En lieu et place de la voie des armes, les forces de défense et de sécurité d‘Aboisso souhaitent un dénouement par celle de Dieu. Pour eux, il doit passer par la prière. Ils ont déposé leurs armes dans la nuit de vendredi à samedi dernier pour, lors d’une prière qu’ils ont organisée à cet effet, confier la Côte d’Ivoire au Tout-Puissant. Selon eux, après tous les sommets, les accords, si la Côte d’Ivoire connaît une situation des plus graves aujourd’hui, seul Dieu en a la solution. A cette rencontre, plusieurs orateurs se sont succédé à l’autel sur le thème : « As-tu déjà invoqué l’Eternel des armées ». Pour l’évangéliste Ya Adolphe de l’escadron mobile d’Aboisso, il faut arrêter de s’accuser mutuellement pour s’en remettre à Dieu. Car, pour lui, chacun a péché et particulièrement les Fds devront connaître Dieu. « Depuis 2002 que nous souffrons, c’est à cause de nos péchés. Ne cherchons pas à nous justifier. Demandons plutôt pardon à Dieu. Demandons pardon à Dieu. Demandons pardon à Dieu pour les FN qui ont fait couler le sang. Demandons pardon pour les loyalistes qui ont fait couler le sang. Ce sont nos prières qui vont libérer la Côte d’Ivoire et non à la haine que nous manifestons les uns envers les autres. Les corps habillés ont besoin de revenir à Dieu», a-t-il sensibilisé. Le lieutenant Yodé, venu d’Abidjan, ne dira pas le contraire. «Nos frères d’en face que nous vilipendons, Dieu les aimes. Il ne sert à rien de s’entretuer pour rien. Nous devons prier pour que tous les corps habillés connaissent Dieu», a dit la dame venue d’Abidjan. «Seigneur, ton nom n’est pas le nom de la politique, ton nom n’est pas celui d’un historien ni celui d’un économiste, ton nom n’est pas celui d’une communauté internationale. Nous t’invoquons ce soir, apporte la paix à notre nation », a invoqué le prophète N’Dri Gethème de l’escadron.
La population n’a pas boudé ce moment de recueillement. « Nos forces de défense ont besoin de ça, même au plus haut niveau. J’apprécie », a dit un participant.
Ahoussi Delmas
Correspondant Régional
La population n’a pas boudé ce moment de recueillement. « Nos forces de défense ont besoin de ça, même au plus haut niveau. J’apprécie », a dit un participant.
Ahoussi Delmas
Correspondant Régional