Une nette accalmie est revenue à Abengourou au terme de deux jours de violents heurts. Si les lundi 24 et mardi 25 janvier ont été marqués par une atmosphère d’hostilité entre partisans d’Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, force est de constater que le mercure est tombé dans la journée du mercredi 26 janvier. En début de journée, la situation demeurait toujours préoccupante avec l’occupation des rues par les différents protagonistes. Le quartier château et Agnikro-Extension fiefs respectifsdu RHPD et de la majorité présidentielle étaient fermés aux véhicules. De même que les commerces, les banques, le marché principal tout comme tous les autres secteurs d’activités. Toutefois, au terme d’une rencontre à la préfecture de police, les différentes parties opposées ont convenu chacun dans sa zone de prédilection de lever le blocus. Ainsi la rue du commerce qui mène au château où se concentre l’essentiel de toutes les administrations publiques ainsi que privées a retrouvé un visage de sérénité suite au mot d’ordre de Delmas Mohama Salice, militant actif du RHDP et principal mobilisateur de la jeunesse de ce rassemblement. Dans leur fief où était massée jusqu’à 12h une marré humaine, malgré le déploiement dans la ville de la CRS, il a demandé lors d’un meeting que les manifestants regagnent leurs domiciles. « On vous a appelé ce matin parce qu’il y avait une situation qui nous préoccupait. Le rassemblement que vous avez fait ce matin n’est pas zéro. Nous vous demandons de rentrer pour libérer la circulation. Mais restez vigilants, tant que les jeunes Agni ne rentreront pas chez eux, nous aussi allons toujours restés dans la rue » a dit l’orateur aux militants. Depuis on note une timide reprise des activités. Toutefois, du côté de l’agence de la BCEAO, où nous nous sommes rendus dans la matinée, la situation restait confuse. Les vigiles rencontrés qui n’ont pas autorisé l’accès ont laissé entendre que « le personnel était en séance de travail».
Face à la crise qui semble prendre une dimension
intercommunautaire,
La médiation royale piétine:
La crise est réelle et les esprits sont vifs entre les différentes parties. En de pareilles circonstances, le recours aux têtes couronnées a toujours fait tâche d’huile pour un règlement pacifique des différends. Mais cette fois, la résolution par la cour royale semble quelque buttée. Déjà, en prévision de ce qui allait se dérouler le lundi24 janvier, sa majesté Nana Boa Kouassi III, roi de l’indenié, saisi de l’imminence d’un clash dans sa cité entre des éléments du RHDP qui projetaient de mettre à exécution le mot d’ordre de désobéissance civile et la FESCI de Mian Augustin, qui s’était engagé depuis le vendredi 21 janvier lors d’une rencontre à la préfecture sur la résolution de la crise scolaire organisée par le préfet Anon Léopold Florent ; à faire échouer ce mouvement de protestation les avaient convoqués à la cour royale. C’était le dimanche 23 janvier à la veille. A cette rencontre, le Secrétaire général de la Fesci qui était présent à Abengourou pour sa participation à la fête des ignames avait été convoqué mais il s’est plutôt fait représenter par son frère aîné. Lors de cette rencontre, sa Majesté a demandé à toutes les parties de mettre fin à la violence qui semble devenir une seconde religion pour les habitants de la Cité royale de la paix. Apparemment, cet appel n’a pas été entendu. C’est impuissant que, le roi a constaté pour la toute première fois de son règne, que son autorité venait d’être bafouée alors même qu’il tentait de les raisonner pour trouver une solution à l’amiable aux revendications des uns et des autres. Une seconde tentative toujours à l’initiative de sa Majesté était prévue pour le mardi 25 janvier, mais a accouché d’une souris. La raison ? L’une des parties en conflit, Delma Mohama Salice n’a pu effectuer le déplacement à la cour royale. Si son absence peut être interprétée comme une désobéissance à l’autorité traditionnelle, l’intéressé l’a justifiée son absence par la présence dans la ville, de la CRS, dont les éléments avaient maille à partir avec les manifestants placés sous son autorité.
Ernest Famin, correspondant régional
Face à la crise qui semble prendre une dimension
intercommunautaire,
La médiation royale piétine:
La crise est réelle et les esprits sont vifs entre les différentes parties. En de pareilles circonstances, le recours aux têtes couronnées a toujours fait tâche d’huile pour un règlement pacifique des différends. Mais cette fois, la résolution par la cour royale semble quelque buttée. Déjà, en prévision de ce qui allait se dérouler le lundi24 janvier, sa majesté Nana Boa Kouassi III, roi de l’indenié, saisi de l’imminence d’un clash dans sa cité entre des éléments du RHDP qui projetaient de mettre à exécution le mot d’ordre de désobéissance civile et la FESCI de Mian Augustin, qui s’était engagé depuis le vendredi 21 janvier lors d’une rencontre à la préfecture sur la résolution de la crise scolaire organisée par le préfet Anon Léopold Florent ; à faire échouer ce mouvement de protestation les avaient convoqués à la cour royale. C’était le dimanche 23 janvier à la veille. A cette rencontre, le Secrétaire général de la Fesci qui était présent à Abengourou pour sa participation à la fête des ignames avait été convoqué mais il s’est plutôt fait représenter par son frère aîné. Lors de cette rencontre, sa Majesté a demandé à toutes les parties de mettre fin à la violence qui semble devenir une seconde religion pour les habitants de la Cité royale de la paix. Apparemment, cet appel n’a pas été entendu. C’est impuissant que, le roi a constaté pour la toute première fois de son règne, que son autorité venait d’être bafouée alors même qu’il tentait de les raisonner pour trouver une solution à l’amiable aux revendications des uns et des autres. Une seconde tentative toujours à l’initiative de sa Majesté était prévue pour le mardi 25 janvier, mais a accouché d’une souris. La raison ? L’une des parties en conflit, Delma Mohama Salice n’a pu effectuer le déplacement à la cour royale. Si son absence peut être interprétée comme une désobéissance à l’autorité traditionnelle, l’intéressé l’a justifiée son absence par la présence dans la ville, de la CRS, dont les éléments avaient maille à partir avec les manifestants placés sous son autorité.
Ernest Famin, correspondant régional