Même s`il fait tout pour ne pas donner l`air d`être abattu, le clan Gbagbo est sérieusement perturbé par les conclusions du récent sommet de l`Union africaine sur la crise ivoirienne. La reconnaissance explicite de la victoire de M. Alassane Ouattara, la mise sur pied d`un panel de chefs d`Etat pour " amener le président élu à exercer le pouvoir " donnent la migraine aux partisans de Gbagbo qui se sont inscrits dans une vaste campagne de diabolisation de tous ceux qu`ils soupçonnent être à l`origine de leurs malheurs. La première cible est le Secrétaire général de l`Onu Ban Ki-moon. Il a été hier, l`objet d`un tir groupé de la presse bleue et de ses relais camouflés en presse gouvernementale ou indépendante.
Mais qu`est-il allé faire donc à Addis-Abeba.? Pourquoi fait-il preuve d`autant d`acharnements au chevet du "pays" de Laurent Gbagbo ? Ban Ki-moon veut tout gâter.
En effet, le camp Gbagbo voit d`un mauvais œil le choix opéré par les Nations unies en faveur de la légitimité et de la légalité. Pourquoi Ban Ki-moon et son représentant spécial en Côte d`Ivoire font-ils des mains et des pieds pour installer Alassane Ouattara au pouvoir ? Pourquoi ont-ils commis ce péché mortel en proclamant Ouattara vainqueur de l`élection présidentielle ? Pour Gbagbo et ses partisans, l`Onu serait sortie de son rôle de neutralité, elle a pris parti, elle n`est plus crédible.
Et pourtant, tout le monde sait que dans le cadre des élections en Côte d`Ivoire, les Nations unies n`avaient pas un rôle de simple observateur comme l`UE, l`UA ou la Francophonie.
En toute indépendance, conscience et volonté, les acteurs du processus de sortie de crise avaient décidé d`impliquer l`Onu dans le processus électoral, en lui confiant de certifier les résultats du scrutin. Parce que les différentes parties ivoiriennes n`avaient pas confiance (totalement) dans les Institutions nationales (la Cei et le Conseil constitutionnel), elles ont préféré confier à la plus importante organisation mondiale de certifier que les résultats sortis des urnes sont ceux qui ont été effectivement proclamés.
A ce propos, voici ce que disait Laurent Gbagbo au cours d`un entretien accordé à l`Onuci-Fm le 5 mars 2008 sur la certification. " La certification, c`est celui qui veut tricher qui a peur de la certification. Sinon la certification c`est quoi ? C`est pour dire qu`ils sont allés voter. Que les listes étaient effectivement conformes à la loi. Chacun de ceux qui le voulaient a pu voter. Ça s`est déroulé dans la paix, dans l`ordre. Mais qui va avoir peur de ça ? C`est ce qu`on fait toujours en Côte d`Ivoire ", faisait remarquer Gbagbo.
En se comportant comme il le fait aujourd`hui, en tirant à boulets rouges sur Choï parce qu`il a osé certifier les résultats proclamés par la Cei, Gbagbo confesse lui-même qu`il s`est rangé du côté des fraudeurs. Pour reprendre ses propres termes, " c`est parce qu`il veut tricher qu`il a peur de la certification ". Et puis honnêtement, pour en revenir aux partisans de l`ancien chef d`Etat, on ne peut pas regarder ce que Yao-N`dré a fait et dire qu`il n`a pas triché avec les résultats sortis des urnes et les lois de la République. Dans l`esprit de ces derniers, dès lors que le Conseil constitutionnel a dit voilà le vainqueur, on s`aligne. Un point un trait. Trop facile tout de même. Mais en fait, cette forfaiture aurait pu prospérer si l`on n`avait pas demandé à l`Onu de certifier nos élections. Comme si l`on savait d`avance ce qui allait se passer, on s`est dit faisons appel à l`Onu pour tout regarder, du début à la fin. Et les fameux procès verbaux des résultats du vote dont Gbagbo réclame à cor et à cri le recomptage ont été rédigés en quatre exemplaires, un pour la Cei, un pour le Conseil constitutionnel, un pour l`Onuci et un pour le représentant du Facilitateur. Comment dans ces conditions, quelqu`un peut brandir l`argument d`un recomptage. Car au début, Gbagbo ne parlait pas de mauvais comptage des voix mais de fraudes. C`est pourquoi, se basant sur des arguments simplistes, il demanda l`annulation du scrutin dans certaines zones. Quand on n`a plus de souffle, il faut savoir s`arrêter.
Akwaba Saint Clair
Mais qu`est-il allé faire donc à Addis-Abeba.? Pourquoi fait-il preuve d`autant d`acharnements au chevet du "pays" de Laurent Gbagbo ? Ban Ki-moon veut tout gâter.
En effet, le camp Gbagbo voit d`un mauvais œil le choix opéré par les Nations unies en faveur de la légitimité et de la légalité. Pourquoi Ban Ki-moon et son représentant spécial en Côte d`Ivoire font-ils des mains et des pieds pour installer Alassane Ouattara au pouvoir ? Pourquoi ont-ils commis ce péché mortel en proclamant Ouattara vainqueur de l`élection présidentielle ? Pour Gbagbo et ses partisans, l`Onu serait sortie de son rôle de neutralité, elle a pris parti, elle n`est plus crédible.
Et pourtant, tout le monde sait que dans le cadre des élections en Côte d`Ivoire, les Nations unies n`avaient pas un rôle de simple observateur comme l`UE, l`UA ou la Francophonie.
En toute indépendance, conscience et volonté, les acteurs du processus de sortie de crise avaient décidé d`impliquer l`Onu dans le processus électoral, en lui confiant de certifier les résultats du scrutin. Parce que les différentes parties ivoiriennes n`avaient pas confiance (totalement) dans les Institutions nationales (la Cei et le Conseil constitutionnel), elles ont préféré confier à la plus importante organisation mondiale de certifier que les résultats sortis des urnes sont ceux qui ont été effectivement proclamés.
A ce propos, voici ce que disait Laurent Gbagbo au cours d`un entretien accordé à l`Onuci-Fm le 5 mars 2008 sur la certification. " La certification, c`est celui qui veut tricher qui a peur de la certification. Sinon la certification c`est quoi ? C`est pour dire qu`ils sont allés voter. Que les listes étaient effectivement conformes à la loi. Chacun de ceux qui le voulaient a pu voter. Ça s`est déroulé dans la paix, dans l`ordre. Mais qui va avoir peur de ça ? C`est ce qu`on fait toujours en Côte d`Ivoire ", faisait remarquer Gbagbo.
En se comportant comme il le fait aujourd`hui, en tirant à boulets rouges sur Choï parce qu`il a osé certifier les résultats proclamés par la Cei, Gbagbo confesse lui-même qu`il s`est rangé du côté des fraudeurs. Pour reprendre ses propres termes, " c`est parce qu`il veut tricher qu`il a peur de la certification ". Et puis honnêtement, pour en revenir aux partisans de l`ancien chef d`Etat, on ne peut pas regarder ce que Yao-N`dré a fait et dire qu`il n`a pas triché avec les résultats sortis des urnes et les lois de la République. Dans l`esprit de ces derniers, dès lors que le Conseil constitutionnel a dit voilà le vainqueur, on s`aligne. Un point un trait. Trop facile tout de même. Mais en fait, cette forfaiture aurait pu prospérer si l`on n`avait pas demandé à l`Onu de certifier nos élections. Comme si l`on savait d`avance ce qui allait se passer, on s`est dit faisons appel à l`Onu pour tout regarder, du début à la fin. Et les fameux procès verbaux des résultats du vote dont Gbagbo réclame à cor et à cri le recomptage ont été rédigés en quatre exemplaires, un pour la Cei, un pour le Conseil constitutionnel, un pour l`Onuci et un pour le représentant du Facilitateur. Comment dans ces conditions, quelqu`un peut brandir l`argument d`un recomptage. Car au début, Gbagbo ne parlait pas de mauvais comptage des voix mais de fraudes. C`est pourquoi, se basant sur des arguments simplistes, il demanda l`annulation du scrutin dans certaines zones. Quand on n`a plus de souffle, il faut savoir s`arrêter.
Akwaba Saint Clair