Après quatre jours de répit, l'opération ''pays mort'' initiée par le RHDP reprend aujourd'hui dans le District d'Abidjan. L'objectif reste toujours le même : asphyxier économiquement au maximum Laurent Gbagbo pour le chasser du pouvoir. Les quatre jours de trêve ont permis aux différents acteurs de la vie économique, singulièrement les transporteurs et commerçants d'avoir un peu d'argent avant de reprendre l'opération. En tout cas, dans les treize communes du District d'Abidjan, les activités tournent à 100%. « Les transports et les commerces seront à nouveau paralysés ce matin. L'administration sera également paralysée. Nous avons décidé de mener cette opération par alternance. L'essentiel, c'est de faire en sorte qu'il ne se passe pas un jour où il n'y a pas de paralysie d'activités » a expliqué le premier secrétaire général adjoint de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH), M. Yao Kouadio joint au téléphone hier en début d'après midi. Il a invité les syndicats des transports et Fédérations de commerçants à rester mobiliser pour que le mot d'ordre de l'opération ''pays mort'' soit respecté. Le responsable de l'organisation de l'opération ''pays mort'' au sein du RHDP, le Pr. Maurice Kacou Guikahué, a relevé que des aménagements ont été faits avec certains acteurs clés à l'effet d'atténuer d'une part, la souffrance des populations et d'autre part, de faire en sorte que le mouvement soit une réussite totale. « Les commerces et transports restent ouverts le Lundi et Mardi. » a-t-il précisé. Mais les autres jours, les transports et commerces resteront fermés. Du côté des villes de l'intérieur du pays, elles continuent de maintenir la pression. C'est le cas à Bondoukou, Daoukro et Abengourou. Le mouvement est suivi dans ces localités. Mais avec un planning précis mis sur pied. Dans ces villes, l'opération ''pays mort'' ne se déroule pas sur toute la semaine. Il y a quatre jours d'inactivités et deux jours d'activités. A Didiévi, toutes les activités étaient paralysées lundi dernier. Le secteur du transport et le commerce ont timidement repris hier, contrairement à l'administration qui est toujours paralysée. Quant à la ville de Bouaké, elle sera à nouveau paralysée aujourd'hui. Et ce, jusqu'au samedi. A Bouaké, les populations observent l'opération pendant trois jours d'affilé. Et les autres jours, les activités économiques reprennent leur cours normal. Les établissements d'enseignement publics sont toujours fermés à Bouaké. Seules les écoles privées dispensent quelques enseignements. Le moins qu'on puisse dire c'est que le RHDP se dit déterminer à aller jusqu'au bout de son action pour faire partir Gbagbo du pouvoir.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé