Des intellectuels ivoiriens et camarades de promotion du président Laurent Gbagbo, réunis au sein des «Caïmans du lycée classique», ont cloué au pilori la suspension de l’exportation du café et du cacao prônée par le camp Ouattara.
Dans un communiqué de presse de Guillaume Soro, daté du 23 janvier 2011, le camp Ouattara informait «les opérateurs économiques de l’arrêt immédiat de toute exportation de café et de cacao pour une durée d’un mois». Cette attitude des habitants de la république fantoche du Golf hôtel n’a pas laissé indifférents les Ivoiriens et non des moindres. C’est le cas des «Caïmans du lycée classique d’Abidjan», de la génération 1962-1965, camarades de promotion du président Laurent Gbagbo dont est membre le ministre des Transports, M. M’Bougoua Aby Blaise. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), ce groupe d’intellectuels présidé par M. Franck Zingoua a tenu à dénoncer l’acte qu’il qualifie de génocidaire. Dans un pays en voie de développement comme la Côte d’Ivoire, explique le secrétaire général des «Caïmans du lycée classique», M. Georges Bonnebaud, supprimer ou empêcher quelqu’un de percevoir les revenus du travail, ne serait-ce qu’un mois, revient automatiquement à pousser au risque de mort, un groupe humain, national, ethnique, à le condamner à être éradiqué par la faim et à manquer de soins médicaux. Un mois de suspension des exportations de café-cacao, poursuit-il, est donc plus que largement suffisant pour occasionner, systématiquement et en grande masse, des drames. «C’est un génocide qui est programmé, sous le fallacieux couvert d’un embargo à l’exportation du café et du cacao», a dit M. Georges Bonnebaud, avant de poursuivre : «Punir, tuer les jeunes, les enfants, les femmes et les vieillards, simplement parce qu’ils sont fils et femmes de paysans, fils et femmes de fonctionnaires, fils et femmes de FDS est un acte gravissime». Dans la foulée, l’orateur n’a pas manqué d’interpeller l’union européenne car elle veut se rendre complice de l’asséchement des finances de l’actuel gouvernement. Dans son message, le Ministre des Transports, M. M’Bougoua Aby Blaise, déçu de l’attitude de la communauté internationale dans cette crise postélectorale, a demandé aux Ivoiriens et particulièrement aux jeunes, de «prendre en main tous les secteurs d’activité économique, notamment le secteur des Transports». Sans toutefois manquer de les les informer qu’une prière d’actions de grâces sera dite, pour le président Laurent Gbagbo, au Temple protestant méthodiste du Jubilé de Cocody, le dimanche 13 février 2011, à partir de 9 heures.
Cyrille Djedjed
Dans un communiqué de presse de Guillaume Soro, daté du 23 janvier 2011, le camp Ouattara informait «les opérateurs économiques de l’arrêt immédiat de toute exportation de café et de cacao pour une durée d’un mois». Cette attitude des habitants de la république fantoche du Golf hôtel n’a pas laissé indifférents les Ivoiriens et non des moindres. C’est le cas des «Caïmans du lycée classique d’Abidjan», de la génération 1962-1965, camarades de promotion du président Laurent Gbagbo dont est membre le ministre des Transports, M. M’Bougoua Aby Blaise. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd), ce groupe d’intellectuels présidé par M. Franck Zingoua a tenu à dénoncer l’acte qu’il qualifie de génocidaire. Dans un pays en voie de développement comme la Côte d’Ivoire, explique le secrétaire général des «Caïmans du lycée classique», M. Georges Bonnebaud, supprimer ou empêcher quelqu’un de percevoir les revenus du travail, ne serait-ce qu’un mois, revient automatiquement à pousser au risque de mort, un groupe humain, national, ethnique, à le condamner à être éradiqué par la faim et à manquer de soins médicaux. Un mois de suspension des exportations de café-cacao, poursuit-il, est donc plus que largement suffisant pour occasionner, systématiquement et en grande masse, des drames. «C’est un génocide qui est programmé, sous le fallacieux couvert d’un embargo à l’exportation du café et du cacao», a dit M. Georges Bonnebaud, avant de poursuivre : «Punir, tuer les jeunes, les enfants, les femmes et les vieillards, simplement parce qu’ils sont fils et femmes de paysans, fils et femmes de fonctionnaires, fils et femmes de FDS est un acte gravissime». Dans la foulée, l’orateur n’a pas manqué d’interpeller l’union européenne car elle veut se rendre complice de l’asséchement des finances de l’actuel gouvernement. Dans son message, le Ministre des Transports, M. M’Bougoua Aby Blaise, déçu de l’attitude de la communauté internationale dans cette crise postélectorale, a demandé aux Ivoiriens et particulièrement aux jeunes, de «prendre en main tous les secteurs d’activité économique, notamment le secteur des Transports». Sans toutefois manquer de les les informer qu’une prière d’actions de grâces sera dite, pour le président Laurent Gbagbo, au Temple protestant méthodiste du Jubilé de Cocody, le dimanche 13 février 2011, à partir de 9 heures.
Cyrille Djedjed