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Économie Publié le samedi 29 janvier 2011 | Nord-Sud

Après la victoire des urnes - Comment Alassane Ouattara a pris le pouvoir

Il n’a pas suffi qu’il soit élu avec 54,1% des voix pour exercer pleinement le pouvoir d’Etat. Alassane Ouattara qui avait cru qu’il lui suffirait d’avoir un programme de gouvernement ambitieux pour la Côte d’Ivoire, de mener une campagne sérieuse de rassemblement, d’amour et de cohésion nationale, d’être dans une coalition politique solide pour devenir le ‘’maître’’ du palais présidentiel après son élection, a vite déchanté. Suite à sa victoire dans les urnes, son adversaire, Laurent Gbagbo, se dresse contre lui et refuse de le laisser prendre possession des édifices de la République. Devant ce que plus d’un a qualifié de ‘’braquage électoral’’, le fils de Nabintou Cissé n’a pas voulu tomber dans la violence. Pacifiste, comme d’habitude, Alassane Ouattara opte pour des actions pour asphyxier le gouvernement illégitime. « J’ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu’il (Gbagbo) va tomber comme un fruit, pas mûr, mais comme un fruit pourri », a-t-il réitéré sa stratégie le jeudi 6 janvier lors d’une conférence de presse. En effet, dès son élection, Alassane Ouattara avait entamé une offensive diplomatico-économique pour étouffer son adversaire.
Le 3 décembre, après la proclamation fantaisiste et coquine du président d’alors, Laurent Gbagbo, comme vainqueur par le Conseil constitutionnel, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara. L’Union européenne, la France et les Etats-Unis en ont fait de même. Dès lors, il décide de jouer la carte de l’isolement diplomatique. Le Premier ministre d’Houphouet demande et obtient la révocation des ambassadeurs pro-Gbagbo à l’Onu et à l’Ue. Ainsi que celle de Pierre Kipré demeuré fidèle au président sortant. Les institutions africaines reconnaissent également sa victoire.
L’argent étant le nerf de la guerre, parallèlement, des mesures économiques sont prises. Le 6 janvier Washington gèle les avoirs de Gbagbo. Tandis que l’Ue interdit tout échange avec les ports ivoiriens. Des sanctions économiques interviennent contre Gbagbo et ses partisans aux Etats-Unis et en Europe. Pour enfoncer le clou, Alassane Ouattara prend une mesure d’interdiction de l’exportation du cacao ivoirien. Laurent Gbagbo devient inexistant diplomatiquement et fragile économiquement. Le pourrissement du fruit se précise.
Bamba K. Inza

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