui ; mais un homme pudique ! Élégant, courtois, affable à la limite de la timidité, qui demandait à sa façon pardon, pour les erreurs passées tout en partageant avec nous ses convictions, ses motivations, ses rêves de bâtisseur ! Bien qu’ayant perdu de sa superbe, cette "citadelle " qui, naguère se dressait devant nous dans toute sa superbe, si fière et si inébranlable, n’était plus soudain inaccessible mais … abordable car empreinte de sincérité, d’authenticité, de sensibilité, de fragilité mais avant et surtout… d’humanité !
Alors, que nous importait désormais que, cet homme soit Burkinabè de père et de mère, eux-mêmes Burkinabè, que nous importait que, cet homme soit Papou de la Guinée Papouasie, Esquimau, Noir, Jaune, Vert, Martien et tutti quanti. Que nous importait désormais tous ces racontars, toutes ces médisances : parrain de la rébellion armée, auteur du coup d’état ou d’autres supposés coups d’états dès lors que, nous avons attendus en vain les fameuses preuves accablantes qui, nous avaient été promises à grand renfort de publicité et qu’en définitive, nous n’avons eu droit qu’à de l’intox ! Cet homme que, nous avons cloué au pilori, jugé coupable à notre tribunal ivoiritaire méritait dès lors notre indulgence, notre pardon ! Clémence aussi pour les erreurs, les fautes, les errements du passé. Cependant, loin de nous, l’envie de dédouaner ou d’absoudre l’homme pour les fautes dont il s’est rendu lui aussi coupable : sa participation à la division et à l’enveniment des rapports entre le nord et le sud, la supposée guerre ethnico-religieuse entre musulmans et chrétiens, la campagne de dénigrement dont la Côte d’Ivoire a été l’objet plusieurs années durant dans le monde entier, la supposée xénophobie des Ivoiriens, son entêtement et celui des siens à toujours vouloir en découdre avec le gouvernement, leur non-respect des autorités et Institutions de l’État, ses relations conflictuelles avec nombre d’Ivoiriens... Néanmoins, force est de constater que le discours de l’homme avait bel et bien changé. Le temps étant passé par là et avait fait son œuvre salvatrice. Exit ! Donc les diatribes et menaces tapageuses dont vous étiez le chantre. Un ange de la mort ! De la destruction ! Qui fonçait tête baissée sans coup férir, une force de frappe que rien ni personne ne pouvait ébranler et à laquelle rien ni personne ne pouvait échapper. Le mérite de cette campagne présidentielle, celle qu’elle nous a permis d’entrevoir l’homme nouveau que vous semblez être, semblez incarnez dorénavant. En effet, vous symbolisez dorénavant une ère nouvelle. Car, vous nous avez donné un aperçu, la… vision de l’Ivoirien nouveau!
Débarrassé de tous ses oripeaux, toutes ses scories, tout ce qui, ces années durant surtout ces dix dernières années entravait la marche vers le… bonheur! La paix ! Vers l’union, la discipline et le travail! Comme guidé par une foi inébranlable, vous semblez être mu par un seul souci, guidé par une seule ambition : vous racheter vis-à-vis de ce peuple, "vôtre "peuple ; vous faire pardonner les erreurs et autres errements du passé. Vous réconcilier avec les enfants de ce pays. Mettre derrière vous tout ce qui nous a divisés.
D’où cette espérance en une aube nouvelle, un nouveau départ qui a sous-tendu toute votre campagne et irradie tout votre être. Un vent apaisant qui, a fini par gagner nos cœurs puis nos âmes errantes à la recherche d’un avenir sûr et assuré. Un vent vivifiant, où des valeurs telles que : le travail, la rigueur, l’intégrité, le respect de la vie humaine, la charité, la loyauté, la droiture annoncent des lendemains qui chantent. Pour avoir su mettre votre orgueil de côté et ne vous attarder que sur ce qui doit nous lier au lieu de ce qui nous a et pourrait encore nous diviser ; vous avez fait le pari du futur, de l’avenir ! Faire en sorte de rassembler et réconcilier tous les enfants de Félix Houphouët Boigny, le Père Fondateur de notre Nation ; que les crises multiples ont éparpillé, déchiré, aveuglé. Faire en sorte de tous les ramener à la maison, notre maison commune : la Côte d’Ivoire ! Et, ne plus jamais évoquer une guerre, cette guerre dont tous, sommes comptables. Tous coresponsables et co-auteurs. Qui par son mépris, par ses mots, ses phrases assassines, meurtrières, qui par sa condescendance envers nos frères nordiques, qui par ses écrits, propos incendiaires, qui par la violence de ses actes ou propos, qui par la brutalité, l’injustice, l’intolérance, l’aveuglement, le déni, le rejet, les assassinats pis le silence ! Tous co-auteurs, coresponsables de cette guerre qui était notre "enfant", notre "bébé", notre création pour l’avoir appelée de tous nos vœux; pour l’avoir voulue, désirée, couvée, appelée de toute notre…âme. Pour avoir laissé par notre silence coupable, les choses s’envenimer jusqu’au point de non-retour. Nul, n’avait donc le droit d’utiliser nos douleurs, nos souffrances pour sa gloire personnelle ! Nul, n’avait donc le droit de surfer sur cette douleur-là, à des fins propagandistes, à des fins personnelles, à des fins bassement électoralistes! Cette épreuve-là ! Cette abomination-là ! était du domaine du sacré et n’importe qui, avec une once d’humanité pouvait, se devait de comprendre cela! La seule leçon qui vaille la peine d’être retenue est celle-ci : Ne Jamais Oublier pour ne plus JA-MAIS AVOIR A RE-VIVRE PA-REILLE TRA-GÉ-DIE ! Réagir autrement était tout simplement ignoble ! Mesquin! Petit ! Minable!
En votant pour eux au premier tour, nous voulions qu’ils nettoient toute leur "chienlit" et s’en aillent pour de bon, définitivement, loin de nous ! Pour que nous puissions nous reconstruire en paix, dans la sérénité et rebondir à nouveau. Un choix douloureux et amer !
Et, vous êtes venu ce 25 novembre 2010 à la télévision nationale, nous apporter un message d’espoir, une lueur d’espérance pour nos âmes fatiguées et en peine. C’est pourquoi, nous n’avons pas commis la même erreur ce 28 Novembre 2010 que, nous avons vécu à notre niveau comme un non… Le jour de délivrance ! En évitant de tomber aussi bas, vous avez montré votre grandeur d’esprit, votre grandeur d’âme ! En évitant de faire preuve d’un tel cynisme, d’un tel machiavélisme, du misérabilisme le plus total, le pathos de mauvais goût, cet opportunisme rampant ; vous avez su vous mettre au-dessus de la mêlée. Et, pour avoir su rester un être plein de délicatesse, respectueux de la dignité humaine et des souffrances d’autrui ; vous nous avez élevés ! Oui, vous nous avez élevés! Nous, pauvres citoyens, qui errions à la recherche de Celui qui, viendrait nous sortir de l’enfer sans nom qui était le nôtre depuis dix ans. Dix années pendant lesquelles, nous courions après des repères moraux, des idéaux, des principes, des valeurs…de nos illusions perdues. Attendant, d’où viendrait le salut ! Mais, après dix années de tribulations, de galères, de calvaire, nous avons eu une lueur d’espoir. Notre lueur d’espoir : vous ! Pour avoir enfin compris et pris conscience, que le temps était venu pour les dignes héritiers d’Houphouët Boigny que vous êtes, de taire vos petites querelles intestines, mettre de côté vos égo surdimensionnés, vos petits "moi", mettre sous l’éteignoir vos ambitions personnelles pour vous rassembler et insuffler une nouvelle dynamique à une société ivoirienne qui se meurt et à vous confiée par le Père Fondateur ; l’on ne vous pouvait que vous suivre et adhérer à votre rêve. Pour avoir su comprendre que, l’heure était venue de rassembler tous les enfants d’Éburnie en un peuple uni et fort, prêt à relever les défis du futur, des enfants qui se déchiraient, s’entre-déchiraient, s’empoignaient, se détestaient, se haïssaient en votre nom selon leur chapelle politique ; pour avoir su comprendre que, Houphouët Boigny ne vous pardonnerait jamais de participer ainsi à la destruction son peuple et de le laisser aller à la dérive, à vau-l’eau ; vous méritiez que l’on vous accompagne dans cette croisade. Votre croisade ! Une équipée que, l’on peut assimiler sans l’ombre d’un doute aux douze travaux d’Hercule. Des travaux ardus dont la noblesse et la beauté résident justement dans cette épreuve de rachat et de pénitence ! En effet, qu’il ya t-il de plus noble et de plus beau que de faire… renaître la Côte d’Ivoire de ses cendres comme le sphinx! Faire redémarrer le navire ivoire de plus bel ! Cette tâche, nous pouvons et sommes tous capables de l’accomplir puisque, nous sommes 54,10% à vous avoir donné notre quitus ! Néanmoins, parce que vous être un humain donc infaillible, mortel et pêcheur de nature ; seule la Parole de Dieu est et demeure le Seul enseignement qui vaille la peine d’être suivi. Pour cela, revêtez-vous du « casque du salut » qui est cette parole-là! Concernant les épreuves qui sont les vôtres ainsi que les nôtres, l’apôtre Pierre nous encourage tous dans le chapitre 1 Pierre 4 v 12 en disant : « ne trouvez pas étrange de vous trouvez dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ». En effet, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Car, c’est en souffrant dans sa chair mille morts, dans son âme que l’on peut apprécier une chose ou quelqu’un à sa juste valeur ! Ces épreuves, ne pourront que vous fortifier et nous avec. Ainsi vous et nous, ferons en sorte de mériter chaque jour que Dieu fait, cette renaissance ! Ce nouveau départ qui nous est offert à tous! Ainsi, pour avoir souffert, connu et vu l’innommable, agoniser, batailler parfois au prix de notre sang, nos larmes, assailli par les doutes, gagné par le découragement ; vous et nous saurons faire face lorsque l’ennemi pointera son nez, lorsque la flamme de la discorde voudra se rallumer. Car, c’est ensemble que nous serons forts ! Car, c’est en unissant nos forces, nos intelligences que nous pourrons vaincre l’adversité ! L’ennemi qui, jamais ne sera bien loin. Vos épreuves doivent être les nôtres à tous, et les nôtres, les vôtres ! Puisque, c’est en nous permettant d’être forts que vous serez assuré de notre fidélité, de notre loyauté. Une autre attitude, un autre choix de votre part entraînera à coup sûr votre chute plutôt que vous ne le croyez. Soyez convaincu que le peuple ivoirien, ne se laissera plus ni bâillonner encore moins martyrisé par quiconque. Cependant, les épreuves qui ont été les vôtres ; à n’en point douter feront de vous un grand président car, seule une personne qui a été aussi éprouvée par Dieu et les hommes ; peut apprécier un don de Dieu à sa juste valeur! Des épreuves qui à coup sûr, vous rendront encore plus fort car l’Eternel des armées, Celui-là même dont nous sommes tous issus dit à l’apôtre Paul qui, comme vous et nous était à la croisée des chemins dans 2 Corinthiens 12 v 9 : « Ma grâce te suffit, car c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement » ! Alors, prenez votre mal, prenons notre mal en patience puisque la victoire est à nos portes et nous ouvre grandement les bras dans la mesure où l’autre nom de Dieu est le …Temps ! Car, le temps de la délivrance où, nous crierons comme Martin Luther King, dans son célébrissime discours : « I have a dream », ce fameux jour du 25 Août 1963 lors de «La marche de la liberté »sur Washington, à pleins poumons et à tue-tête : «Libres ! Libres ! Seigneur, nous sommes enfin libres» !
Marie-Laure AYÉ
Cette adresse a pour but unique de faire mon mea-culpa comme certains parmi les 54,10% qui, comme moi, ne vous portaient pas dans leur cœur. En effet, paradoxes des paradoxes, vous qui avez pendant si longtemps, cristallisé toute notre haine, nos colères, nos ressentiments, nos rancunes, êtes, désormais celui-là même qui a su nous redonner espoir. Espoir en l’avenir ! Vous avez démontré à travers votre campagne, votre façon de faire, votre attitude, que vous étiez l’Homme, avec un grand "H", du renouveau ! Et, qu’avec vous aux destinées de notre pays tant aimé, nous avons l’assurance qu’une aube nouvelle se lève pour la Côte d’Ivoire et tous ceux qui y vivent. On peut désormais avec vous à nos côtés, recommencer à rêver, espérer, construire, entreprendre, échafauder. Parce que, que l’Ivoirien ne rêvait plus ! N’espérait plus!
Nous vous avons choisi, pas parce que vous un êtes un héros, un surhomme, un superman, un héraut, qui d’un coup de baguette magique mettrait fin à toutes nos misères, à toutes les misères de la Côte d’Ivoire. Un homme qui, dès son arrivée ferait des miracles et de la Côte d’Ivoire un paradis. Non, notre choix s’est porté sur vous parce que l’homme a changé.
Oui, l’homme a changé. Tout au long de votre campagne à travers la Côte d’Ivoire, à aucun moment, vous n’avez été belliqueux, vindicatif, outrancier, irrévérencieux, insultant envers les autres candidats. Mais là, où nous avons été convaincus que, vous avez réellement changé, c’est ce 25 Novembre 2010, le jour de ce fameux et inoubliable face-à-face à la télévision nationale ou ce qui est convenu d’appeler maintenant, la chaîne LMP. Ce soir-là, nous avons découvert un homme humble, que le temps avait façonné, forgé à la mamelle nourricière de la Sagesse par les épreuves qu’il a souffertes et vécues. La souffrance, les humiliations, les horreurs et sacrilèges des sacrilèges-voir le corps de sa mère profané- ; tout cela pouvait se lire sur votre visage, sur les rides et les sillons que le temps n’avait pas manqué de tracer dans votre chair. Cet homme, que nous avions en face de nous, n’était plus ni le Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara d’alors ni ADO des débuts, un homme si arrogant, droit dans ses bottes, cassant et si sûr de lui ; mais un homme pudique ! Élégant, courtois, affable à la limite de la timidité, qui demandait à sa façon pardon, pour les erreurs passées tout en partageant avec nous ses convictions, ses motivations, ses rêves de bâtisseur ! Bien qu’ayant perdu de sa superbe, cette "citadelle " qui, naguère se dressait devant nous dans toute sa superbe, si fière et si inébranlable, n’était plus soudain inaccessible mais … abordable car empreinte de sincérité, d’authenticité, de sensibilité, de fragilité mais avant et surtout… d’humanité !
Alors, que nous importait désormais que, cet homme soit Burkinabè de père et de mère, eux-mêmes Burkinabè, que nous importait que, cet homme soit Papou de la Guinée Papouasie, Esquimau, Noir, Jaune, Vert, Martien et tutti quanti. Que nous importait désormais tous ces racontars, toutes ces médisances : parrain de la rébellion armée, auteur du coup d’état ou d’autres supposés coups d’états dès lors que, nous avons attendus en vain les fameuses preuves accablantes qui, nous avaient été promises à grand renfort de publicité et qu’en définitive, nous n’avons eu droit qu’à de l’intox ! Cet homme que, nous avons cloué au pilori, jugé coupable à notre tribunal ivoiritaire méritait dès lors notre indulgence, notre pardon ! Clémence aussi pour les erreurs, les fautes, les errements du passé. Cependant, loin de nous, l’envie de dédouaner ou d’absoudre l’homme pour les fautes dont il s’est rendu lui aussi coupable : sa participation à la division et à l’enveniment des rapports entre le nord et le sud, la supposée guerre ethnico-religieuse entre musulmans et chrétiens, la campagne de dénigrement dont la Côte d’Ivoire a été l’objet plusieurs années durant dans le monde entier, la supposée xénophobie des Ivoiriens, son entêtement et celui des siens à toujours vouloir en découdre avec le gouvernement, leur non-respect des autorités et Institutions de l’État, ses relations conflictuelles avec nombre d’Ivoiriens... Néanmoins, force est de constater que le discours de l’homme avait bel et bien changé. Le temps étant passé par là et avait fait son œuvre salvatrice. Exit ! Donc les diatribes et menaces tapageuses dont vous étiez le chantre. Un ange de la mort ! De la destruction ! Qui fonçait tête baissée sans coup férir, une force de frappe que rien ni personne ne pouvait ébranler et à laquelle rien ni personne ne pouvait échapper. Le mérite de cette campagne présidentielle, celle qu’elle nous a permis d’entrevoir l’homme nouveau que vous semblez être, semblez incarnez dorénavant. En effet, vous symbolisez dorénavant une ère nouvelle. Car, vous nous avez donné un aperçu, la… vision de l’Ivoirien nouveau!
Débarrassé de tous ses oripeaux, toutes ses scories, tout ce qui, ces années durant surtout ces dix dernières années entravait la marche vers le… bonheur! La paix ! Vers l’union, la discipline et le travail! Comme guidé par une foi inébranlable, vous semblez être mu par un seul souci, guidé par une seule ambition : vous racheter vis-à-vis de ce peuple, "vôtre "peuple ; vous faire pardonner les erreurs et autres errements du passé. Vous réconcilier avec les enfants de ce pays. Mettre derrière vous tout ce qui nous a divisés.
D’où cette espérance en une aube nouvelle, un nouveau départ qui a sous-tendu toute votre campagne et irradie tout votre être. Un vent apaisant qui, a fini par gagner nos cœurs puis nos âmes errantes à la recherche d’un avenir sûr et assuré. Un vent vivifiant, où des valeurs telles que : le travail, la rigueur, l’intégrité, le respect de la vie humaine, la charité, la loyauté, la droiture annoncent des lendemains qui chantent. Pour avoir su mettre votre orgueil de côté et ne vous attarder que sur ce qui doit nous lier au lieu de ce qui nous a et pourrait encore nous diviser ; vous avez fait le pari du futur, de l’avenir ! Faire en sorte de rassembler et réconcilier tous les enfants de Félix Houphouët Boigny, le Père Fondateur de notre Nation ; que les crises multiples ont éparpillé, déchiré, aveuglé. Faire en sorte de tous les ramener à la maison, notre maison commune : la Côte d’Ivoire ! Et, ne plus jamais évoquer une guerre, cette guerre dont tous, sommes comptables. Tous coresponsables et co-auteurs. Qui par son mépris, par ses mots, ses phrases assassines, meurtrières, qui par sa condescendance envers nos frères nordiques, qui par ses écrits, propos incendiaires, qui par la violence de ses actes ou propos, qui par la brutalité, l’injustice, l’intolérance, l’aveuglement, le déni, le rejet, les assassinats pis le silence ! Tous co-auteurs, coresponsables de cette guerre qui était notre "enfant", notre "bébé", notre création pour l’avoir appelée de tous nos vœux; pour l’avoir voulue, désirée, couvée, appelée de toute notre…âme. Pour avoir laissé par notre silence coupable, les choses s’envenimer jusqu’au point de non-retour. Nul, n’avait donc le droit d’utiliser nos douleurs, nos souffrances pour sa gloire personnelle ! Nul, n’avait donc le droit de surfer sur cette douleur-là, à des fins propagandistes, à des fins personnelles, à des fins bassement électoralistes! Cette épreuve-là ! Cette abomination-là ! était du domaine du sacré et n’importe qui, avec une once d’humanité pouvait, se devait de comprendre cela! La seule leçon qui vaille la peine d’être retenue est celle-ci : Ne Jamais Oublier pour ne plus JA-MAIS AVOIR A RE-VIVRE PA-REILLE TRA-GÉ-DIE ! Réagir autrement était tout simplement ignoble ! Mesquin! Petit ! Minable!
En votant pour eux au premier tour, nous voulions qu’ils nettoient toute leur "chienlit" et s’en aillent pour de bon, définitivement, loin de nous ! Pour que nous puissions nous reconstruire en paix, dans la sérénité et rebondir à nouveau. Un choix douloureux et amer !
Et, vous êtes venu ce 25 novembre 2010 à la télévision nationale, nous apporter un message d’espoir, une lueur d’espérance pour nos âmes fatiguées et en peine. C’est pourquoi, nous n’avons pas commis la même erreur ce 28 Novembre 2010 que, nous avons vécu à notre niveau comme un non… Le jour de délivrance ! En évitant de tomber aussi bas, vous avez montré votre grandeur d’esprit, votre grandeur d’âme ! En évitant de faire preuve d’un tel cynisme, d’un tel machiavélisme, du misérabilisme le plus total, le pathos de mauvais goût, cet opportunisme rampant ; vous avez su vous mettre au-dessus de la mêlée. Et, pour avoir su rester un être plein de délicatesse, respectueux de la dignité humaine et des souffrances d’autrui ; vous nous avez élevés ! Oui, vous nous avez élevés! Nous, pauvres citoyens, qui errions à la recherche de Celui qui, viendrait nous sortir de l’enfer sans nom qui était le nôtre depuis dix ans. Dix années pendant lesquelles, nous courions après des repères moraux, des idéaux, des principes, des valeurs…de nos illusions perdues. Attendant, d’où viendrait le salut ! Mais, après dix années de tribulations, de galères, de calvaire, nous avons eu une lueur d’espoir. Notre lueur d’espoir : vous ! Pour avoir enfin compris et pris conscience, que le temps était venu pour les dignes héritiers d’Houphouët Boigny que vous êtes, de taire vos petites querelles intestines, mettre de côté vos égo surdimensionnés, vos petits "moi", mettre sous l’éteignoir vos ambitions personnelles pour vous rassembler et insuffler une nouvelle dynamique à une société ivoirienne qui se meurt et à vous confiée par le Père Fondateur ; l’on ne vous pouvait que vous suivre et adhérer à votre rêve. Pour avoir su comprendre que, l’heure était venue de rassembler tous les enfants d’Éburnie en un peuple uni et fort, prêt à relever les défis du futur, des enfants qui se déchiraient, s’entre-déchiraient, s’empoignaient, se détestaient, se haïssaient en votre nom selon leur chapelle politique ; pour avoir su comprendre que, Houphouët Boigny ne vous pardonnerait jamais de participer ainsi à la destruction son peuple et de le laisser aller à la dérive, à vau-l’eau ; vous méritiez que l’on vous accompagne dans cette croisade. Votre croisade ! Une équipée que, l’on peut assimiler sans l’ombre d’un doute aux douze travaux d’Hercule. Des travaux ardus dont la noblesse et la beauté résident justement dans cette épreuve de rachat et de pénitence ! En effet, qu’il ya t-il de plus noble et de plus beau que de faire… renaître la Côte d’Ivoire de ses cendres comme le sphinx! Faire redémarrer le navire ivoire de plus bel ! Cette tâche, nous pouvons et sommes tous capables de l’accomplir puisque, nous sommes 54,10% à vous avoir donné notre quitus ! Néanmoins, parce que vous être un humain donc infaillible, mortel et pêcheur de nature ; seule la Parole de Dieu est et demeure le Seul enseignement qui vaille la peine d’être suivi. Pour cela, revêtez-vous du « casque du salut » qui est cette parole-là! Concernant les épreuves qui sont les vôtres ainsi que les nôtres, l’apôtre Pierre nous encourage tous dans le chapitre 1 Pierre 4 v 12 en disant : « ne trouvez pas étrange de vous trouvez dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire ». En effet, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Car, c’est en souffrant dans sa chair mille morts, dans son âme que l’on peut apprécier une chose ou quelqu’un à sa juste valeur ! Ces épreuves, ne pourront que vous fortifier et nous avec. Ainsi vous et nous, ferons en sorte de mériter chaque jour que Dieu fait, cette renaissance ! Ce nouveau départ qui nous est offert à tous! Ainsi, pour avoir souffert, connu et vu l’innommable, agoniser, batailler parfois au prix de notre sang, nos larmes, assailli par les doutes, gagné par le découragement ; vous et nous saurons faire face lorsque l’ennemi pointera son nez, lorsque la flamme de la discorde voudra se rallumer. Car, c’est ensemble que nous serons forts ! Car, c’est en unissant nos forces, nos intelligences que nous pourrons vaincre l’adversité ! L’ennemi qui, jamais ne sera bien loin. Vos épreuves doivent être les nôtres à tous, et les nôtres, les vôtres ! Puisque, c’est en nous permettant d’être forts que vous serez assuré de notre fidélité, de notre loyauté. Une autre attitude, un autre choix de votre part entraînera à coup sûr votre chute plutôt que vous ne le croyez. Soyez convaincu que le peuple ivoirien, ne se laissera plus ni bâillonner encore moins martyrisé par quiconque. Cependant, les épreuves qui ont été les vôtres ; à n’en point douter feront de vous un grand président car, seule une personne qui a été aussi éprouvée par Dieu et les hommes ; peut apprécier un don de Dieu à sa juste valeur! Des épreuves qui à coup sûr, vous rendront encore plus fort car l’Eternel des armées, Celui-là même dont nous sommes tous issus dit à l’apôtre Paul qui, comme vous et nous était à la croisée des chemins dans 2 Corinthiens 12 v 9 : « Ma grâce te suffit, car c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement » ! Alors, prenez votre mal, prenons notre mal en patience puisque la victoire est à nos portes et nous ouvre grandement les bras dans la mesure où l’autre nom de Dieu est le …Temps ! Car, le temps de la délivrance où, nous crierons comme Martin Luther King, dans son célébrissime discours : « I have a dream », ce fameux jour du 25 Août 1963 lors de «La marche de la liberté »sur Washington, à pleins poumons et à tue-tête : «Libres ! Libres ! Seigneur, nous sommes enfin libres» !
Marie-Laure AYÉ
