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Économie Publié le samedi 29 janvier 2011 | Nord-Sud

Cherté de la vie, insécurité, anxiété… - Galère et cauchemar

L’élection présidentielle a suscité de l’espoir chez les Ivoiriens. Ils ont rêvé d’une vie meilleure après le 28 novembre. Mais par la faute du mauvais perdant, la galère a empiré.

Les conséquences de la crise post-électorale, ce sont d’abord les ménagères qui les ressentent. Ce sont elles qui, chaque jour, avec peu d’argent, doivent ramener du marché des denrées dont les prix subissent une hausse galopante depuis le blocage du pays. Qu’il s’agisse des céréales, des protéines ou des légumes, il faut parfois dépenser deux fois plus qu’avant pour la ration minimale. L’augmentation de prix qui désarçonne le plus en ce moment concerne l’oignon dont le kg est passé à 1500 Fcfa, contre 300 F il y a trois mois. Pendant ce temps, aussi bien pour les libéraux que les salariés, les revenus sont constamment menacés, quand ils n’ont pas carrément disparu comme c’est le cas chez des centaines de chefs de familles mis au chômage technique.
A côté du souci de cette survie quotidienne, les Ivoiriens vivent, depuis deux mois, le stress d’une instabilité socio-politique qui leur impose une insécurité ambiante. Des agents des forces de défense et de sécurité censés les protéger sont devenus leurs principaux bourreaux. Chaque jour, d’innocents citoyens sont assassinés par des hommes en treillis. Des mesures intempestives de couvre-feu sont dictées par une armée qui marche sauvagement sur sa population. Une population privée des dirigeants qu’elle s’est librement choisi dans les urnes le 28 novembre 2010. Et qui, jour et nuit, est rongée par l’amertume de la confiscation du pouvoir d’Etat par un régime qui ne lui a apporté que souffrance pendant ces dix dernières années. Les Ivoiriens- non pas la méchante minorité qui s’entête à soutenir Laurent Gbagbo tout en sachant qu’il n’a pas gagné l’élection, mais la grande majorité de démocrates qui tient au respect du verdict des urnes- sont meurtris depuis ce 3 décembre 2010, que le groupuscule de Lmp a entamé son brigandage. Tard la nuit dans leurs lits, tôt le matin en se rendant au travail (pour ceux qui le font encore), la journée sur le lieu de travail, et le soir en rentrant à la maison, ils se demandent douloureusement pourquoi quelques personnes, rien que pour leur égo et leurs intérêts non mérités, prennent-elles en otage tout un peuple. Ils se demandent quand est-ce que ce cauchemar prendra fin. Cette souffrance-là, elle se vit chaque seconde. Ivoirien Yako, Ifo, Ayoka, pitié…
Cissé Sindou

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