Beaucoup de sang a coulé, hier, à Bondoukou. Des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) ont froidement ouvert le feu sur des manifestants composés en partie d`élèves qui manifestaient pour la reprise effective de l`école à Bondoukou. Le bilan est effroyable : un mort et 10 blessés dont quatre dans un état critique. Selon le directeur du centre hospitalier régional (Chr) de Bondoukou, Dr Julien Kouassi, l`un des défunts qui répond au nom de Siriki Ouattara a reçu une balle en pleine poitrine, au niveau du sternum. La mort est survenue tout de suite, malgré les efforts des Casques bleus de l`Onuci qui l`ont transporté d`urgence au Chr, à bord d`un cargo-ambulance. Selon Dr Kouassi, sa mort est survenue vers 9h30 et non à 5h du matin, comme veulent le faire croire des éléments des Fds. En fin de journée, deux blessés graves ont été évacués d`urgence au Centre hospitalier universitaire (Chu) d`Abidjan-Treichville, respectivement en chirurgies traumatologique et ophtalmologique. Le Dr chirurgien, Kouassi Kouadio, a révélé que l`un des blessés souffre d`une fracture ouverte avec délabrement, très hémorragique à la jambe droite. Quant à l`autre, il souffre d`une plaie profonde sus-orbitaire droite d`une profondeur de 8 cm de long. Son pronostic vital est réservé. En somme, l`œil de ce patient a été délogé de sa cavité par un projectile.
Deux autres blessés sont hospitalisés au Chr de Bondoukou. L`un souffre d`une blessure par balles avec porte d`entrée et de sortie au niveau de la cuisse qui a entraîné une fracture. Et l`autre est également blessé par balles au niveau des orteils avec fracture. Selon Timité Moustapha, président de l`Union générale des élèves et étudiants du Zanzan, tout a commencé lundi, lorsque des membres de son organisation ont tenté de déloger des élèves des cours, aux Lycées modernes I et II de la ville afin d`organiser une marche pour demander la reprise effective de travail de tous les enseignants de la ville. A l`en croire, suite au mot d`ordre de désobéissance civile décrétée par les autorités légitimes du pays, les enseignants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont cessé toute activité. Seuls quelques enseignants de La majorité présidentielle (Lmp) ont décidé de dispenser des cours. Toujours selon lui, dans les établissements scolaires secondaires de la ville, des élèves aux patronymes à consonance nordique sont opprimés par des enseignants de Lmp qui érigent les salles de cours en réunion de propagande au profit du président sortant, Laurent Gbagbo. Les élèves qui s`opposent à cette nouvelle forme d`éducation scolaire sont immédiatement traduits en conseil de discipline ou sont priés de se rendre au Golf hôtel pour protester.
Jean-Michel Ouattara à Bondoukou
Deux autres blessés sont hospitalisés au Chr de Bondoukou. L`un souffre d`une blessure par balles avec porte d`entrée et de sortie au niveau de la cuisse qui a entraîné une fracture. Et l`autre est également blessé par balles au niveau des orteils avec fracture. Selon Timité Moustapha, président de l`Union générale des élèves et étudiants du Zanzan, tout a commencé lundi, lorsque des membres de son organisation ont tenté de déloger des élèves des cours, aux Lycées modernes I et II de la ville afin d`organiser une marche pour demander la reprise effective de travail de tous les enseignants de la ville. A l`en croire, suite au mot d`ordre de désobéissance civile décrétée par les autorités légitimes du pays, les enseignants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont cessé toute activité. Seuls quelques enseignants de La majorité présidentielle (Lmp) ont décidé de dispenser des cours. Toujours selon lui, dans les établissements scolaires secondaires de la ville, des élèves aux patronymes à consonance nordique sont opprimés par des enseignants de Lmp qui érigent les salles de cours en réunion de propagande au profit du président sortant, Laurent Gbagbo. Les élèves qui s`opposent à cette nouvelle forme d`éducation scolaire sont immédiatement traduits en conseil de discipline ou sont priés de se rendre au Golf hôtel pour protester.
Jean-Michel Ouattara à Bondoukou