Le Pr. Harris Memel Fotê est au Fpi de Laurent Gbagbo plus qu’une icône, tant il est brandi à toutes les occasions politiques et intellectuelles par l’ex-chef d’Etat et ses amis Refondateurs, comme une fierté intellectuelle du parti bleu. Et pourtant, la réalité autour de ce grand respect accordé à l’homme est toute autre chose quand on fait un petit détour à Mopoyem, son village natal, situé à moins de 10 Km de Dabou. En effet, le 9 mai 2008, un vent violent souffle sur le village à deux jours du décès du Pr. Memel. Ce vent emporte la toiture de l’école dont les bâtiments et les logements maîtres sont, depuis belle lurette, dans un état pitoyable. Six mois plus tard, le conseil général Fpi (du président Adoux Essoh) entreprend une approximative réhabilitation à coût de plusieurs millions de Fcfa. Toute chose qui ne tiendra que sur un petit temps. Suite à un autre vent, le bâtiment sera encore décoiffé. Très peu soucieux du développement du village de son camarade de lutte, Adoux Essoh par l’intermédiaire du service technique du conseil général, vient retirer les tôles et autres chevrons des lieux. L’école sera dans cet état jusqu’à l’inhumation du Pr. Harris, à laquelle était présent l’ami de lutte, Laurent Gbagbo. A cette cérémonie, non seulement, l’ex-président refuse de s’adresser aux populations, mais le porte-parole du village n’aura pas le temps de tenir son discours où il est pourtant signalé, en bonne place, le cas de la vétusté très avancée de l’école du village du savant du Fpi. Et pourtant, le cas de cette école est très alarmant. Les enseignants et les élèves travaillent dans une insécurité totale. Sur 12 enseignants, seuls trois ont pu intégrer leurs logements, les autres logements étant dans un état inhabitable, entourés de broussailles. Les autres enseignants sont alors obligés de faire sssssssssssssssssssssdes va-et-vient entre l’école et Dabou où ils logent. L’école manque de tables bancs. Et pourtant, bien avant le décès du Pr. Harris, le président du Fpi, Affi Nguessan, en visite dans le village, a pris acte de la vétusté de l’école. Un courrier, resté sans suite, lui a même été remis dans ce sens pour l’ancien président Gbagbo. En outre, l’école du village de Memel est la seule de l’inspection primaire dont le Coges ne bénéficie pas de financement d’Etat.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué