Yamoussoukro : Danger à l’horizon : Des tueurs à gage prêts à sévir

La capitale politique ivoirienne est complètement quadrillée depuis l’annonce de l’arrivée imminente de l’ECOMOG en Côte d’Ivoire, par des miliciens et des mercenaires angolais appuyés par des forces loyales à Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien. Les entrées et sorties de Yamoussoukro sont actuellement sous contrôle de cette soldatesque du refondateur en chef. L’ancienne usine de riz (SORIZ-CI) située à la sortie de Yamoussoukro, sur l’axe Sinfra, sert présentement de caserne à ces rebelles. Sur l’axe Oumé, ils ont été reçus au centre psychiatrique Vincent de Paul pendant trois jours, avant d’infiltrer clandestinement la ville au vu et su des Forces de Défense et de Sécurité. Dans le village de Zahakro, situé derrière l’INP-HB, les habitants ont le sommeil perturbé chaque jour, dès 4h du matin. Non loin de ce village, se trouve le champ de tir de la milice de Gbagbo. Des sources bien introduites, leur véritable intervention aura lieu le même jour de l’opération de l’ECOMOG. En effet, à en croire notre source, ce jour-là, ils fouilleront toutes les maisons et s’attaqueront aux responsables locaux, pro-Alassane puis assiégeront le Palais présidentiel de Yamoussoukro et le camp du deuxième échelon de Yamoussoukro sur l’axe Bouaflé. Diverses révélations confirment le plan machiavélique d'éliminations physiques, progressives et massives des populations Baoulé et Dioula. Ce plan est en train de se concrétiser sur le terrain avec la bénédiction et la complicité du Gouverneur du District, N’Dri Koffi Apollinaire et le Préfet de Région, Nassa Dakoury. Les populations de cette cité apeurées par ce climat ont lancé un cri de cœur pour attirer l’attention de la communauté internationale : « Nous demandons à toute la communauté internationale et à toutes les organisations de défense des Droits de l'Homme de se mobiliser avant qu'il ne soit trop tard et d'user de tous les moyens pour faire pression sur le gouvernement illégal de Laurent Gbagbo afin que les Baoulé et Dioula soient épargnés de ce génocide programmé », a lancé le Maire, Gnrangbé le week-end dernier, lors d’une rencontre sur le même sujet avec le Conseil municipal.
VIHO PKANGUI