Il n’y a pas que le primaire et le secondaire qui sont touchés par la crise post-électorale. Le campus de Cocody, également, n’a pas encore renoué avec les vieilles habitudes. Pendant que les inscriptions en lignes ont pris fin depuis le 10 janvier, on s’interroge toujours sur les dates auxquelles vont composer certaines facultés. Ce n’est pas sans souci pour de nombreux étudiants s’impatientent. La faculté de Lettres modernes en souffre particulièrement. En deuxième année, les compositions ont été reportées à cause de l’opération « pays mort », lancée par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). En première année, les étudiants n’ont aucune idée de la date à laquelle leurs compositions auront lieu. C’est pareil en philosophie. Mais dans cette faculté, il n’y a pas que ça, comme problème. A cause de la situation du pays, le programme des cours a été modifié. En Lettres modernes, première année, ainsi que dans plusieurs facultés, les cours sont arrêtés à 15 heures au lieu de 18 heures ou souvent 19 heures. Cela a été décidé depuis que le couvre-feu a été instauré à Abobo et à Anyama. Ainsi, les étudiants habitant ces communes peuvent vite rentrer chez eux avant l’heure du couvre-feu. Mais tout ceci n’est pas sans incident psychologique sur les apprenants qui n’arrivent pas à rester concentrés sur les cours. Alors que la nouvelle année a débuté, les programmes sont restés inachevés dans plusieurs Ufr. Mais, contrairement au secteur secondaire et primaire, le campus tente bien que mal de se soustraire de la menace d’année blanche qui pèse sur l’éducation nationale.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
