De passage à Bouaké pour la France, Me Affoussy Bamba, Porte-parole des Forces Nouvelles, s’est prononcée sur la situation des occupants de l’Hôtel du Golf. Elle a dit être déçue des hommes qui appliquent le droit en Côte d’Ivoire.
M. Alassane Ouattara, est le président reconnu par la CEI et l’ensemble de la communauté internationale, mais il est toujours bloqué à l’Hôtel du Golf avec son gouvernement. Pouvez-vous faire un état des lieux après deux mois ?
On essaie de s’organiser comme on peut, du fait de l’urgence. On n’imaginait pas de toute façon que nous allions rester dans cette situation aussi longtemps. Donc il a fallu mettre en place au jour le jour une organisation. Et cette organisation est un peu un micro Etat si je peux m’exprimer ainsi. Ce n’est pas toujours facile d’autant plus que, c’est quand même un endroit exigu compte tenu des charges dévolues au président de la République, à son gouvernement de même que toutes les personnalités, qui l’entourent à savoir les autorités politiques qui sont donc le moteur de l’action du gouvernement. On essaie de s’en accommoder ; ce n’est pas facile mais ce n’est pas non plus le plus difficile.
Qu’en est-il de la levée du blocus du golf par les hommes armés de Laurent Gbagbo?
Laurent Gbagbo est le Chef d’Etat sortant qui ne respecte pas sa parole. Il n’est pas un homme de parole. On ne voit pas pourquoi, il la respecterait aujourd’hui. C’est quelqu’un qui s’accroche au pouvoir qu’il a perdu. Avec toutes les dérives que ça entraîne. A savoir s’imposer dans la terreur, la dictature. Tuer des innocentes personnes pour se maintenir au pouvoir ; c’est ce qu’il sait faire ; et c’est ce qu’il fait. Alors pour nous, dans ce cadre là, comprenez que le blocus, à la limite, est une banalité pour lui. Evidemment, il ne veut pas le lever. C’est encore une énième violation des droits de l’homme. Parce que, c’est une atteinte à notre liberté d’aller et de venir. Pour nous, ce blocus n’est pas normal. C’est inacceptable. Mais vous comprenez qu’on ne peut pas s’y appesantir parce que, le plus important, c’est d’arriver à une normalité de la situation pour que les Ivoiriens puissent retrouver la paix. A côté de ce blocus, il y a des personnes qui meurent tous les jours. Et, c’est ce qui est inqualifiable et inacceptable. Donc vraiment, il faut pouvoir y mettre fin. C’est pour cela que nous travaillons, nous aidons comme nous pouvons ; aussi bien le président de la République et le gouvernement conduit par le premier ministre Soro Guillaume pour qu’on puisse arriver à une normalité.
Pour vous qui êtes proche du Dr. Alassane Dramane Ouattara, ne craignez-vous pas un effet boomerang de la part des partisans et militants du RHDP qui peuvent se lasser du temps mis à résoudre ce problème?
Votre question m’emmène à poser un principe. Vous savez que les Ivoiriens sont allés voter à 54,10 % pour Alassane Dramane Ouattara. Parce qu’ils ont confiance en lui. C’est un homme pacifique. En connaissance de cause, les Ivoiriens l’ont élu. Donc les Ivoiriens doivent lui faire confiance pour arriver à bout de ce problème. Que les militants acceptent donc que le président ADO règle à sa façon ce problème. Je demande aux Ivoiriens d’être rassurés. Sans donner de délai, je sais que Laurent Gbagbo partira inéluctablement de ce pays. Parce qu’il ne peut pas en être autrement. Il a perdu presque la totalité de son pouvoir.
Que pensez-vous des avocats comme Mes Verges et Roland Dumas qui donnent l’impression de ne pas assez maîtriser leur sujet ?
Je ne suis pas déçue du droit. Je ne suis pas déçue de la politique. Je suis plutôt déçue des hommes qui véhiculent ces idées-là. Quand on n’a pas de conviction, quand on ne suit pas le droit, on peut se permettre de dire ces choses. Parce que quand on a décidé d’accorder sa confiance au gain matériel, on ne peut qu’en tirer toutes les conséquences. Le droit est un droit qui est évolutif en fonction des sociétés. Le droit est fait par les hommes. C’est nous qui, au travers de l’évolution de notre société, décidons à un moment donné que telle ou telle chose doit aller dans tel ou tel sens. Et quand on décide, c’est ensemble. Quelques personnes, notamment celles que vous avez citées ne peuvent pas décider de venir faire changer les choses qui sont irréversibles et inéluctables. Ces personnes ne peuvent pas venir décider ou tordre le cou à ce que la majorité des Ivoiriens a décidé(…) Les Ivoiriens n’ont même pas écouté maîtres Vergès et Roland Dumas. Les iIvoiriens ont décidé de passer à autre chose. Gbagbo Laurent sera pris et il n’y aura rien. Le ciel ne tombera pas sur notre tête. Nous allons plutôt festoyer dans les foyers.
Réalisée par Bosco de Paré
M. Alassane Ouattara, est le président reconnu par la CEI et l’ensemble de la communauté internationale, mais il est toujours bloqué à l’Hôtel du Golf avec son gouvernement. Pouvez-vous faire un état des lieux après deux mois ?
On essaie de s’organiser comme on peut, du fait de l’urgence. On n’imaginait pas de toute façon que nous allions rester dans cette situation aussi longtemps. Donc il a fallu mettre en place au jour le jour une organisation. Et cette organisation est un peu un micro Etat si je peux m’exprimer ainsi. Ce n’est pas toujours facile d’autant plus que, c’est quand même un endroit exigu compte tenu des charges dévolues au président de la République, à son gouvernement de même que toutes les personnalités, qui l’entourent à savoir les autorités politiques qui sont donc le moteur de l’action du gouvernement. On essaie de s’en accommoder ; ce n’est pas facile mais ce n’est pas non plus le plus difficile.
Qu’en est-il de la levée du blocus du golf par les hommes armés de Laurent Gbagbo?
Laurent Gbagbo est le Chef d’Etat sortant qui ne respecte pas sa parole. Il n’est pas un homme de parole. On ne voit pas pourquoi, il la respecterait aujourd’hui. C’est quelqu’un qui s’accroche au pouvoir qu’il a perdu. Avec toutes les dérives que ça entraîne. A savoir s’imposer dans la terreur, la dictature. Tuer des innocentes personnes pour se maintenir au pouvoir ; c’est ce qu’il sait faire ; et c’est ce qu’il fait. Alors pour nous, dans ce cadre là, comprenez que le blocus, à la limite, est une banalité pour lui. Evidemment, il ne veut pas le lever. C’est encore une énième violation des droits de l’homme. Parce que, c’est une atteinte à notre liberté d’aller et de venir. Pour nous, ce blocus n’est pas normal. C’est inacceptable. Mais vous comprenez qu’on ne peut pas s’y appesantir parce que, le plus important, c’est d’arriver à une normalité de la situation pour que les Ivoiriens puissent retrouver la paix. A côté de ce blocus, il y a des personnes qui meurent tous les jours. Et, c’est ce qui est inqualifiable et inacceptable. Donc vraiment, il faut pouvoir y mettre fin. C’est pour cela que nous travaillons, nous aidons comme nous pouvons ; aussi bien le président de la République et le gouvernement conduit par le premier ministre Soro Guillaume pour qu’on puisse arriver à une normalité.
Pour vous qui êtes proche du Dr. Alassane Dramane Ouattara, ne craignez-vous pas un effet boomerang de la part des partisans et militants du RHDP qui peuvent se lasser du temps mis à résoudre ce problème?
Votre question m’emmène à poser un principe. Vous savez que les Ivoiriens sont allés voter à 54,10 % pour Alassane Dramane Ouattara. Parce qu’ils ont confiance en lui. C’est un homme pacifique. En connaissance de cause, les Ivoiriens l’ont élu. Donc les Ivoiriens doivent lui faire confiance pour arriver à bout de ce problème. Que les militants acceptent donc que le président ADO règle à sa façon ce problème. Je demande aux Ivoiriens d’être rassurés. Sans donner de délai, je sais que Laurent Gbagbo partira inéluctablement de ce pays. Parce qu’il ne peut pas en être autrement. Il a perdu presque la totalité de son pouvoir.
Que pensez-vous des avocats comme Mes Verges et Roland Dumas qui donnent l’impression de ne pas assez maîtriser leur sujet ?
Je ne suis pas déçue du droit. Je ne suis pas déçue de la politique. Je suis plutôt déçue des hommes qui véhiculent ces idées-là. Quand on n’a pas de conviction, quand on ne suit pas le droit, on peut se permettre de dire ces choses. Parce que quand on a décidé d’accorder sa confiance au gain matériel, on ne peut qu’en tirer toutes les conséquences. Le droit est un droit qui est évolutif en fonction des sociétés. Le droit est fait par les hommes. C’est nous qui, au travers de l’évolution de notre société, décidons à un moment donné que telle ou telle chose doit aller dans tel ou tel sens. Et quand on décide, c’est ensemble. Quelques personnes, notamment celles que vous avez citées ne peuvent pas décider de venir faire changer les choses qui sont irréversibles et inéluctables. Ces personnes ne peuvent pas venir décider ou tordre le cou à ce que la majorité des Ivoiriens a décidé(…) Les Ivoiriens n’ont même pas écouté maîtres Vergès et Roland Dumas. Les iIvoiriens ont décidé de passer à autre chose. Gbagbo Laurent sera pris et il n’y aura rien. Le ciel ne tombera pas sur notre tête. Nous allons plutôt festoyer dans les foyers.
Réalisée par Bosco de Paré
