contrairement à ce que Lmp leur fait croire, l’Ecomog ne viendra pas tuer les Ivoiriens. Bien au contraire, la force ouest-africaine viendra les libérer des griffes de mercenaires angolais et libériens qui ont déjà tué bon nombre d’entre eux et qui s’apprêtent à recevoir des armes de plus en provenance d’Angola. Mieux, l’Ecomog viendra les libérer de la spirale de la vie dans l’anxiété qu’ils mènent depuis l’arrivée du Front populaire ivoirien (Fpi). Pressés, désemparés, les responsables de La majorité présidentielle cherchent désespérément une bouée de sauvetage qui leur éviterait le naufrage. Et, comme ils en ont l’habitude depuis qu’ils sont arrivés aux affaires en 2000, ils ont choisi de faire des jeunes, le dernier rempart de leur survie. Ainsi, ceux-ci sont recrutés, en ce moment, à tour de bras, pour faire front contre l’Ecomog. Démagogie oblige, ils sont nourris à la sève de crimes et autres pillages dont se serait rendue coupable, la force militaire ouest-africaine dans des pays voisins. Pour achever de convaincre les plus naïfs sur le caractère néfaste d’une intervention militaire de l’Ecomog en Côte d’Ivoire, les dirigeants de Lmp tentent malhabilement, d’apeurer les Ivoiriens qui ne mordront pas à l’hameçon et cela, pour plusieurs raisons. La première de ces raisons tient au fait que l’intervention militaire, dernier recours pour le rétablissement de la démocratie ; ce que tentent d’assassiner Laurent Gbagbo et son clan. Bien au contraire, c’est une action salutaire parce que contre mauvaise fortune, il faut faire bon cœur. Là-dessus, il suffit de se référer aux Etats voisins comme la Sierra-Leone, la Liberia et le Cap-Vert où les Casques blancs ont été sollicités dans les années 1990. Alors que ces pays, plongés dans une instabilité chronique, recherchaient la voie de la démocratie, ils y ont été guidés par l’Ecomog qui a pris le parti de la justice. Le résultat est, depuis, plus qu’édifiant. La Sierra-Leone, le Liberia et le Cap-vert, sont en train de devenir de grands laboratoires de démocratie, au grand dam d’une Côte d’Ivoire, hier, donneuse de leçons en matière de bonne gouvernance et qui est en train de perdre le nord en matière de démocratie. La deuxième raison qui devrait amener les démocrates à se réjouir de l’intervention de l’Ecomog, réside dans le caractère libératoire de son action en Côte d’Ivoire. En effet, depuis octobre 2010, les populations vivent dans une anxiété sans nom. Elles redoutaient notamment un scénario apocalyptique, au terme du scrutin présidentiel. Mais, la relative accalmie qui avait entouré le premier tour, avait commencé à les faire rêver quand M. Gbagbo décida de sortir de son sac, ses injures et ses menaces à l’encontre de ses adversaires, notamment Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. L’atmosphère s’était si brusquement dégradée que l’opinion tant nationale qu’internationale se demandait bien si le face-à-face télévisé prévu pourrait se tenir. Dans la psychose, les ménages sont contraints, depuis lors, de faire quotidiennement des provisions.
M. Dossa
M. Dossa
