La délégation de la Côte d’Ivoire à Addis-Abéba (Ethiopie) pour une offensive diplomatique dit que son action a porté des fruits. Selon Mme Géneviève Bro Grébé, présidente de la coordination des femmes patriotes, que nous avons jointe au téléphone hier 31 janvier 2011, le Panel des cinq chefs d’Etat envoyés en mission dans notre pays, va examiner tout le processus électoral depuis l’Accord politique de Ouagadougou jusqu’aux Procès verbaux et déclarations des résultats. Que ce sont de sérieuses discussions qui vont avoir lieu. Selon elle, le Nigérian Goodluck Jonathan, se disant non disponible, a cédé sa place dans le Panel des chefs d’Etat au président du Burkina Faso Blaise Compaoré, Facilitateur dans le Dialogue direct inter-ivoirien : «C’est bien que ce soit lui, Blaise Compaoré, il va venir répondre de ses actes ici», a-t-elle commenté. Blaise Compaoré qui a soutenu la rébellion d’Alassane Ouattara, rusé avec Laurent Gbagbo à travers un accord qu’il a endossé pour aider le président du Rdr à prendre le pouvoir en Côte d’Ivoire, aura-t-il le courage de regarder les Ivoiriens dans les yeux ? Il viendra dire aux Ivoiriens pourquoi il a encouragé les rebelles à ne pas désarmer et à plonger le pays dans cet état. Mme Bro a dit que jamais Jean Ping n’a dit que le Panel servait à céder le pouvoir à Alassane Ouattara dans la paix et que cette information relevait de la manipulation de l’Afp, en ce sens que le président de la Commission de l’Union africaine «n’a jamais donné de conférence de presse». De son avis, si l’Ua qui, au départ avait reconnu Alassane élu remet le dossier ivoirien sur la table et qu’on va revisiter le processus électoral, cela signifie que cette reconnaissance est caduque et qu’on part sur de nouvelles bases. Les Ivoiriens se mobiliseront donc pour réserver un accueil mérité à Blaise Compaoré, grand bénéficiaire du cafouillage ivoirien.
Il appartient au gouvernement ivoirien de récuser sa présence au sein du panel des chefs d’Etat. Pour avoir pris parti avant même la proposition dudit panel. Car, c’est bien lui Compaoré qui, au sortir de sa dernière audience avec Sarkozy, avait dit à propos de la Côte d’Ivoire : «je prendrai mes responsabilités».
Germain Séhoué
Il appartient au gouvernement ivoirien de récuser sa présence au sein du panel des chefs d’Etat. Pour avoir pris parti avant même la proposition dudit panel. Car, c’est bien lui Compaoré qui, au sortir de sa dernière audience avec Sarkozy, avait dit à propos de la Côte d’Ivoire : «je prendrai mes responsabilités».
Germain Séhoué
