Le réfectoire du centre d’animation et de formation pédagogique (cafop) d’Aboisso ne reconnait plus les cuillères des élèves-maîtres qui sont affectés dans cet établissement pour leur formation.
Les futurs instituteurs, même s’ils sont logés, sont désormais livrés à eux-mêmes, en ce qui concerne la nourriture. Selon nos sources, cette situation prévaut depuis le 6 janvier dernier. Les stagiaires avaient été régulièrement nourris de septembre à décembre avant d’aller en congés. A leur retour, ils sont mis devant les faits accomplis. Ils ne rentreront plus au réfectoire. La situation est d’autant plus difficile qu’ils n’ont pas été prévenus aux fins de prendre les précautions avant leur retour. Ils l’ont subitement appris à leur arrivée sur les lieux. « Depuis la rentrée, nous étions nourris correctement jusqu’au 22 décembre 2010 où nous sommes allés en congés, à notre retour pour la reprise le 6 janvier dernier, on nous informe subitement qu’on ne mangera plus au cafop jusqu’à nouvelle ordre. Chacun doit désormais se prendre en charge », explique un des élèves-maîtres. A en croire nos sources, les fournisseurs de l’Etat ayant tout arrêté face à la situation qui prévaut, l’établissement n’est plus approvisionné en denrées. Les stagiaires essaient tant bien que mal de s’adapter à la situation, mais avec beaucoup de difficultés. Dans leur milieu, c’est le « juste pour tenir ». « Du riz 100 francs par-ci, du placali 50 francs par là, sans poisson, c’est juste pour tenir et suivre les cours », raconte un autre stagiaire. La souffrance des élèves-maîtres semble visible. « La situation est difficile, les stagiaires en souffrent énormément », reconnait l’un des enseignants. Par ailleurs, la bourse qui pourrait leur donner un souffle, ne leur est pas encore payée. Et nul ne doute que cela puisse avoir des impacts sur la formation des futurs maîtres si la situation perdure. « Si rien n’est fait, cela va forcement agir sur les résultats car ventre affamé n’a point d’oreille », a poursuivi le professeur. Malgré l’assurance des responsables de l’établissement, « le cafop fonctionne normalement », dit-on, la rigueur semble entamée. Les stagiaires sont obligés de se rendre en ville à chaque heure de pose (midi et soir) pour chercher de quoi à manger. « L’administration est souvent obligée de fermer les yeux sur certaines sorties qui perturbent véritablement les études surveillées », indique dame P., stagiaire.
Comme on le voit, les sanctions économiques contre le gouvernement Aké N’Gbo ont des conséquences énormes sur le pays. Pendant ce temps, Gbagbo s’accroche au pouvoir.
Ahoussi Delmas
Correspondant régional
Les futurs instituteurs, même s’ils sont logés, sont désormais livrés à eux-mêmes, en ce qui concerne la nourriture. Selon nos sources, cette situation prévaut depuis le 6 janvier dernier. Les stagiaires avaient été régulièrement nourris de septembre à décembre avant d’aller en congés. A leur retour, ils sont mis devant les faits accomplis. Ils ne rentreront plus au réfectoire. La situation est d’autant plus difficile qu’ils n’ont pas été prévenus aux fins de prendre les précautions avant leur retour. Ils l’ont subitement appris à leur arrivée sur les lieux. « Depuis la rentrée, nous étions nourris correctement jusqu’au 22 décembre 2010 où nous sommes allés en congés, à notre retour pour la reprise le 6 janvier dernier, on nous informe subitement qu’on ne mangera plus au cafop jusqu’à nouvelle ordre. Chacun doit désormais se prendre en charge », explique un des élèves-maîtres. A en croire nos sources, les fournisseurs de l’Etat ayant tout arrêté face à la situation qui prévaut, l’établissement n’est plus approvisionné en denrées. Les stagiaires essaient tant bien que mal de s’adapter à la situation, mais avec beaucoup de difficultés. Dans leur milieu, c’est le « juste pour tenir ». « Du riz 100 francs par-ci, du placali 50 francs par là, sans poisson, c’est juste pour tenir et suivre les cours », raconte un autre stagiaire. La souffrance des élèves-maîtres semble visible. « La situation est difficile, les stagiaires en souffrent énormément », reconnait l’un des enseignants. Par ailleurs, la bourse qui pourrait leur donner un souffle, ne leur est pas encore payée. Et nul ne doute que cela puisse avoir des impacts sur la formation des futurs maîtres si la situation perdure. « Si rien n’est fait, cela va forcement agir sur les résultats car ventre affamé n’a point d’oreille », a poursuivi le professeur. Malgré l’assurance des responsables de l’établissement, « le cafop fonctionne normalement », dit-on, la rigueur semble entamée. Les stagiaires sont obligés de se rendre en ville à chaque heure de pose (midi et soir) pour chercher de quoi à manger. « L’administration est souvent obligée de fermer les yeux sur certaines sorties qui perturbent véritablement les études surveillées », indique dame P., stagiaire.
Comme on le voit, les sanctions économiques contre le gouvernement Aké N’Gbo ont des conséquences énormes sur le pays. Pendant ce temps, Gbagbo s’accroche au pouvoir.
Ahoussi Delmas
Correspondant régional