Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie, Jacob Zuma de l’Afrique du sud, Idriss Déby Itno du Tchad, Jakata Kikwete de la Tanzanie et Blaise Compaoré du Burkina Faso sont les cinq chefs d’Etats africains désignés à l’issue du Sommet de l’Union Africaine (UA) des 30 et 31 janvier 2011 à Addis Abeba à l’effet de trouver une solution à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Pour le chef de file des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, cette liste ne poserait aucun problème s’il n’y figurait, le numéro un burkinabé Blaise Compaoré. « Dans la composition du panel, il y a problème ! Il y a plusieurs Chefs d’Etats au sein de la Cedeao. Je ne comprends pas la présence de Blaise Compaoré dans le panel. En Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré a démontré qu’il n’est pas la solution mais le problème », a laissé entendre celui qui s’exprimait au nom des « jeunes patriotes », le 1er février 2011 au Baron bar de Yopougon au cours d’une conférence de presse. Qu’est-ce qui justifie une telle prise de position au moment où, ledit panel n’a pas encore débuté ses travaux ? ‘’Le général’’ estime que, non seulement le Burkina Faso a servi de base arrière à la rébellion qui a déstabilisé la Côte d’Ivoire mais qu’en plus, le Président Compaoré s’est compromis à travers sa facilitation dont il devrait s’atteler à faire le bilan. Et concernant ce bilan, le leader des « jeunes patriotes » pense qu’il est négatif car le facilitateur n’a pas réussi à ramener la paix en Côte d’Ivoire : «Nous récusons Compaoré et il n’est pas le bienvenu en Côte d’Ivoire. Pour nous, Blaise Compaoré est égal à Alassane Ouattara et à Nicolas Sarkozy. Il est un danger pour la sous région et toutes ses tentatives de résolution de conflits en Guinée et au Togo ont échoué ». Le ministre de la jeunesse et de l’emploi du gouvernement Aké M’gbo a d’ailleurs précisé que, cette position n’est que celle des « jeunes patriotes » et n’engage point le gouvernement du premier ministre Aké M’gbo. A ceux qui s’interrogeraient sur la position de Jacob Zuma dont on dit proche de Gbagbo, le conférencier en donne une autre lecture. « Jacob Zuma a exprimé une position à équidistance des deux candidats. Il n’a pas exprimé un soutien ouvert à l’un ou l’autre des protagonistes. C’est une position objective qu’il a émise », soutient-il. Si le nom de Blaise Compaoré pose problème aux yeux des jeunes patriotes, il n’est cependant pas le seul à essuyer le courroux du leader de la galaxie patriotique. Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Onu est aussi dans sa ligne de mire.
Ban Ki-moon veut couvrir ses mensonges
L’on se souvient qu’avant l’ouverture du Sommet de l’Ua, le haut fonctionnaire onusien avait exprimé sa vive préoccupation au sujet d’un éventuel recomptage des voix. « Un recomptage des voix serait un précédent fâcheux », avait estimé M. Ban Ki Moon, pour qui le panel des Chefs d’Etats devrait « trouver une sortie honorable pour Gbagbo ». « Ban Ki-Moon est chef de quel état d’Afrique pour qu’il parle ainsi à un sommet de Chefs d’Etats africains ? », a interrogé le conférencier. « Il n’est qu’un fonctionnaire international et la mise en place du panel est une décision de chefs d’Etats. Ban Ki Moon veut couvrir ses mensonges. Parce que lui et Choï sont à la base du conflit ivoirien. Et ils ont peur que la vérité éclate ». Sinon, argue Blé Goudé, le recomptage des voix n’est pas un fait nouveau à l’Onu, dans le processus de résolution des crises électorales. A en croire l’orateur, des exemples existent où le recomptage a été l’ultime recours pour départager des protagonistes. « Novembre 2000 en Floride entre Al Gore et Georges Bush. 20 août 2010, l’Onu a proposé et obtenu le recomptage de voix en Afganistan. Le 28 novembre 2010, en Haïti. Même si le recomptage n’a pas encore livré ses secrets », a indiqué M. « 100 % ministre, 100 % général ». « Tous ceux qui viendront pour chercher la vérité seront les bienvenus », a terminé Charles Blé Goudé en invitant les patriotes à un grand rassemblement le samedi 5 février à la place de la République au Plateau pour dit-il, dire non à la présence du Président Compaoré dans le panel des cinq.
Sylvain Débailly
Ban Ki-moon veut couvrir ses mensonges
L’on se souvient qu’avant l’ouverture du Sommet de l’Ua, le haut fonctionnaire onusien avait exprimé sa vive préoccupation au sujet d’un éventuel recomptage des voix. « Un recomptage des voix serait un précédent fâcheux », avait estimé M. Ban Ki Moon, pour qui le panel des Chefs d’Etats devrait « trouver une sortie honorable pour Gbagbo ». « Ban Ki-Moon est chef de quel état d’Afrique pour qu’il parle ainsi à un sommet de Chefs d’Etats africains ? », a interrogé le conférencier. « Il n’est qu’un fonctionnaire international et la mise en place du panel est une décision de chefs d’Etats. Ban Ki Moon veut couvrir ses mensonges. Parce que lui et Choï sont à la base du conflit ivoirien. Et ils ont peur que la vérité éclate ». Sinon, argue Blé Goudé, le recomptage des voix n’est pas un fait nouveau à l’Onu, dans le processus de résolution des crises électorales. A en croire l’orateur, des exemples existent où le recomptage a été l’ultime recours pour départager des protagonistes. « Novembre 2000 en Floride entre Al Gore et Georges Bush. 20 août 2010, l’Onu a proposé et obtenu le recomptage de voix en Afganistan. Le 28 novembre 2010, en Haïti. Même si le recomptage n’a pas encore livré ses secrets », a indiqué M. « 100 % ministre, 100 % général ». « Tous ceux qui viendront pour chercher la vérité seront les bienvenus », a terminé Charles Blé Goudé en invitant les patriotes à un grand rassemblement le samedi 5 février à la place de la République au Plateau pour dit-il, dire non à la présence du Président Compaoré dans le panel des cinq.
Sylvain Débailly