Le forum des confessions religieuses est sorti de son silence. Le samedi 29 janvier,
l’organisation s’est rendue à la mosquée Siaka Koné d’Abobo pour « prêcher la bonne
parole » aux habitants de cette commune. Devant les fidèles chrétiens et musulmans, l’imam
Koné Idriss Koudouss, président du Conseil National Islamique (CNI), a interpellé les
populations d’Abobo sur le péril qui guette la Côte d’Ivoire. « Nous avons vécu des épreuves
en septembre 2002. Cette fois-ci nous vivons une épreuve plus dure. Si on n’y prend garde,
il y aura une guerre interethnique en Côte d’Ivoire. Les guerres religieuses et tribales sont des
guerres qui ne fissent jamais », a averti l’imam Koudouss. Face donc au danger, il a exhorté
les populations « à pardonner ». « One ne peut dire autre chose que cela. Chacun de nous a été
touché, mais la vengeance est le démon. La vengeance n’a rien donné comme résultat, elle
ne peut rien donner. Le désordre n’a jamais donné de résultat positif. Nous devons prier pour
la paix », a-t-il recommandé. Pour le président du CNI, l’option militaire ne serait pas un
bon schéma. Plusieurs ressortissants de la sous-région, selon le guide religieux vivent en Côte
d’Ivoire. Et de la stabilité du pays, dépend la stabilité de toute l’Afrique toute entière. « Il faut
mettre balle à terre. La Côte d’Ivoire représente toute l’Afrique. Si elle se porte mal, c’est
toute l’Afrique qui se porte mal. Nous sommes étonnés que des gens s’excitent en disant, il
faut faire la guerre, alors qu’ils ont des milliers de ressortissants ici. Ce n’est pas écrit sur le
front de quelqu’un qu’il est burkinabé ou sénégalais. C’est pourquoi nous disons qu’il faut
pardonner », a-t-il conclu.
A sa suite, le révérend Ediemou Blin Jacob, président du forum et l’abbé Obrou Agustin,
chargé de communication de l’église catholique ont déploré la méfiance qui s’est installée
depuis un bon moment entre les différentes communautés ethniques et religieuses en Côte
d’Ivoire. Ils ont plaidé pour le retour des valeurs telles que la solidarité et la fraternité. Des
valeurs qui, jusqu’à une date récente, permettaient aux Ivoiriens de vivre ensemble. Toute
chose qui, ont-ils rappelé, permettait à des élèves affectés au nord, au sud, à l’est et à l’ouest,
de trouver sans problème des tuteurs qui devenaient même leur seconde famille.
Dao Maïmouna
l’organisation s’est rendue à la mosquée Siaka Koné d’Abobo pour « prêcher la bonne
parole » aux habitants de cette commune. Devant les fidèles chrétiens et musulmans, l’imam
Koné Idriss Koudouss, président du Conseil National Islamique (CNI), a interpellé les
populations d’Abobo sur le péril qui guette la Côte d’Ivoire. « Nous avons vécu des épreuves
en septembre 2002. Cette fois-ci nous vivons une épreuve plus dure. Si on n’y prend garde,
il y aura une guerre interethnique en Côte d’Ivoire. Les guerres religieuses et tribales sont des
guerres qui ne fissent jamais », a averti l’imam Koudouss. Face donc au danger, il a exhorté
les populations « à pardonner ». « One ne peut dire autre chose que cela. Chacun de nous a été
touché, mais la vengeance est le démon. La vengeance n’a rien donné comme résultat, elle
ne peut rien donner. Le désordre n’a jamais donné de résultat positif. Nous devons prier pour
la paix », a-t-il recommandé. Pour le président du CNI, l’option militaire ne serait pas un
bon schéma. Plusieurs ressortissants de la sous-région, selon le guide religieux vivent en Côte
d’Ivoire. Et de la stabilité du pays, dépend la stabilité de toute l’Afrique toute entière. « Il faut
mettre balle à terre. La Côte d’Ivoire représente toute l’Afrique. Si elle se porte mal, c’est
toute l’Afrique qui se porte mal. Nous sommes étonnés que des gens s’excitent en disant, il
faut faire la guerre, alors qu’ils ont des milliers de ressortissants ici. Ce n’est pas écrit sur le
front de quelqu’un qu’il est burkinabé ou sénégalais. C’est pourquoi nous disons qu’il faut
pardonner », a-t-il conclu.
A sa suite, le révérend Ediemou Blin Jacob, président du forum et l’abbé Obrou Agustin,
chargé de communication de l’église catholique ont déploré la méfiance qui s’est installée
depuis un bon moment entre les différentes communautés ethniques et religieuses en Côte
d’Ivoire. Ils ont plaidé pour le retour des valeurs telles que la solidarité et la fraternité. Des
valeurs qui, jusqu’à une date récente, permettaient aux Ivoiriens de vivre ensemble. Toute
chose qui, ont-ils rappelé, permettait à des élèves affectés au nord, au sud, à l’est et à l’ouest,
de trouver sans problème des tuteurs qui devenaient même leur seconde famille.
Dao Maïmouna